Prendre des cours de cuisine à Paris

Il existe à présent de nombreuses formules en ligne, avec des abonnements de l’ordre de 9,90 €/mois.

et puis il y a les cours sur site, avec ici une présentation complète des différentes possibilités sur Paris faite par le site GenerationVoyage, ou ici un autre classement établi par Le Figaro.

J’en consulte certains :

  • L’Atelier des chefs. Pendant la COVID, les cours de Rueil-Malmaison ont été maintenus.
    Ca va du petit cours de 30 minutes pour apprendre à se faire une pause déjeuner pour 17 € à la quinzaine de spécialisation professionnelle pour la préparation de snacking pour 3312 € !
    Pour 2 heures, on peut choisir Ca comprend « les pâtes », « les techniques espagnoles », « le menu d’exception de saison », « les pâtes à choux », « les macarons », les sushis », « les terrines », « le poisson entier », ….. « la fraise », « la pomme de terre », « les techniques sud-américaines », y compris « le menu d’exception gourmand » : 2 heures pour 72 €/personne
  • La Scuola de Eataly : On y apprend à cuisiner les classiques de la cuisine italienne comme le risotto, la pizza ou les pâtes fraîches.
    Il y a toute une gamme d’options, de 10€ à 145€, sous la forme d’une carte qu’on recharge (du pique-nique au grand dîner pour 4 en passant par l’accord mets-vins)
  • Sur la plateforme Tematis, qui couvre toutes les activités qu’on peut offrir, on a l’option cours de cuisine.
    On peut accéder ainsi à l’école de Alain Ducasse (170 € pour 4 h ou 290 € pour 8 h) et à la cuisine moléculaire, ou simplement un cours « avec un chef » (100€ pour 3 heures, par groupe de 8, évaluation dithyrambiques) ou un cours Sushi ou Fabrication de fromage (70€)
  • Le site FranceHotelGuide a repéré les 9 meilleurs lieux pour prendre des cours de cuisine à Paris, dans une approche d’excellence pour touriste curieux et à l’aise. C’est donc un beau cadeau à faire pour des amis américains riches.
    Sur ChefSquare, différentes offres originales, comme des cours avec de vrais chefs à 92 €/personne pour 3 ou 4 heures de cours : Frédéric Buigues à Toulouse, ou Marie Delubac à Lyon, ou Baptiste Renouard à Rueil
    Les Ateliers culinaires d’Alain Cirelli. Cours de 2 h pour 65 € ou 3 h pour 85 €. …. mais le cours n’ont pas encore repris fin-mai 2021.
  • Le Labo culinaire a une offre pléthorique également. Ils ont une formule de bon-cadeau pour 89 €/personne.
  • Le cordon bleu a également une offre variée pour des ateliers ; par exemple : L’Art de Cuisiner comme un Chef qui coûte 195 € pour 5 heures mais me semble plus destiné à 1 seule personne très motivée.
  • une franchise présente en centre-Ouest : L’atelier gourmand. On peut y apprendre toutes sortes de cuisine avec des pros : approche pragmatique.

Big data et traçabilité numérique

Voilà bien un sujet qui me passionne : encore un ouvrage à lire

Big data et traçabilité numérique

Les sciences sociales face à la quantification massive des individus

Pierre-Michel Menger et Simon Paye (dir.) Conférences

Les traces numériques de l’activité des individus, des entreprises, des administrations, des réseaux sociaux sont devenues un gisement considérable. Comment ces données sont-elles prélevées, stockées, valorisées, et vendues ? Et que penser des algorithmes qui convertissent en outil de contrôle et de persuasion l’information sur les comportements, les actes de travail et les échanges ? Les big data sont-elles à notre service ou font-elles de nous les rouages consentants du capitalisme infor…
Lire la suite

Note de l’éditeur

Cet ouvrage a été réalisé avec la chaîne d’édition structurée XML-TEI Métopes développée par le pôle Document numérique de la Maison de la recherche en sciences humaines (MRSH) de l’université Caen-Normandie.

  • Éditeur : Collège de France
  • Collection : Conférences
  • Lieu d’édition : Paris
  • Année d’édition : 2017
  • Publication sur OpenEdition Books : 23 octobre 2017
  • EAN (Édition imprimée) : 9782722604667
  • EAN électronique : 9782722604674
  • DOI : 10.4000/books.cdf.4987
  • Nombre de pages : 218 p.
  • Sommaire
  • Présentation
  • Auteur(s)

Pierre-Michel Menger Introduction

I. Cheminements des big data : technologies, marchés, échanges

Franck Cochoy et Jean-Sébastien Vayre Les big data à l’assaut du marché des dispositifs marchands : une mise en perspective historique Bernard E. Harcourt Gouverner, échanger, sécuriser

Les big data et la production du savoir numérique

Guillaume Tiffon La contribution des internautes aux big data : un travail ?

II. Big data et configurations sociales en mouvement

Éric Dagiral et Sylvain Parasie La « science des données » à la conquête des mondes sociaux : ce que le « Big Data » doit aux épistémologies locales David Pontille et Didier Torny Infrastructures de données bibliométriques et marché de l’évaluation scientifique Jérôme Denis et Samuel Goëta Les facettes de l’Open Data : émergence, fondements et travail en coulisses

III. Données numériques et outils de recherche en sciences sociales

Jean-Samuel Beuscart Des données du Web pour faire de la sociologie… du Web ? Dominique Boullier Pour des sciences sociales de troisième génération (SS3G)

Des traces numériques aux réplications

Simon Paye Postface

« Un travail de fourmi »

Table des matières

© Collège de France, 2017

Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540

Créer un rituel pour ce qui compte le plus

Créer un rituel pour ce qui compte le plus – Un article du blog zen.net

« Votre espace sacré est l’endroit où vous pouvez vous retrouver encore et encore ». ~Joseph Campbell

Dans ce monde où la technologie et le consumérisme sont devenus notre religion, nous avons largement perdu quelque chose de magique : la capacité d’élever ce que nous faisons au rang de sacré.

Je ne suis pas un fan des prêtres catholiques, mais quand vous les regardez accomplir le rituel eucharistique à la messe, vous avez l’impression de vivre un moment de véritable magie. Quand vous regardez un prêtre zen accomplir des rituels similaires, vous avez la nette impression de vivre un moment qui est élevé dans le sacré. Les pratiquants de yoga devant leur autel, les musulmans qui se recueillent dans les mosquées, les bouddhistes dans leurs temples pratiquent tous ce genre de rituel sacré.

Ce que nous avons perdu, c’est cette idée qu’il y a un élément du divin dans le monde. Je suis athée et je ne crois pas en Dieu, mais je crois en la divinité de chaque être vivant, de chaque objet, de chaque souffle. Ce ne sont pas des choses ordinaires qu’il faut prendre pour acquises, mais plutôt des choses qu’il faut apprécier profondément.

C’est pourquoi j’aimerais défendre l’idée du rituel sacré.

Nous pouvons faire entrer un acte quotidien dans le domaine du divin en le transformant en un rituel sacré. Ce que j’essaie de pratiquer, c’est l’art de créer un rituel sacré autour de ce qui compte le plus dans ma vie.

Que se passerait-il si vous créiez un rituel sacré autour de ce qui compte le plus dans votre vie ? (Spoiler : tout ce qui fait partie de votre vie est important, car vous avez jugé bon de lui donner une place dans le court laps de temps qu’il vous est donné de vivre ici-bas.)

Dans son livre « Les quatre accords toltèques », Don Miguel Ruiz écrit ce qui suit dans son chapitre sur le quatrième accord intitulé : « Faites toujours de votre mieux » :

« Je crée un rituel autour de tout, et je fais toujours de mon mieux. Prendre une douche est un rituel pour moi, et par cette action je dis à mon corps combien je l’aime. Je ressens et j’apprécie le mouvement de l’eau sur mon corps. Je fais de mon mieux pour répondre aux besoins de mon corps. Je fais de mon mieux pour donner à mon corps et pour recevoir ce que mon corps me donne ».

Le rituel sacré de la douche devient donc un acte d’appréciation du corps que l’on a ; un acte de soin et d’amour total. C’est un acte de dévotion.

Quel effet cela ferait-il d’apporter cet art de la dévotion à tout ce qui compte le plus dans votre vie ?

ce qui compte pour vous

Les éléments du rituel sacré

Que contiendrait donc un rituel ? C’est un art, vous pouvez le pratiquer comme bon vous semble. Cependant, certains éléments sont à prendre en compte :

  • Créer votre environnement: un rituel peut comporter un autel, un temple, de l’encens, etc. Mais votre rituel n’a pas besoin de ces éléments particuliers. L’important, c’est de considérer l’environnement que vous souhaitez avoir pour ce rituel et de voir comment cet environnement affectera la pratique. En prenant soin de créer l’environnement, vous apportez un élément de conscience et d’intention qui manque dans la plupart de nos actions. Par exemple, vous pouvez disposer des fleurs, mettre de la musique et mettre de la sauge dans l’espace où vous restez pour faire du yoga ; vous pouvez également dîner en gardant votre téléphone éteint, une bougie allumée et en préservant le silence dans la pièce.
  • Intention: dès le départ, fixez-vous une intention pour le rituel. Que souhaitez-vous pratiquer pendant ce rituel ? Sous quel jour voulez-vous vous présenter ? Fixez l’intention, puis gardez-la en tête tout au long du rituel.
  • Apporter de la présence: la présence et la pleine conscience sont des ingrédients clés de la réussite du rituel sacré. Ce sont des éléments qui manquent à la plupart de nos actions quotidiennes, mais si nous élevons quelque chose au rang de rituel, cela peut augmenter notre niveau de présence.
  • Appréciation profonde: Créer un rituel autour d’un acte, c’est apprécier profondément cet acte. Comment appliquer cela ? Eh bien, c’est simple : quand vous prenez une douche, appréciez votre corps pour le miracle qu’il représente. Si vous ramenez ce rituel sur le plan de l’alimentation, alors cela implique d’apprécier non seulement la nourriture, mais aussi d’être reconnaissant pour les personnes qui mettent leur énergie vitale dans la culture, le transport et la préparation de cette nourriture. Ramener cela dans le domaine de l’écriture impliquerait d’apprécier le lien que vous avez avec votre lecteur. Nous considérons souvent ces choses pour acquises — le rituel ramène dans nos vies l’appréciation de la vie, du monde, des autres et de nous-mêmes.
  • La contemplation: le rituel peut vous offrir un espace pour contempler ce qui compte pour vous, ce qui vous effraie, ce à quoi vous aspirez et plus encore. Encore une fois, ce ne sont pas des choses que nous prenons normalement en considération, mais que se passerait-il si nous créions cet espace ?
  • Connexion à l’aspiration: que voulez-vous créer dans le monde ? Qui voulez-vous être ? Sous quel jour souhaitez-vous vous présenter ? Comment aimeriez-vous procéder ? Comment voulez-vous servir les autres ? Le rituel sacré est un moyen de nous connecter à ces aspirations, afin que nous soyons plus résolus à les vivre.
  • Élever au rang de sacré: nous considérons les choses ordinaires de notre vie comme étant acquises, mais que se passerait-il si nous élevions l’ordinaire au rang de sacré ? Cela n’exige pas de croire en Dieu (même si c’est possible). Tout ce qu’il faut, c’est apporter du pouvoir à une action. Le mot « sacré » vient du latin « sacrāre » qui signifie consacrer, dédier. Cela a généralement une connotation sacrée, mais peut simplement être utilisé pour dire que l’on est consacré à une chose qui a du pouvoir. Et si nous pouvions considérer le banal comme étant puissamment sacré et magique ?
  • Fini en faisant preuve de gratitude : un rituel a une fin, qui peut être simplement la gratitude pour ce que vous venez de faire, la façon dont vous l’avez fait, ou ce à quoi vous êtes dévoué. Faites une petite prière de remerciement à vous-même et au monde une fois que vous avez terminé.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  5 excellentes raisons de conduire plus lentement

Ce sont là quelques éléments à prendre en compte — vous n’êtes pas obligé de tous les inclure, et il y en a beaucoup d’autres que vous pouvez tirer des rituels traditionnels. Ces autres rituels peuvent être païens, druides, chamaniques, védiques et bien plus encore.

Rituels à prendre en compte

Toute action que vous entreprenez chaque jour et qui compte pour vous peut devenir une chose autour de laquelle vous créez un rituel sacré.

Voici quelques astuces pour ce faire :

  • Le début de votre journée: comment aimeriez-vous commencer votre journée ? Pouvez-vous la démarrer avec intention, gratitude et réflexion ? Pouvez-vous la démarrer avec des aspirations et de l’appréciation ? Avec méditation et calme ?
  • Pendant que vous vous préparez : lorsque vous vous préparez pour la journée, est-ce dans la précipitation ou dans la tranquillité, l’appréciation de votre corps, le soin et l’amour de vous-même ?
  • L’écriture ou les autres tâches : que vous écriviez, téléphoniez ou construisiez une maison, vous pouvez élever la tâche que vous exécutez au rang de rituel en créant une intention autour de ce travail, en appréciant ce que vous créez, en vous investissant dans l’acte, en y apportant une attention particulière. Comment pouvez-vous l’élever au rang de rituel ?
  • Courriels et messages: en règle générale, nous nous contentons de vérifier les courriels et les messages, mais que se passerait-il si cela devenait un rituel sacré de connexion aux autres, d’examen minutieux, de création d’un échange efficace entre les autres et nous ? Pouvons-nous faire de cela un acte de présence et d’appréciation profondes ?
  • Manger: nous pouvons considérer le fait de manger comme étant une simple action par laquelle nous alimentons notre organisme en faisant passer de la nourriture par notre gorge pendant que nous regardons notre téléphone ou la télévision ; ou nous pouvons élever le fait de manger au rang d’acte sacré par lequel nous nourrissons et entretenons notre corps, nous nous connectons aux autres et à la terre qui nous a fourni cette nourriture, nous nous connectons au cœur de ceux que nous aimons.
  • L’exercice physique: nous pouvons précipiter nos séances d’exercice physique simplement pour vite finir. Ou, nous pouvons en faire quelque chose de divin qui illustre l’amour que nous avons pour notre corps, un acte de connexion à notre environnement, un acte de pleine présence qui tourne autour d’un but suprême.
  • Yoga: pour vous, le yoga est-il simplement une pratique qui regroupe des exercices d’étirements, ou peut-il s’agir d’un rituel de pleine dévotion et d’abandon, de connexion à vos personnalités spirituelles ?
  • La méditation: nous pouvons rester assis, en attendant que la cloche de la méditation finale sonne, ou nous pouvons créer un rituel autour de cet exercice. Cela tournerait autour des choses sur lesquelles nous aimerions nous entraîner ou serait simplement un moment de pleine appréciation.
  • Dormir: pour vous, le sommeil vient-il seulement après que vous soyez si fatigué que vous ne puissiez plus consulter les réseaux sociaux ? Ou considérez-vous l’heure du coucher comme un moment propice pour réfléchir à votre journée, ralentir et apprécier votre vie ?

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Je dois avouer que je n’ai pas pratiqué l’art de créer des rituels pour tous ces points — j’apprends encore, j’expérimente encore. J’ai encore beaucoup de progrès à faire. Cependant, quand je m’adonne à cet exercice, je le trouve absolument profond.

ce qui compte pour vous

Élever ce qui compte le plus pour vous

Qu’est-ce qui compte le plus pour vous ? Si cette chose fait partie de votre vie, c’est que vous devez vous en soucier suffisamment pour l’avoir incluse. Nos heures sont précieuses et limitées, et nous pouvons faire en sorte de ne placer que les choses qui comptent le plus dans cet espace limité.

Ce que vous avez inclus dans votre vie doit donc être extrêmement important. Pourquoi ne pas créer un rituel pour cette chose qui compte tant ?

Si vous tenez à consulter les médias sociaux, les messages, les courriels, les nouvelles, les blogs, pourquoi ne pas faire de cet acte un rituel ?

Si vous vous souciez de votre relation avec quelqu’un, pourquoi ne pas créer un rituel de connexion où vous vous connectez pleinement avec lui ?

Si vous aimez vraiment la lecture, pourquoi ne pas créer un rituel de lecture ?

Si vous voulez faire un travail significatif, pourquoi ne pas créer un rituel pour ce faire ?

Article original écrit par Léo Babauta.

Avant de finir, je vous invite à poursuivre sur la question des rituels avec la vidéo suivante. À travers elle, je partage avec vous quelques exemples de rituels que vous pouvez implémenter dans vos journées.

Pourquoi abandonner le rêve américain ? Les 5 raisons principales

Bienvenue sur Habitudes Zen ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire le livre « Zen et Heureux » pour moins de stress et plus de bonheur dans votre vie 🙂 : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂

L’histoire de Julian Mantle à propos du rêve américain, dans le livre Le Moine Qui Vendit Sa Ferrari, m’a profondément marquée.

Julian était un avocat réputé qui consacrait toute sa vie à sa carrière. Il était multimillionnaire, s’occupait de personnalités connues, et possédait tout ce qu’un américain qui travaille 16 h par jour pouvait espérer : une villa, et des voitures de sport dans le garage.

Néanmoins, cette course effrénée au « toujours plus » l’a mené directement au burn-out. Et plus tragique encore : à un épuisement total, qui le conduit à s’effondrer en plein milieu du barreau.

Son rêve américain prit fin ce jour-là : sa piètre santé avait pris le dessus sur l’homme remarquable qu’il était.

Alors même si vous ne travaillez pas 16 h par jour, rien ne vous empêche d’endurer ce qu’a enduré Julian : un burn-out causé par la poursuite d’un succès matériel.

Alors dans cet article, vous allez découvrir 5 raisons de laisser tomber ce fameux rêve américain.

Note : cet article invité a été écrit par Florian Richard du blog devenezminimaliste.fr.

Alors attention au rêve américain

Devenir millionnaire n’est pas un problème. Le problème, c’est quand devenir millionnaire devient le seul but.

Parce qu’alors, vous travaillez jusqu’à 16 heures par jour sans réfléchir à ce que vous souhaitez vraiment. Le désir de l’argent vous rend aveugle de vos vrais besoins. Vous commencez à courir après de luxueuses possessions : une grosse maison, une belle voiture, une grande télé.

Et ce, en passant à côté des choses essentielles de votre vie.

Alors, comprenez bien que lorsque je dis « laissez tomber le rêve américain », je ne parle pas d’être pauvre et de ne pas travailler. Bien sûr que vous pouvez devenir millionnaire si vous aimez ce que vous faites.

Ce que j’entends par là, c’est de ne pas chercher à prouver votre valeur de par votre succès matériel, et ne pas vous laisser aveugler par l’argent. Tenez, laissez-moi définir plus précisément ce que j’entends par « rêve américain ».

Qu’est-ce que le rêve américain ?

Voici comme l’historien James Truslow Adams décrit le fameux rêve américain :

« Il ne s’agit pas d’un rêve de grosses voitures et de hauts salaires, mais un rêve de société dans lequel chaque homme et chaque femme devrait être capable de s’élever à la hauteur de ses capacités… »

Mais pour cet article ?

Nous allons considérer le rêve américain comme « le rêve de grosses voitures et de hauts salaires ». Nous allons rester sur l’idée que le but ultime, pour celui qui poursuit cette ambition, c’est d’avoir une grosse maison, deux enfants et une Ferrari dans le garage.

Donc, tant que l’objectif est de faire de l’argent pour faire de l’argent, ou tant que l’objectif est de faire de l’argent pour avoir du succès matériel, appelons cela « rêve américain ». Et ce, qu’on soit en Amérique, ou en Europe.

Si c’est clair pour vous, alors découvrez dès maintenant la première des 5 raisons de laisser tomber le rêve américain.Les lecteurs de cet article ont également lu :  10 choses que vous pouvez faire aujourd’hui pour simplifier votre vie

Raison n°1 : Pour préserver votre temps

Comme le dit le philosophe romain Plutarque, le temps est notre ressource la plus précieuse.

Parce que finalement, vous pouvez engraisser votre compte bancaire et vous acheter un jet privé, mais aucun de vos millions d’euros ne pourra racheter les années de votre vie gaspillée à réaliser des choses qui ne sont pas importantes pour vous.

Et aucun de vos millions d’euros ne pourra rattraper les premiers pas ou les premiers mots de votre enfant.

Alors épargnez-vous le trafic aux heures de pointe et les nuits tardives au bureau. Vous n’avez que 1000 mois à vivre, votre temps est plus important que la grosseur de votre porte-monnaie.

Donc plutôt que de passer les deux tiers de votre journée à travailler dans l’unique but de monter les échelons et engranger toujours plus d’argent, prenez plutôt le temps de faire ce que vous aimez, de vous reposer, de profiter de votre vie.

Maintenant, faites un tonnerre d’applaudissements pour accueillir la raison n°2 : c’est la plus importante. C’est notamment celle que Julian Mantle a balancée par la fenêtre de sa Porsche, alors qu’il roulait à 150 km/h sur l’autoroute.

Raison n°2 : Pour sauver votre santé

le rêve américain et la belle voiture de luxe

Comme disait Socrate, célèbre philosophe grec :

« Existe-t-il pour l’homme un bien plus précieux que la santé ? »

En multipliant vos heures de travail dans un boulot que vous n’aimez pas, la fatigue commence à s’accumuler. Vous devenez de plus en plus irritable, nerveux et stressé.

Évidemment, votre santé en subit les conséquences.

Vous avez du mal à vous lever le matin, des douleurs aux jambes, des cernes éléphantesques, des maux de tête fréquents.

Mais ce n’est rien par rapport à votre santé mentale : vous devenez vulnérable face à vos émotions et vous vous emportez aussi rapidement qu’un drogué à qui l’on confisque sa dose.

Maintenant, découvrez la troisième raison de laisser tomber ce rêve américain.

Raison n°3 : Pour gagner en liberté

En passant des heures interminables au bureau, en visant la carrière à 6 chiffres et en essayant d’atteindre le rêve américain, vous allez devenir riche, très riche.

Il n’y a pas à dire : vous atteindrez la liberté financière.

Mais quand est-il de votre liberté psychologique ? De faire ce que vous voulez quand vous le voulez ? De voyager sur un coup de tête si vous le souhaitez ? De prendre 4 semaines de vacances pour voir vos enfants grandir ?

Donc oui, vous allez atteindre la liberté financière. Mais en contrepartie, vous serez rongé par le stress, accablé par la pression, enseveli sous la paperasse.

Mais ce n’est pas tout : vous allez également vous faire écraser par vos nombreuses possessions. Parce qu’à force d’accumuler, vous allez devoir réparer, laver et nettoyer vos nouveaux joujoux. Et plus vous en avez, plus l’énergie que vous allez dépenser pour les entretenir sera importante.

Maintenant, voyons ensemble la quatrième raison de laisser tomber le rêve américain.

Raison n°4 : Pour sortir de ce tunnel sans issue

ton rêve américain la porshe

En cherchant le bonheur à travers le succès matériel ou la reconnaissance de vos pairs, vous creusez votre propre tombe.

Alors oui, les passants vous envient lorsqu’ils passent devant votre maison à 400 000 € ou devant votre Ferrari. Mais à l’image des sirènes, les objets brillants vous conduiront tout droit à votre propre destruction.

Et ce, sans parler du mécontentement que provoque ce rêve américain : en voulant toujours plus, vous reportez sans cesse votre bonheur à plus tard.

Vous pensez que cette augmentation vous rendra plus heureux. Que cette Rolex vous comblera. Que votre nouvelle Porsche changera votre vie et décuplera votre bonheur.Les lecteurs de cet article ont également lu :  Un guide pour échapper au Matérialisme et Trouver le Bonheur

Mais c’est une illusion. C’est Marc-Aurèle, philosophe et empereur romain, qui disait :

« La vie que tu médites de mener une fois sortie d’ici, tu peux la mener ici même. » (Pensés pour moi-même, livre V, 29)

Si vous deviez être heureux, vous le seriez depuis longtemps déjà. Et ce n’est pas en cherchant à acquérir toujours davantage que vous trouverez davantage de bonheur. En agissant de la sorte, vous passez simplement à côté des choses essentielles de votre vie.

Tenez, parlons-en de ce bonheur reporté.

Raison n°5 : Pour découvrir le sens du mot « bonheur »

Une étude publiée sur Motivation and Emotion a montré qu’à mesure que les gens deviennent plus matérialistes, leur bien-être diminue. À mesure qu’ils deviennent moins matérialistes, leur bien-être augmente.

Donc ? Les biens matériels ne vous rendront jamais plus heureux.

Sur le moment, et pendant un mois peut-être, vous allez ressentir une joie appréciable. Mais après ce délai, vous vous habituerez à ce nouveau confort. Et il vous en faudra plus pour ressentir de nouveau cette joie. C’est ce que l’on appelle l’adaptation hédonique.

Et c’est même pire que ce que vous pensez. Car, en accumulant des montagnes de possessions, vous recevez non pas du bonheur, mais des factures, des dettes, la mort avant la retraite, la nervosité, la dépression, le vide intérieur.

Mais alors, si le bonheur ne se trouve pas dans les millions et les possessions, où se trouve-t-il ?

Le bonheur se trouve dans la simplicité

famille le nouveau rêve américain

« Le bonheur ne se trouve pas dans la recherche du plus, mais dans la capacité à jouir de moins », disait à nouveau Socrate.

Pour devenir heureux, revenez simplement aux basiques :

  • Simplifiez votre vie. Au lieu d’ajouter (des amis, des objets, des activités), enlevez ;
  • Prenez soin de votre santé. Mangez moins, mais mieux. Préférez des aliments naturels, ceux que nos lointains ancêtres mangeaient.
  • Tirez votre estime de vous-même, et non des autres. Réalisez des activités et des projets qui vous rendront fier de vous.
  • Abolissez vos dettes. Ne vous endettez pas pour une télé plus grosse ou une maison plus grande. À la place, économisez. Chaque jour un peu plus.
  • Travaillez dans un métier qui vous inspire. Si votre job ne sert qu’à payer vos factures, cherchez-en un autre. Ou mieux : créez le vôtre.
  • Ne cherchez pas la reconnaissance. La reconnaissance, c’est parfait pour avoir un pic de motivation. Mais ça devrait rester un bonus. Bossez pour vous, pour vous faire plaisir.
  • Arrêtez de courir après les objets. Ne vous attachez pas au matériel. J’ai vu tellement de vies changer à partir du moment où le matériel passait au 18e plan, que je ne peux que vous conseiller d’arrêter de rechercher le succès matériel.

En agissant de la sorte, vous pourrez observer votre enfant grandir, entendre ses premières paroles et assister à ses premiers pas. Vous pourrez prendre soin de votre famille, cultiver des relations sincères, et profiter de votre vie.

Et si, finalement, il était là le vrai rêve américain ?  Ne pas rechercher la gloire à tout prix, et à la place, apprécier vivre, profiter de chaque seconde de son existence, dépenser ses ressources vers les activités qui nous inspirent et nous épanouissent.

Bref : et si le nouveau rêve américain consistait à devenir minimaliste ?

Florian du blog devenezminimaliste.fr. Pierre TARIF

———- Forwarded message ———
De : Olivier Roland <messages@olivier-roland.com>
Date: ven. 26 févr. 2021 à 06:13
Subject: [Habitudes Zen] Un nouvel article a été publié Pierre 🙂
To: Pierre <pierre.tarif@gmail.com>

Bonjour Pierre,
Un nouvel article pour être plus zen et plus heureux vient juste d’être publié.

Le voici : cliquez sur le titre de l’article pour le lire 🙂 Pourquoi abandonner le rêve américain ? Les 5 raisons principales L’histoire de Julian Mantle à propos du rêve américain, dans le livre Le Moine Qui Vendit Sa… A très vite,
Olivier Roland



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Note :
Si dans un accès de folie destructrice vous ne souhaitez plus être prévenu à chaque fois qu’un merveilleux nouvel article pour vivre une belle vie zen est publié, il vous suffit de cliquer sur le lien bleu ci-dessous pour vous désabonner 🙂 .

Antifragile de Nassim Nicholas Thaleb

J’ai lu ce résumé très succinct de l’opus de Thaleb, et ca m’a incité à acheter les 5 ouvrages de sa « saga »

Voici quelques phrases que j’ai retenues des 200 premières pages :

  • Les piétons meurent davantage sur les passages piétons que lorsqu’il n’y en a pas.
  • À Drachten, une ville des Pays-Bas, tous les panneaux de signalisation ont été enlevés. Résultat : une augmentation de la sécurité.
  • Il y a plus d’accidents d’avion depuis le pilotage automatique.
  • Les erreurs médicales aux États-Unis tuent 10x plus que les accidents de voiture aux États-Unis.
  • Jusqu’à l’avènement de la pénicilline, la médecine avait un bilan négatif. Au point qu’un patient augmentait ses risques de mourir dès qu’il consultait.
  • De nos jours, une personne meurt toutes les 7 secondes du diabète. Mais les bulletins d’information ne peuvent évoquer que les victimes d’ouragans, dont les maisons sont emportées par le vent »

Les objectifs du millénaire

Les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) forment un plan approuvé par tous les pays du monde et par toutes les grandes institutions mondiales de développement. Ils ont galvanisé des efforts sans précédent pour répondre aux besoins des plus pauvres dans le monde et arrivent à expiration à la fin 2015. Pour leur succéder, l’ONU a travaillé avec les gouvernements, la sociéte civile et les différents partenaires pour exploiter la dynamique dégagée par les OMD et élaborer un programme ambitieux pour l’après-2015 : Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Il s’articule autour de 17 objectifs mondiaux pour le développement durable.

Les OMD en action

  • 1 – Eliminer l’extrême pauvreté et la faim
  • 2 – Assurer l’éducation primaire pur tous
  • 3 – Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
  • 4 – Réduire la mortalité infantile
  • 5 – Améliorer la santé maternelle
  • 6 – Combattre le VIH/SIDA, le paludisme, et d’autres maladies
  • 7 – Préserver l’environnement
  • 8 – Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

L’Artemisia annua

Chaque année, Kokopelli met en avant une plante médicinale exceptionnelle : il en encourage la plantation, et la distribue afin qu’elle vive et qu’un maximum de personnes en profitent. Je recopie ici le contenu du site web de Kokopelli pour cette plante remarquable qu’est Artemisia annua.


Il appartient à chaque être humain de choisir librement son alimentation et sa médecine.
Nul État n’est autorisé à bafouer ce droit fondamental.

L’Association Kokopelli, au travers de ses diverses missions, poursuit un objectif simple : l’autonomie et l’autodétermination des populations. Une nourriture vivante et saine, ainsi qu’une médecine qui en soit réellement une, sont les deux choses les plus importantes à acquérir afin d’atteindre cet objectif.

«Qui contrôle les semences et les plantes médicinales contrôle les peuples».

Les multinationales criminelles, qui contrôlent à l’heure actuelle la presque totalité de l’alimentation et de la pharmacopée, l’ont très bien compris. Combattre leur vision mortifère est un devoir citoyen que nous avons envers les tribus du futur !

Depuis 20 ans, Kokopelli distribue, en toute illégalité au regard des législations créées par ou pour l’industrie, des semences libres et reproductibles (potagères, aromatiques, céréalières, florales et médicinales) afin d’offrir la possibilité à chacun de retrouver sa souveraineté alimentaire. Aujourd’hui, l’association s’engage encore plus concrètement
aux cotés des défenseurs des médecines traditionnelles en lançant une grande campagne
“ Pour la Libération des Plantes Médicinales ”.

Agastache rugosa à fleurs blanches
Agastache rugosa à Fleurs Blanches
Tagète cracker jack
Tagètes erecta Cracker Jack
Cresson de Parà
Cresson de Parà Lemon Drops

Les Agastaches, les Tagètes, ainsi que les Cressons de Parà, font partie des nombreuses plantes médicinales dont la distribution de semences, ou de sommités fleuries, à des fins thérapeutiques, est toujours interdite en France.

L’objectif

Réintroduire les plantes médicinales dans notre quotidien en leur offrant, à nouveau, une place au sein des jardins familiaux, dans les fermes, sur les balcons, sur les lieux publics et partout où cela est botaniquement possible. Tout cela en donnant du sens à leur présence par la diffusion des connaissances et des expériences liées à leurs utilisations.

Tabac Harrow Velvet
Périllas du Japon / Hojisho
Périlla du Japon / Hojisho
Basilic Tulsi Krishna Violet
Basilic Tulsi Krishna Violet
Pavot Jimi’s Snowflakes

Avec cette campagne, Kokopelli espère également apporter un contre-pouvoir, par l’action et la fertilité, au cartel pharmaceutique. Celui-ci impose, en effet, depuis trop longtemps, une médecine coûteuse, toxique, polluante et souvent dangereuse, avec comme unique et abject objectif, au dépit total de la santé publique, de générer des montagnes de profits.
Nous invitons donc nos adhérents, nos sympathisants, et tous ceux qui le souhaitent, à nous rejoindre !

Comment Participer ?

En pratique

Un an avant son introduction, nous sélectionnons une espèce, lançons la production de semences nécessaires et rassemblons toutes les informations disponibles autour de celle-ci. Le printemps suivant, un sachet de semences est distribué, gratuitement, à tous les sympathisants de Kokopelli qui le souhaitent — en cochant la case prévue à cet effet lors d’une commande en ligne, sur les foires et salons bio, chez nos revendeurs, sur simple demande — afin d’inviter les jardiniers et les maraîchers à cultiver l’espèce en question. Vous retrouverez sur notre blog, pour chaque espèce sélectionnée, de nombreuses informations techniques, des articles militants, des liens vers d’autres campagnes, des sites d’informations ou d’actions liées à cette plante, etc. Nous vous invitons, également, à vous inscrire à notre Newsletter, pour rester informés de toutes les actualités de cette campagne. Abonnez-vous à notre newsletter !

Pour la première édition, en 2019, le choix s’est porté sur l’Artemisia annua, car, en plus d’être une plante médicinale très puissante et très efficace contre la malaria et contre le cancer, elle symbolise la résistance et la détermination que l’association incarne depuis des années !

Pour cette nouvelle édition, le choix s’est porté sur l’Ashwagandha  !


Selon certains auteurs, Artémis est la déesse la plus réputée de la Grèce. Dans l’une de ses formes originelles, elle est une déesse de l’agriculture en Arcadie et elle y devient aussi la déesse de la vie sauvage et de la chasse. Son frère jumeau est Apollon. Artémis est vierge et liée à nul homme : sa mission est de protéger les femmes et la vie sauvage.

Artémis est la déesse des païens et la Mère des sorcières. Artémis est la femme sauvage qui court avec les loups, elle est la déesse de la Lune, elle est la Mère de toutes les créatures, elle est la chasseresse, elle est la sage-femme, elle est celle qui guérit par les plantes. Cela pourrait sembler une incohérence qu’elle soit la déesse de la vie tout autant que de la mort. Mais Artémis est une déesse/shamane : c’est elle qui confère à Chiron, le Centaure — un thérapeute et enseignant réputé — le coffre de médecine contenant les espèces d’Armoises médicinales et magiques. Et tout shaman qui sait guérir, sait occire.

Extrait de « Artemisia : Déesse des Païens et Mère des Sorcières » du blog Xochipelli.fr

Le choix de l’Artemisia annua

Un symbole de guérison
Un symbole de guérison

L’Artémisia, en plus d’être une plante médicinale très puissante, est un symbole sous bien des aspects. Un symbole de guérison, de par sa foultitude de vertus thérapeutiques, mais également un symbole de trahison, de par l’immense scandale des traitements “modernes” inefficaces, dangereux et extrêmement onéreux imposés par le Cartel pharmaceutique et par l’Organisation des Menteurs de la Santé. Ces derniers tentent, depuis des décennies, de déposséder les populations de leurs médecines traditionnelles trop efficaces et pas assez rentables. Car une médecine qui soigne, est par définition, une médecine non rentable… Toujours interdite dans de nombreux pays sous sa forme médicinale, elle symbolise également la résistance incarnée par l’association depuis des années.

Et ce fut lorsque Xochi, alias Dominique Guillet, fondateur de Kokopelli – présentement très impliqué dans l’écriture et la traduction d’essais afférents aux plantes médicinales ainsi que dans l’élaboration de préparation thérapeutiques – décida de consacrer trois semaines à la rédaction de deux dossiers sur l’Artémisia que nous prîmes réellement conscience de l’ampleur du sujet. Nous avons, donc, d’un côté, les résultats obtenus — non pas seulement contre le paludisme, mais également dans le traitement de nombreuses maladies infectieuses et même de cancers — grâce à l’utilisation, plusieurs fois millénaire, de cette espèce sous diverse formes et, de l’autre, le Cartel pharmaceutique, toujours plus puissant et ravageur, distribuant sans répit ses médicaments-poisons accompagnés de l’habituelle propagande mensongère.

Plante sèche d'Artemisia annua pour infusion
Plante sèche d’Artemisia annua pour infusion

D’autres acteurs, comme la Maison de l’Artémisia*, luttent déjà, depuis quelques années, contre la main-mise des pharmaco-criminels sur le “Malaria-Business”. L’action de Kokopelli vise à soutenir ces dynamiques de terrain qui sont bien souvent salutaires dans les zones fortement impaludées, à savoir en Asie mais surtout en Afrique, là où l’OMS avoue son impuissance et là où les molécules de synthèse, très onéreuses, n’ont pour seul effet que de ruiner encore plus, sur le plan de la santé et de la survie quotidienne, leurs populations déjà extrêmement pauvres et affaiblies sur le plan immunitaire… Cette redécouverte des médecines traditionnelles, combattue par l’Industrie au même titre que les semences libres et reproductibles, est donc un pas de plus vers l’autonomie et l’autodétermination des Peuples.

* La Maison de l’Artemisia crée, en Afrique, des lieux de formations agricoles et médicales, afin de répandre l’utilisation de l’Artémisia pour soigner et éradiquer le paludisme.

Depuis sa création en 2014, déjà plus de 30 maisons de l’Artemisia ont vu le jour en Afrique !

www.maison-artemisia.org

Le choix de l’Artémisia est ainsi un choix à la fois symbolique, militant et, surtout, qui répond directement à l’urgence sanitaire provoquée par la maladie infectieuse la plus mortelle de la planète – et la plus rentable pour la mafia pharmaceutique. Ainsi, la récolte de plus de 8 kg de semences d’Artemisia annua (soit de quoi cultiver des milliers d’hectares à raison de 6 à 10 000 graines par gramme), sur la ferme Kokopelli en 2018, nous permet de commencer, dès ce printemps 2019, à distribuer des milliers de sachets d’Artémisia, gratuitement, partout en France et sur la planète !

Nous vous invitons à prendre le temps, car les informations sont nombreuses et parfois très intenses, de découvrir les deux dossiers, que vous retrouvez dans les articles de fond de la campagne et qui ont motivé le choix de l’Artémisia comme première espèce à promouvoir et à défendre avec notre action  « Cultivons-Nous ! ».

Mieux connaitre l’Artemisia

Vous la connaissez probablement déjà sous le nom poétique de “Fée Verte” – car de nombreux poètes, écrivains, artistes… trouvèrent en elle une source de profonde inspiration – ou simplement sous l’appellation “Armoise”. Certains la considèrent même, car sa nature est quelque peu indomptable, comme une mauvaise herbe. Elle est pourtant utilisée, depuis la nuit des temps, comme aromatique et surtout comme médicinale. En effet, le monde des Artemisia est vaste car le genre se compose de plus de 200 espèces connues dont l’armoise commune (Artemisia vulgaris), l’estragon (Artemisia dracunculus), le génépi (Artemisia genipi), l’absinthe (Artemisia absinthium), etc. – toutes espèces reconnues pour leurs très nombreux pouvoirs de guérisons.

Artemisia princeps
Artemisia princeps
Artemisia ludoviciana
Artemisia ludoviciana
Artemisia frigida
Artemisia frigida
Artemisia annua
Artemisia annua

Les premières traces de l’utilisation de l’Armoise annuelle, appelée Gin Ghao, furent découvertes dans une tombe de la dynastie Han où un manuscrit, datant de 168 avant notre ère, expose son utilisation pour guérir une cinquantaine de maladies. Elle fut mentionnée pour la première fois dans le traitement des fièvres dans “Le traité de prescriptions urgentes”, de Ge Hong, en 340.

L'Artemisia annua peut atteindre plus de 2 m de haut
L’Artemisia annua peut atteindre plus de 2 m de haut

La médecine traditionnelle Chinoise l’utilise pour soigner, entre autres, les fièvres et les infections parasitaires. En Grèce, certaines espèces étaient, quant à elles, employées comme plantes abortives et antiparasitaires. L’armée française, lors de la colonisation d’Algérie, prescrivait de l’absinthe à ses troupes afin de lutter contre la malaria. Nous vous invitons à parcourir la bibliographie pour plus de précisions et d’investigations.

L’armoise annuelle, Artemisia annua, est originaire des hauts plateaux de Chine où elle pousse dans une végétation de steppe à une altitude de 1000 – 1500 mètres. Cette herbacée annuelle, de la Famille des Asteraceae, atteignant environ 2 m de hauteur et offrant un parfum particulièrement intense, s’est propagée vers le sud de la Sibérie, au Vietnam et dans le nord de l’Inde, puis a été introduite en Europe de l’Est d’où elle s’est disséminée sur tous les continents. Elle pousse également sur des terrains vagues, en bordure de route, sur les berges des fleuves, etc. de quelques départements de l’hexagone.

Propriétés et vertus

L’utilisation médicinale de l’Artemisia annua a été bien établie dans la pharmacopée Chinoise, depuis 168 avant notre ère, et a obtenu une place importante parmi les thérapies à base de plantes. De nombreuses études récentes révèlent également les actions biologiques de l’Artémisia pour guérir diverses maladies. C’est une source importante en phytoconstituants actifs et plus particulièrement l’une de quelques sources en artémisinine et de nombreuses recherches se concentrent même sur ses effets anticancéreux et antiviraux : notamment pour la lutte contre le VIH.

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L'Artemisia, une plante médicinale très puissante
L’Artemisia, une plante médicinale très puissante

Cette plante médicinale possède, donc, de très nombreuses applications tant dans le traitement de maladies infectieuses graves que pour une utilisation quotidienne : elle est en effet répulsive, digestive, cicatrisante, antipyrétique, anticancéreuse, antifongique, antioxydante, anti-inflammatoire, antiparasitaire et même abortive.

Depuis des millénaires, les villageois chinois l’utilisent même, contre les moustiques, l’Artemisia annua en fumigation !
C’en est fini des spirales toxiques à l’odeur douteuse.

Lutte contre le Paludisme : en curatif ou en préventif

C’est à la suite des ravages du paludisme dans les rangs de soldats Viêt-cong que Mao Tse Tung a mis en route en 1967, en pleine révolution culturelle, un programme secret de recherche sur le traitement du paludisme, fondé sur l’étude des traitements de la médecine traditionnelle chinoise.

L’Académie de Médecine Traditionnelle Chinoise a confié cette recherche à l’un de ses membres, Tu Youyou, jeune pharmacienne, dont le nom est resté totalement ignoré jusque récemment, qui fût à l’origine de la découverte “officielle” de l’efficacité de l’artémisinine contre la malaria. Ce n’est que 9 ans plus tard, en 1981, que l’artémisinine devient connue dans le monde entier lors du IV° congrès du Groupe de travail scientifique sur la chimiothérapie du paludisme. Elle suscite l’intérêt des grandes firmes pharmaceutiques qui se mettent à fabriquer des dérivés semi-synthétiques (entre autres, à base de levure chimérique qui n’ont plus le moindre lien avec l’artémisinine “naturelle”) et déploient sur le marché, en 1986, les premiers médicaments qui n’ont eu de révolutionnaire que leur coût.

C’est cette artémisinine qui va focaliser toutes les attentions, les actions, les finances et très rapidement les résistances, car les parasites mutent et s’adaptent instantanément à la monothérapie à base d’artémisinine relayant les traitements au rang de mauvaise blague… En 2002, l’OMS incite ainsi à l’utilisation de molécules synthétiques combinées : Artemisinin-based Combination Therapy (ACT). Les ACT sont aujourd’hui encore les seuls traitements médicamenteux recommandés par l’institution pour lutter contre le paludisme, malgré un prix très couteux, alors qu’il touche principalement des populations pauvres qui ne peuvent pas se permettre d’acheter ces traitements, d’une efficacité toute relative, auprès du cartel pharmaceutique.

Une étude publiée en avril 2017 par une équipe internationale menée par Pamela Weathers a triomphalement annoncé la guérison de 18 patients soignés avec des tablettes de plantes sèches d’Artemisia annua, correspondant à une dose quotidienne de 50 mg d’artémisinine. Ces 18 patients Congolais ne pouvaient plus être soignés par la médecine conventionnelle de par la résistance du parasite aux remèdes ACT.

Pamella Weathers conclut, de toutes ces découvertes et succès, que c’est la multitude de molécules présentes dans les feuilles sèches d’Artemisia annua qui dynamise l’absorption de l’artémisinine par le flux sanguin mais, également, qui amplifie son activité antipaludique et explique la difficulté de Plasmodium falciparum, le parasite responsable de la maladie, à créer une résistance contre cette plante.

Les zones les plus impactées par le paludisme dans le monde
Les zones les plus impactées par le paludisme dans le monde

Un traitement du cancer

Il existe de nombreuses études, in vitro et in vivo, menées par une équipe de Washington et dirigées par le Pr Singh, montrant que l’artémisinine possède un effet thérapeutique efficace contre différents types de cancer. Son équipe a commencé à l’utiliser sur des malades en privilégiant de faibles doses sur des durées assez longues. Des réductions des tumeurs de l’ordre de 40 à 45 % ont ainsi été obtenues.

L’Artemisia annua est composée d’une multitude de molécules, autres que l’artémisinine, et il est raisonnable de s’attendre à ce que les feuilles sèches procurent un effet thérapeutique puissant. C’est l’étude que le Pr Pamela Weathers a menée sur des cellules d’un type de cancer du poumon (non-small-cell long cancer). Son équipe démontre l’efficacité de la plante dans tous les tests, induisant même une réduction de 50 % des tumeurs.

De plus, la plante est riche en polyphénols, connus pour être des substances aux propriétés antioxydantes puissantes, luttant ainsi contre les maladies cardio-vasculaires, contre les cancers et également contre l’ostéoporose.

Cette plante présente, donc, un incroyable potentiel thérapeutique offert par la Nature et mérite, ainsi, une place d’honneur dans nos jardins !


Calendrier des semis

Calendrier des semis d'Artemisia annua

Etapes culturales

Le semis de l’Artemisia Annua peut s’avérer délicat, car les graines, même si elles germent assez facilement, sont presqu’invisibles ! Nous conseillons de les mélanger à une pincée ou deux de sable tamisé afin que votre semis, en clayette ou en godet, soit relativement homogène sans que vous ayez à placer les semences à la pince à épiler.

Mais, avant tout, préparez votre substrat en mélangeant du terreau à semis bio avec un peu de sable ou de terre légère du jardin, puis ajoutez de l’eau progressivement jusqu’à obtenir un mélange homogène, humide sans non plus être détrempé. Vous pouvez ensuite remplir à ras vos clayettes ou vos godets.

Minuscules graines d’Artemisia annua dans la paume d’une main
Minuscules graines d’Artemisia annua dans la paume d’une main

Semez à la volée, sur le substrat, votre mélange de sable fin et de semences, tassez légèrement, mais ne recouvrez pas car les graines germeront mieux à la lumière. Durant toute la phase de levée — selon les conditions, cela peut prendre de quelques jours à plusieurs semaines — et même jusqu’aux premières feuilles, soyez particulièrement vigilants de garder votre substrat humide en brumisant régulièrement. Attention de ne pas créer de ruissellement car cela emporterait les graines.

Cultivons Nous ! #2 Faire ses semis d’Artemisia annua !

https://youtube.com/watch?v=OY3CnaH6hu0%3Ffeature%3Doembed
Boutures d'Artemisia afra
Boutures d’Artemisia afra

De 3 à 4 semaines après la germination, ou lorsque les 4 premières feuilles se sont développées, les jeunes plants peuvent être repiqués en pot individuel durant environ un mois. Lorsqu’ils atteignent une hauteur de 15 cm et que les dernières gelées sont passées, ils peuvent être transplantés en pleine terre. Pensez à humidifier abondamment la motte avant le repiquage qui s’effectue, à raison d’un plant tous les 70 cm à 1 m, dans un trou amendé en compost maison ou en feuilles d’orties broyées. 

Même si l’Artemisia annua prend rapidement sa place au jardin, nous conseillons fortement de pailler ou mulcher les plants afin d’éviter un enherbement trop important et de préserver l’humidité et la microbiologie du sol.

Pendant les premières semaines, arrosez les plants chaque jour (en fonction des pluies), sans pour autant les noyer, puis diminuez rapidement les fréquences d’arrosage afin d’inciter un développement du système racinaire de profondeur. Soyez néanmoins attentifs à la sécheresse, car l’Artemisia est sensible au stress hydrique et un manque d’eau trop important induirait une montée à graine précoce.

Cette espèce, qui affectionne les endroits ensoleillés, les sols plutôt légers et riches en substances nutritives, se plait également dans de nombreux types de sols, même argileux. L’expérience très concluante de l’année 2018, dans le sol très lourd de la ferme Kokopelli, illustre bien son pouvoir d’adaptation.

Afin de faire bon usage des qualités thérapeutiques de l’Artemisia, nous conseillons de récolter  les tiges et les feuilles, au plus tard, lors de la formation des boutons floraux, puis les laisser sécher dans un endroit sec et ventilé. Le séchage est optimal lorsque les tiges se cassent net en les pliant à angle droit.

Floraison de l'Artemisia annua
Floraison de l’Artemisia annua

N’oubliez pas de laisser sur place quelques plants pour la production de semences !

Production de semences

Capitules floraux d'Artemisia annua
Capitules floraux d’Artemisia annua

Afin de récolter les semences d’Artemisia, il est conseillé d’observer régulièrement les boutons floraux. Une fois bien secs, ils se gorgeront de semences très petites. Il faudra alors couper les tiges et les laisser sécher à l’abri de l’humidité puis recueillir les graines des boutons floraux et les trier afin de retirer les débris. Conservez-les à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’humidité.
Un gramme de semences d’Artemisia peut contenir entre 6 000 et 10 000 graines.

L’Ashwagandha – Withania somnifera

En ce début d’année 2021, je me suis de nouveau connecté à Kokopelli, avec l’intention de planter certaines des plantes pour lesquelles sont organisées des campagnes.
Il en va ainsi de cette plante, L’Ashwagandha, pour laquelle je recopie ci-dessous la page de présentation de la campagne, suivie des pages annexes où il est expliqué comment la cultiver, et comment l’utiliser : attention, c’est une plante très puissante, aujourd’hui interdite à la vente.


Withania somnifera, ou Ashwagandha (ou encore Ginseng Indien), est considérée, depuis des millénaires, comme une des plantes médicinales les plus importantes de la médecine traditionnelle Indienne : l’Ayurveda. Comme de nombreuses espèces adaptogènes, ses pouvoirs sont multiples, mais c’est tout naturellement pour ses propriétés aphrodisiaques et pour sa capacité à augmenter la fertilité qu’elle est plébiscitée, sur tous les continents, depuis des siècles ! Alors que la stérilité, mentale et physique, guette, d’un œil avide, nos civilisations occidentales ou occidentalisées ; que le stress, les psychotropes synthétiques, les médicaments chimiques, l’alimentation cancérigène, la pollution, etc., rendent les êtres humains plus faibles et plus infertiles que jamais ; que le féminin et le masculin sont anéantis insidieusement dès le plus jeune âge ; que le cauchemar des bébés éprouvettes devient presque réalité ; l’Ashwagandha nous invite, quant à elle, à nous reconnecter avec notre énergie vitale et fertile et nous partage ses vertus, afin de nous aider à redévelopper les nôtres. Bien plus qu’un simple aphrodisiaque à « effet immédiat, pour une nuit inoubliable », l’Ashwagandha, offre — littéralement, car Ashwa signifie cheval en sanskrit — la vitalité du cheval ! Elle stimule (entre autres), à long terme, les forces Féminines et Masculines et aide à lutter contre le stress, la fatigue, les insomnies, etc. Bref, s’il y a une plante à libérer des griffes du cartel pharmaceutique, c’est bien l’Ashwagandha  ! 

Ananda Guillet, Président de l’Association Kokopelli 

Le choix de l’Ashwagandha

L’Aswhagandha, symbole de Fertilité

L’Ashwagandha est remarquable de par ses vertus médicinales, mais aussi, de par le symbole qu’elle incarne — tout comme la mythologie liée à Kokopelli — à savoir
celui de la Fertilité et de la Vie.

Aphrodisiaque utilisé depuis la nuit des temps, dans de nombreuses cultures, Withania somnifera est parallèlement largement indiquée pour favoriser la fertilité. 

Elle est une des trois espèces pilier de la médecine traditionnelle Indienne ; l’Ayurveda (« Ayur » signifiant la « Vie », et « Veda » la « Connaissance »). Inscrite parmi les plantes Rasayana Sattviques (élixirs alchimiques regroupant des plantes adaptogènes et anti-stress), elle délivre des substances qui ralentissent le processus de vieillissement, et accroît les énergies mentale et physique. Ses vertus lui ont valu, au Yémen, le nom de « Feuille de la Guérison », « waraq as-sifa » en dialecte Arabe. 

Sa domestication, ou plutôt son asservissement, ne cesse de s’accélérer ces dernières années, car cette espèce n’est pas épargnée par l’industrie pharmaceutique qui pille, synthétise et brevette ses principes actifs ! Et, tout comme pour deux autres plantes fondatrices de la Médecine Traditionnelle de l’Inde, Shatavari (Asparagus racemosus) et Guduchi (Tinospora cordifolia), le cartel en extrait des adjuvants pour l’industrie de la vaccination et ne s’est pas gêné pour la manipuler génétiquement afin de surexprimer ses propriétés remarquables au besoin de la médecine conventionnelle. 

Baies d’Ashwagandha

 « Ces laboratoires, dans la main de l’Industrie, orchestrent, présentement, une non accessibilité totale des ressources médicinales aux peuples de la planète en les privatisant, en les brevetant, en les synthétisant, en les chimérisant — afin de s’enrichir tout en génocidant »

Xochi, fondateur de l’Association Kokopelli

Elle reste inscrite par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) sur la Liste B pour sa « dangerosité » (Liste B : plantes médicinales utilisées traditionnellement, en l’état ou sous forme de préparation, dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs aux bénéfices thérapeutiques attendus). 

Ainsi convoitée par les laboratoires pharmaceutiques et noircie par les autorités sanitaires, nous souhaitons, quant à nous, libérer ses bienfaits. 

L’année dernière, nous avons répondu, à notre manière, à l’urgence sanitaire liée au paludisme, tout en dénonçant les profits abjects générés et entretenus par la mafia pharmaceutique grâce à ce fléau, en distribuant gratuitement plus de 90 000 sachets de semences d’Artemisia annua.

Campagne Cultivons-Nous ! Pour la Libération de l’Artemisia annua !

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Cette année 2020, nous distribuons des semences, produites en Ariège, d’Ashwagandha « la guérisseuse ». Elle offre, entre autres, une réelle alternative à la surconsommation, dans les pays occidentaux ou occidentalisés, de psychotropes (anxiolytiques, anti-dépresseurs, somnifères etc.) et de médicaments liés aux troubles sexuels (infertilité, impuissance, perte de désir, etc.).

À l’heure où l’on avale un médicament avec autant de considération qu’une pastille à la menthe, à l’heure où « résoudre » tous les maux est possible en un clic, on prend, toujours plus, de cachets et gélules pour tout et souvent pour rien ; pour dormir, pour contrer la fatigue, pour se calmer, pour se concentrer, pour moins manger, pour taire une émotion dérangeante, pour éliminer une douleur, pour performer auprès de l’être désiré,… On cherche, par cette surconsommation médicamenteuse, à se sentir mieux sans nous préoccuper de la cause. Cela illustre simplement le système de soin actuel. Les Français sont les seconds plus grands consommateurs
d’Europe de psychotropes — psychotropes ? Oui, les anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, etc — ET de
médicaments contre l’impuissance et autres troubles érectiles. L’engrenage est bien huilé ; stress, anxiété et
humeur noire ont pris le dessus sur votre vie au point de vous faire perdre votre désir ? Les anxiolytiques et antidépresseurs sont là pour vous soulager ! Ils auront, par contre, pour effet probable une perte de libido… Mais, pas d’inquiétudes, les pilules bleues et hormones stéroïdiennes en cachet seront là pour retrouver votre
appétit charnel. Vous le voyez vous, le serpent qui se mord… la queue ?

L’impuissance sexuelle ; un business bien juteux ! 
En Europe, selon la pharmacie en ligne Euro Clinix, 40 % des hommes rencontrent occasionnellement des problèmes d’érection, et, selon le British Journal of Urology, le nombre d’hommes concernés doublera en 2025 !

Mieux connaître l’Ashwagandha

Principalement cultivé en Inde avec des dizaines de milliers d’hectares qui lui sont dédiés (près de la moitié des récoltes sont majoritairement exportées vers les USA), Withania somnifera est un petit arbuste robuste, dressé et semi-ligneux. Très rustique et facile à cultiver en annuelle, elle devient vivace dans les climats doux. Elle peut atteindre 1 m de haut et produit des petites fleurs vertes qui laisseront place à une baie orange vif protégée par un calice. Ce sont principalement ses racines, plus grosses à partir de la seconde année de culture, qui sont utilisées en médecine traditionnelle, mais la polyvalence de ses bienfaits se retrouve sur l’ensemble de la plante ; des racines, aux parties végétatives jusqu’aux graines. 

Le nom générique Withania fait référence à Henry Thomas Maire Witham, célèbre Paléobotaniste anglais du 19ème siècle. Son nom d’espèce, somnifera, est composé de deux termes latins « somnus » pour sommeil et « fero » (ferere) pour apporter. Ainsi ce nom d’espèce est en lien avec les propriétés de la plante à induire le sommeil. 

On retrouve des traces écrites de l’utilisation dans la médecine Ayurvédique de l’Ashwagandha dès 1000 ans avant EC : elle est mentionnée dans le Charaka Samhita (traité médical fondamental, datant de l’antiquité védique). Aujourd’hui, elle entre dans la composition d’une centaine de complexes thérapeutiques des trois systèmes de médecine traditionnelle de l’Inde (Unani, Siddha et Ayurveda).

Elle est, parallèlement, nommée Ginseng de l’Inde, de par son caractère adaptogène, similaire au Ginseng (Panax ginseng). Bien que tous deux soient antistress, elle se différencie du Ginseng par ses effets sur le système nerveux. L’Ashwagandha est destinée aux personnes souffrant d’un surmenage général et soulage le stress (en Ayurveda, elle apaise les doshas Vata et Kapha). À l’inverse le Ginseng est bénéfique aux personnes soumises à un stress important et momentané ; il aide à faire face en augmentant la capacité d’adaptation. 

Propriétés et vertus

Son caractère adaptogène est précieux pour soulager un large panel de dérèglements ;
Withania somnifera éloigne la dépression, le stress et l’insomnie et lutte contre les troubles respiratoires passagers (toux, bronchite), comme chroniques (asthme, emphysème). Elle est bénéfique en cas de pathologies immunitaires, y compris le sida et la tuberculose. Ses propriétés régénératrices ralentissent également le vieillissement. 

L’Ashwagandha concentre, particulièrement dans ses racines, de nombreux constituants biologiquement actifs : 15 alcaloïdes et des lactones stéroïdiens, dont les withanolides, qui lui valent de nombreuses propriétés. Ces derniers donnent la spécificité des espèces du genre Withania. Ils sont également présents chez d’autres genres de la famille des Solanacées, mais Withania reste celui qui en offre le plus. 

La Withaférine A — appartenant aux Withanolides — caractérise les vertus extraordinaires de l’Ashwagandha. Ses activités antitumorales, adaptogènes, antistress, antispasmodiques, immunomodulatrices, neuroprotectrices, cardioprotectrices et anticancéreuses ont été validées par la pharmacologie. 

Racine d’Ashwagandha
Feuilles d’Ashwagandha
Fruits d’Ashwagandha

Fertilité, désir et plaisir

L’Ashwagandha intervient dans les troubles de fertilité masculine en réduisant le stress oxydatif tout en augmentant les niveaux de testostérone. Elle agit également sur l’oligospermie, en améliorant la vitalité des spermatozoïdes (augmentation en taille, en nombre et en mobilité).

Ses premières utilisations contre l’impuissance sont millénaires. Elle reste, toujours, largement consommée pour ce trouble.

« En Inde, les vaidyas en préparent encore une potion d’amour afin de susciter les faveurs de l’être désiré. C’est aussi pourquoi, l’Ashwagandha — utilisé parfois avec le Cannabis – est tant prisé dans les rituels Tantriques qui requièrent de maintenir, durablement, une érection. Des rituels Tantriques qui sont, tout autant que les pratiques de l’Ayurvéda, corrélés à des millénaires de traditions empiriques. […] Les Peuples Tribaux de l’Inde préparent, encore de nos jours, une potion contre l’impuissance sexuelle à partir de la racine en poudre mélangée à du lait de chèvre (ratio 3/2.) » 
Xochi, Fondateur de l’Association Kokopelli

Elle est utilisée pour la régénération et la tonicité du système reproducteur féminin. Elle favorise le ré-équilibrage hormonal : calme les effets de la ménopause, apaise les bouffées de chaleur, régule les cycles menstruels et les douleurs associées. 

La racine est utilisée pour son action stimulante sur la fonction sexuelle féminine. Consommée régulièrement elle apporte aux femmes une expérience sexuelle améliorée, avec une excitation plus rapide, une lubrification plus importante, et une intensité orgasmique plus forte. Ainsi elle renforce la libido chez les femmes, mais également chez les hommes (le nom Ashwagandha fait d’ailleurs allusion, en Sanskrit, à la force du cheval).

Antistress

L’anxiété est une conséquence d’un mode de vie stressant, ou, d’événements que nous ne parvenons pas à gérer. Les aides extérieures — produits de synthèse ou plantes médicinales — sont des béquilles qui nous aident au quotidien, mais ne traitent en aucun cas les problèmes de fond.

L’action positive de l’Ashwagandha, contre le stress, est directement liée à son caractère adaptogène. La consommation de teinture mère induit une diminution du taux de cortisol (hormone du stress) entrainant ainsi une réduction considérable des symptômes du stress.

Cette plante est vivement conseillée lors de troubles du sommeil — rappelons que somnifera signifie « apporte le sommeil ». L’extrait des racines (racines séchées en poudre) améliore la qualité du sommeil et soulage l’anxiété. La présence de triéthylène glycol dans les feuilles de la plante favorise la détente et le sommeil. 

Son rôle est inverse à l’effet d’un sédatif. Withania somnifera agit directement sur le système nerveux en le rééquilibrant. Le retour du corps et de l’esprit au calme aide à l’endormissement. Un sédatif aura pour seul résultat de masquer les effets du stress et de provoquer chimiquement le sommeil. 

Le caractère apaisant de cette plante est tout aussi bénéfique aux enfants. Il a été prouvé, chez des enfants diagnostiqués d’un TDAH (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), que la consommation d’extrait de racine diminue les symptômes d’anxiété et d’hypersensibilité. Aux doses thérapeutiques préconisées, aucun effet indésirable n’a été observé, quel que soit l’âge de la personne.

Un anti-dégénérateur

L’Ashwagandha protège les neurones de la dégénérescence qu’elle soit attendue (comme dans le cas de la vieillesse), ou bien maladive (comme pour Alzheimer et Parkinson) : elle a, bel et bien un effet limitant sur les dysfonctionnements du système GABAergique (1).

(1) Système GABAergique : le GABA (acide gamma-aminobutyrique) est un neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central qui a pour fonction de diminuer l’activité nerveuse des neurones sur lesquels il se fixe. Ainsi, il apparaît qu’un dysfonctionnement du système GABAergique est à l’origine de nombreux troubles du système nerveux. Alors qu’une hyperactivité de ce système est associée à la schizophrénie, une hypoactivité peut provoquer des crises d’épilepsie, d’anxiété, des états dépressifs ainsi que des troubles du sommeil. 

Calendrier des semis

L’espèce Withania somnifera possède un avantage considérable sur d’autres plantes aphrodisiaques et adaptogènes très réputées telles que le Ginseng : elle se cultive très aisément dans tous les jardins de la planète en plante annuelle ou, dans les climats doux et chauds, en plante vivace. 

Chaque baie contient de 18 à 24 semences. Un seul gramme représente jusqu’à 600 semences. La durée germinative de celles-ci est d’environ 5 ans. 

Etapes culturales :

Semences d’Aswhagandha

Préparez votre substrat en mélangeant du terreau à semis bio avec un peu de sable puis humidifiez le progressivement jusqu’à obtenir un mélange homogène, humide sans non plus être détrempé. Remplissez vos clayettes ou vos godets puis tassez légèrement. Disposez ensuite vos semences d’Ashwagandha, une à une, sur le terreau et pressez-les légèrement sans les recouvrir.

Placez vos semis sous un abri bien lumineux à une température d’environ 25 °C. Une lumière continue favorisera la germination. En effet, les graines de Withania somnifera ont besoin de lumière directe pour germer. Gardez votre substrat humide en brumisant régulièrement jusqu’à la levée.

Repiquage

Plants d’Ashwagandha

Lorsque les 4 premières feuilles se sont développées, les plantules peuvent être repiquées en pot ou en godet individuel. Une fois que ces jeunes plants atteignent une hauteur de 10 à 15 cm et que les dernières gelées sont passées, ils peuvent être transplantés en pleine terre en enterrant la tige jusqu’aux premières feuilles. 

Pensez à humidifier la motte avant le repiquage qui s’effectue, à raison d’un plant tous les 70 cm à 1 m en tout sens. 

La plante est habituée à la chaleur et supporte facilement le plein soleil. De plus, ses besoins en eau sont faibles lorsqu’elle est bien établie. Nous conseillons tout de même de pailler ou mulcher les plants afin d’éviter un enherbement trop important et de préserver l’humidité et la microbiologie du sol. Cette méthode permet également de limiter les arrosages. 

Attention : Withania somnifera doit être strictement cultivée selon des pratiques culturales non toxiques car c’est un bio-accumulateur très puissant – qui va donc intégrer dans ses tissus tous les contaminants du sol.

Infos récoltes feuilles et fruits

Les baies, bien qu’attrayantes, ne sont pas comestibles.
Pour la réalisation de teintures mères à base de feuilles fraiches ou de fruits d’Ashwagandha,
nous conseillons de les récolter lorsque la plante est bien établie et ses fruits bien mûrs, à la fin de l’été.
Pensez à laisser en place quelques plants pour la production de semences !

Ashwagandha à la fin de l’été
Récolte de baies d’Ashwagandha
Baie d’Ashwagandha dans son calice

Production de semences

Les semences contenues à l’intérieur peuvent ensuite être extraites. Pour cela, placez les fruits dans un robot mixeur ou blender, ajoutez un peu d’eau (assez pour recouvrir toutes les baies), et démarrez le mixeur à faible vitesse. Le but est d’ouvrir les fruits afin que les semences puissent sortir. Vous obtenez alors un jus rouge-orangé avec les semences entières et des débris de peau. 

Extraction des semences d'Ashwagandha
Extraction des semences d’Ashwagandha

Versez ensuite ce jus dans un grand contenant (seau ou autre) et remplissez le d’eau. Mélangez énergiquement et attendez que les semences se séparent : les graines vides ou immatures ainsi que les débris flotteront à la surface et les bonnes couleront au fond. 

Videz délicatement le surnageant (mauvaises semences et débris de peau) et répétez cette étape une deuxième fois. 

La quantité de semences flottantes peut être assez importante. 

Séchage des semences d'Ashwagandha
Séchage des semences d’Ashwagandha

Les semences du fond sont récupérées à l’aide d’une passoire puis mises à sécher dans un plat en verre ou en porcelaine. Conservez-les à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’humidité.

Infos récolte racines

Afin de faire bon usage des qualités thérapeutiques de l’Ashwagandha, nous conseillons de récolter les racines à l’automne, après la floraison. Nettoyez les puis placez les dans un endroit bien sec et ventilé. Une fois ces racines bien sèches, elles peuvent être moulues au fur et à mesure des besoins.


Hors la Loi

Cet article est destiné à exposer le statut juridique de la plante Withania somnifera

Pour rappel, toutes les plantes médicinales inscrites au sein de la pharmacopée, à l’exception d’une liste de 148 substances de la liste A (article D. 4211-11 du Code de la santé publique), ne peuvent pas être vendues par des non-pharmaciens. Leur vente est même punie de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende au titre de l’exercice illégal de la profession de pharmacien, en application des articles L. 4211 5° et L. 4223-1 du Code de la santé publique. De plus, cette infraction est punie de la peine complémentaire de fermeture, pour une durée de cinq ans au plus, de l’établissement dans lequel l’infraction a été commise.

L’Ashwagandha (Withania somnifera) est inscrite au sein de la liste B des plantes médicinales de la Pharmacopée française. Cette liste regroupe des « plantes médicinales utilisées traditionnellement en l’état ou sous forme de préparation dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu ». Ces plantes sont donc considérées comme dangereuses et les pharmaciens eux-mêmes ne peuvent les vendre en l’état ni en préparations officinales.

En outre, contrairement à certaines plantes de la liste A, ces plantes ne peuvent pas non plus être vendues sous forme de compléments alimentaires (article D. 4211-12 du Code de la santé publique).

En France, l’Ashwagandha est donc interdite à la vente par les pharmaciens et par les non-pharmaciens sous toutes ses formes et sa vente est lourdement sanctionnée.

Pour l’instant, l’Ashwagandha ne figure pas non plus dans la Pharmacopée européenne. Comme en matière de médicament tout ce qui n’est pas autorisé est interdit, l’Ashwagandha est donc pour l’instant interdite pour des usages de santé dans tous les États parties de la Convention relative à l’élaboration d’une pharmacopée européenne du 22 juillet 1964, c’est-à-dire les États de l’Union et d’autres États parties, sous réserve qu’aucun État n’ait autorisé la plante par la voie d’une pharmacopée nationale. 

Cependant, les choses pourraient évoluer. L’Ashwagandha est en effet en cours d’inscription au sein de la Pharmacopée européenne. Or, les dispositions de la Pharmacopée européenne sont directement applicables. Cela ressort de la Convention précitée et de la Directive 2001/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 novembre 2001. En application de cette directive, la pharmacopée européenne a été intégrée au droit interne et l’article L. 5112-1 du Code de la santé publique prévoit que « la pharmacopée comprend les textes de la pharmacopée européenne et ceux de la pharmacopée française ».

Que se passera-t-il donc si la pharmacopée européenne considère que les effets indésirables potentiels sont inférieurs au bénéfice thérapeutique attendu, en contradiction avec l’inscription de la plante dans la liste B des plantes médicinales de la pharmacopée française ?

Le principe de primauté du droit de l’Union (Cour de justice du 15 juillet 1964, Costa contre E.N.E.L., 6-64) implique que si une règle nationale est contraire à une disposition européenne, les autorités des États membres doivent appliquer la disposition européenne. Par suite, si la monographie européenne de l’Ashwagandha, c’est-à-dire la description botanique de la plante, de ses usages traditionnels et thérapeutiques, de ses activités biologiques et pharmacologiques,reconnaît son absence de toxicité en l’état ou sous forme de préparation officinale, la pharmacopée française devrait être modifiée pour permettre ces usages et l’Ashwagandha pourrait alors être vendue en France. Cependant, seuls les pharmaciens pourront la vendre, en application de l’article L. 4211 5° du Code de la santé publique.

C’est la Commission européenne de Pharmacopée qui en décidera. Pour l’instant, le principe de l’inscription de la plante vient juste d’être accepté mais aucun travail d’analyse sur la plante n’a débuté. Lorsque le projet de monographie sera terminé, il sera publié sur le site de la Direction européenne de la qualité du médicament et des soins de santé. Il faudra alors saisir cette opportunité pour déposer des commentaires sur ce projet et mettre en avant les prodigieux usages traditionnels et thérapeutiques de cette plante.

N’oublions cependant pas que l’inscription de l’Ashwagandha au sein de la Pharmacopée européenne a peut-être pour objet, non de permettre la vente de la plante en vrac ou sous forme de préparation traditionnelle, mais de permettre sa vente sous forme de spécialité pharmaceutique. Auquel cas, il s’agira d’un médicament préparé à l’avance dont la substance active serait issue de l’Ashwagandhaet dont la mise sur le marché dépendra de la délivrance d’une autorisation de mise sur le marché. La nécessité d’identification de cette seule molécule active est en contradiction avec les pratiques de la médecine traditionnelle, basée sur des plantes dont les molécules actives se comptent par dizaines et agissent en synergie.

Ainsi, le statut juridique de l’Ashwagandha pourrait évoluer dans les années à venir et elle sera peut-être bientôt utilisée à des fins de « santé », sous formes controlées. Parmi ces hypothèses, une chose est sure, si la vente de préparations pharmaceutiques est autorisée, cela ouvrira un business encore plus lucratif autour de l’Ashwagandha, mais ne promettra, en aucun cas la libération de son usage par et pour tous.

Ces états juridiques nous ont été fournis par le cabinet d’avocats Artemisia.

Article de fond

Pour aller plus loin, nous vous recommandons cet article de fond, signé par Xochi, fondateur de l’Association Kokopelli.

L’Ashwagandha : une pharmacopia millénaire, naturelle et très puissante

L’Ashwagandha : une pharmacopia millénaire, naturelle et très puissante

Sommaire [Cacher]

Withania somnifera fait partie de la Famille des Solanacées. Le genre Withania comprend 23 espèces réparties autour du bassin Méditerranéen, en Afrique et dans l’Asie du sud-ouest. L’un de ses noms Sanskrits, “Ashwagandha”, signifie l’odeur du cheval – ashva/cheval et gandha/odeur – de par l’intense parfum exsudé par les racines de cette espèce médicinale, l’une des plus fondamentales, depuis des milliers d’années, dans la Médecine Traditionnelle Ayurvédique de l’Inde. L’Ashwagandha est également appelée le Ginseng de l’Inde et la Cerise d’hiver de l’Inde – et également la Présure de l’Inde car on s’en sert pour cailler le lait. Elle fait partie de la classe des plantes dites “Rasayana Sattviques” – à savoir des élixirs alchimiques. Dans l’Ayurvéda, la plupart des plantes Rasayana sont des plantes adaptogènes et anti-stress. Selon Acharya Sushruta, le célèbre chirurgien de l’antiquité, co-fondateur de l’Ayurveda et auteur du Suśruta-saṃhitā, les Rasayana sont des substances qui ralentissent le processus de vieillissement, accroissent l’énergie mentale et physique et donc la longévité. Au Yemen, elle est nommée, dans un dialecte Arabe, “waraq as-sifa”, à savoir “la feuille de la guérison”.

Kumarasamy [1] a émis l’hypothèse, en 1985, que certaines caractéristiques de Withania somnifera pouvaient correspondre à la racine miraculeuse, “Jangida”, célébrée dans les écritures Védiques – particulièrement l’Atharvaveda – comme une panacée universelle, une amulette, une substance magique et un aphrodisiaque. Withania somnifera a, également, été décrit dans la Materia Medica de Dioscoride, en l’an 78, et certains auteurs considèrent, ainsi, qu’elle représente le mystérieux “halacacabon” et le non moins mystérieux “strychnos”, une plante psychoactive légendaire de la Grèce – cette explication étant d’autant plus plausible que la Médecine Grecque est l’héritière de la Médecine Ayurvédique.

Aujourd’hui, personne ne connaît l’antiquité de la source de la Médecine Ayurvédique. Platon, dans ses Dialogues, mentionne deux civilisations antiques, 9000 ans environ avant son temps – à savoir 9600 ans avant l’Ere Commune. Ce fut la fin du dénommé “petit âge glaciaire” provoquée par la chute réchauffante d’un astéroïde – donc il y a 11 600 années de cela – qui fit monter le niveau des océans de quelque 100 mètres ! D’ailleurs, les deux civilisations antiques mentionnées par le philosophe Platon – qui manifestement n’était pas un paillard fêtard du bar – en furent intégralement détruites de même que la Culture Clovis en Amérique du nord. C’est aussi pourquoi les archéologues découvrent des vestiges de villages engloutis proches des côtes Européennes, par exemple, et remontant à cette période. C’est aussi pourquoi de très nombreuses “mythologies” évoquent un Déluge. Mais un Déluge de feu, et d’eau, ainsi que le mentionne l’épopée de Gilgamesh : les Anunnaki enflammèrent la Terre toute entière et les flots recouvrirent les montagnes. Une forme de “crise” géologique et atmosphérique à l’encontre de laquelle les taxes anti-carbone s’avèreraient totalement impuissantes! D’ailleurs, les dernières publications scientifiques très récentes, concernant la fin du petit âge glaciaire, émettent l’hypothèse que la quasi-totalité des forêts de l’hémisphère nord furent incendiées – ce qui fait beaucoup de carbone.

Withania somnifera est également utilisé dans les deux autres systèmes de Médecine Traditionnelle en Inde, l’Unani et le Siddha. Dans le système Unani, elle se nomme “Asgand” et il en existe deux types, “Asgand Nagori” et “Asgand Dakani” – l’un avec une forme possédant une racine noueuse, plus particulièrement dans la Vallée de l’Hindus, et l’autre avec une forme possédant une racine beaucoup plus charnue, plus particulièrement dans le Punjab et le Rajasthan. Dans le langage Dravidien, elle se nomme “Amkuram kizhangu”. Withania somnifera entre dans la composition d’une centaine de complexes thérapeutiques des trois systèmes de médecine traditionnelle de l’Inde.

En Inde, la surface cultivée pour l’Ashwagandha représente environ 11 000 hectares – dont 4000 hectares dans les terres arides du Madhya Pradesh – pour la consommation nationale (environ 10 000 tonnes) et pour l’exportation vers les USA, principalement, mais aussi vers la Chine et l’Australie.

L’Ashwagandha est une pharmacopée naturelle et très puissante qui possède un spectre impressionnant de propriétés médicinales : adaptogènes, aphrodisiaques, anti-inflammatoires, anti-tumorales, anti-stress, anti-cancéreuses, anti-oxydantes, immuno-modulatrices, hématopoïétiques, régénératrices, anti-bactériennes, anti-microbiennes, anti-pyrétiques, diurétiques, cardio-protectrices, neuro-protectrices, anxiolytiques, astringentes, fébrifuges, anti-arthritiques, etc.

L’Ashwagandha est réputé plus puissant que l’hydrocortisone pour soulager la polyarthrite rhumatoïde. « L’Ashwagandha, un adaptogène primordial, est spécifique pour un large éventail de pathologies incluant l’inflammation arthritique, l’anxiété, l’insomnie, les troubles respiratoires (asthme, bronchite, toux et emphysème), les troubles nerveux, les problèmes sexuels (en particulier l’impuissance chez les hommes et la stérilité chez les hommes et chez les femmes). Il s’ensuit qu’il peut être considéré pour toutes les pathologies immunitaires incluant la tuberculose, le sida, les maladies respiratoires chroniques, les symptômes de dégénération corrélés, vieillesse, les problèmes de croissance juvénile, les maladies neurologiques chroniques (nervosité, anxiété, dépression, insomnie), une faible digestion, la rétention de fluides provoquée par un métabolisme déficient et, enfin, ce qui n’est pas des moindres, la faiblesse de libido… Il possède une influence positive sur les systèmes endocrinien, cardiopulmonaire et nerveux central ». Donald Yance. “Adaptogens in Medical Herbalism”.

L’Ashwagandha : un laboratoire botanique très diversifié qui suscite les convoitises des grands laboratoires pharmacratiques

Des analyses pharmacologiques ont révélé la présence d’une pléthore de constituants biologiquement actifs dans ses racines : des alcaloïdes (isopellertiérine, anférine, pipéridine, somniférine, pyrazole, pyrrolidine, somnine, somniférinine, withananine, pseudo-withanine, tropine, pseudo-tropine, 3-a-gloyloxytropane, choline, cuscohygrine), beaucoup de fer, des lactones stéroïdiens (withanolides, withaférines), des saponines, des withanolides… C’est la prévalence prépondérante de dizaines de  withanolides qui est estimée fonder les propriétés médicinales extraordinaires de cette espèce – ainsi que de celles de Withania coagulans et des autres espèces de Withania.[7] [8] Les withanolides sont très proches – quant à leur action et apparence – des ginsenosides, le principe actif de Panax ginseng.

Les withanolides sont présents, également, dans 25 autres genres de la Famille des Solanacées : Datura, Mandragora [28], Jaborosa [17], Acnitus, Nicandra [30] [32], Lycium, etc. Ils le sont, aussi, dans les Familles des Lamiacées [36] (Ajuga parviflora), des Myrtacées (Eucalyptus globulus) et des Taccacées (Tacca chantrieri) – ainsi que dans certains organismes marins (tel que le genre Minabea) – mais, à ce jour, ce sont les espèces du genre Withania qui en contiennent le plus dans la Nature. Les withanolides sont réputés être anti-tumorales, anti-inflammatoires, cytotoxiques, etc.

La Withaférine A a été pharmacologiquement validée quant à ses activités anti-tumorales, adaptogènes, anti-stress, anti-spasmodiques, immuno-modulatrices, neuroprotectrices, cardioprotectrices et anticancéreuses. [22]

Les acides aminés libres découverts dans les racines de Withania somnifera incluent, à ce jour : l’acide aspartique, la glycine, la tyrosine, l’alanine, la proline, le tryptophan, l’acide glutamique et la cystine.

Fleurs de Withania somnifera

Une analyse pharmacologique de 2010 a mis, également, en exergue la présence d’une soixantaine de constituants majeurs et mineurs dans les feuilles de Withania somnifera. [10] Les feuilles contiennent de nombreuses withanolides, des acides aminés libres, des alcaloïdes, de l’acide chlorogénique, des glycosides, des tannins, des flavonoïdes. [65] Quant aux baies, elles contiennent des tannins, des flavonoïdes et une foultitude d’acides aminés libres incluant, à ce jour : la proline, la valine, la tyrosine, l’alanine, la glycine, l’hydroxyproline, l’acide aspartique, l’acide glutamique, la cystéine et la cystine.

Les tiges contiennent de la scopolétine, une substance médicinale que l’on retrouve dans l’Ortie, dans Artemisia scoparia, et dans le genre Scopalia de la Famille des Solanacées.

Une recherche, de 2004, a étudié les variations considérables dans les constituants de différents écotypes de Withania somnifera provenant de diverses régions de l’Inde. [4] Deux études plus récentes, de 2017 et de 2011 – portant respectivement sur 75 et 53 écotypes de l’Inde – ont réalisé des analyses pharmacologiques [5]  [6] afin de déterminer le pourcentage en alcaloïdes, withanolide, withaférine A, withanolide A, et 12 deoxywithastramonolide, dans leurs feuilles et racines. Une étude encore plus récente [3], publiée en janvier 2018, a mis en exergue la variabilité génétique au sein de 25 écotypes provenant de diverses régions de l’Inde afin de sélectionner les écotypes les plus résistants, médicinaux, productifs, etc, à des fins d’amélioration… et de créations variétales.

L’agronomie et la génétique mortifères sont, en effet, en processus de “domestication accélérée” de Withania somnifera qui intéresse considérablement la Pharmacratie de par la capacité d’en synthétiser de multiples substances et même d’en extraire des adjuvants pour l’industrie de la vaccination.

L’industrie de la vaccination est une industrie génocidaire prospère, et exponentiellement croissante, grâce à la corruption, de très nombreux Valets d’Etat par les multinationales de la Terreur Pharmacratique.

Des brevets ont été récemment obtenus [11]  [12]  [13] afin d’extraire de cette espèce de nouveaux adjuvants botaniques vaccinaux, considérés comme plus efficaces que les adjuvants conventionnels, au bénéfice de l’industrie des vaccins pour la méningite, la polio, la malaria, la tuberculose, la diphtérie, l’hépatite, etc…

dont l’objectif réel est de faire perdurer, ad vitam eternam, toutes ces pathologies… Lorsque les sujets vaccinés n’en meurent pas très rapidement.

L’Industrie Pharmacratique finance, depuis quelques dizaines d’années, – 400 études cliniques ou en laboratoire publiées déjà en 2011, seulement pour l’Ashwagandha – une pléthore de recherches portant sur les immuno-modulateurs utilisés depuis l’aube de l’humanité et qui seraient potentiellement des adjuvants botaniques vaccinaux. Il en est ainsi, par exemple, pour trois des flambeaux de la Médecine Traditionnelle de l’Inde : Ashwagandha, Shatavari (Asparagus racemosus) et Guduchi (Tinospora cordifolia) [9] ou, encore, des espèces botaniques très réputées dans la Médecine Traditionnelle Chinoise  telles que Panax Ginseng, Scutellaria baikalensis, Pueraria lobata, Astragalus membranaceus, Verbena officinalis, Isatis Tinctoria, etc.

Les instituts Français de recherches, financés par les fonds publics, ne sont pas en reste de brevetage, comme  à l’accoutumée. Le CNRS a déposé cinq brevets concernant Withania somnifera. Le premier brevet fut obtenu, en 2015, pour traiter ou prévenir les amyloïdopathies, incluant la maladie d’Alzheimer, à partir d’une substance extraite de l’Ashwagandha. [26] Un second brevet déposé par le CNRS concerne une substance extraite de Withania somnifera pour traiter les alpha-synucléinopathies. [29] Un troisième brevet concerne une substance extraite de Withania somnifera pour traiter les pathologies de démyélinisation. [31] Un quatrième brevet concerne les processus d’extraction de Withania somnifera. [27] Un cinquième brevet concerne le traitement des maladies neuro-musculaires.  [33] La même équipe, qui a déposé ces brevets, travaille également sur des processus industriels d’extraction de substances d’autres espèces de la Médecine Ayurvédique, telles qu’Emblica officinalis et Bacopa monnieri – afin de traiter les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.

La domestication de l’Ashwagandha a été très accélérée, ces dernières années, puisque la Pharmacratie en est à la phase de chimérisation: en effet, cette espèce a été génétiquement manipulée, dans ses voies biosynthétiques des terpénoïdes, afin d’en augmenter le taux de withanolides – pour les besoins de l’Industrie. Pour citer l’auteur : « Withania somnifera, communément connue sous le nom d’Ashwagandha, est très réputé dans la Médecine Traditionnelle de l’Inde, en grande partie en raison de la présence de  certains phytocomposants, à savoir des lactones stéroïdiens collectivement dénommés withanolides telles que la withanolide A, la withaférine A et la withanone. Ces withanolides possèdent diverses propriétés pharmacologiques et constituent de potentiels candidats pour des remèdes à haute valeur. Afin d’honorer la demande sans cesse croissante de ces composés, la manipulation génétique des cellules d’une plante offre une alternative viable. Dans cette étude, une enzyme-clé, dans les voies biosynthétiques des terpénoïdes, à savoir la squalène synthétase, a été surexprimée chez Withania somnifera avec Agrobacterium tumefaciens  comme vecteur de chimérisation » [25]

Une étude de 2015, réalisée en Inde, met en valeur que le Withania somnifera chimérique a pu produire 1,5 à 2 fois plus dewithanolides, dans l’ensemble, mais 4 à 4,5 fois plus de Withaférine A et de Withanolide A dans les tissus foliaires des plantes.Pour citer l’auteur : « Ces découvertes prouvent que les manipulations génétiques des voies biosynthétiques des terpénoïdes, chez Withania somnifera, génèrent une production accrue de withanolides tout en pourvoyant des connaissances quant à de telles voies métaboliques dans le but de les chimériser afin d’améliorer le contenu pharmacologique de différentes plantes médicinales importantes  » [24].

C’est rondement formulé: le but des chiméristes est de chimériser des plantes médicinales puissantes et pluri-millénaires pour en augmenter le contenu “actif” commercialisable par l’Industrie Pharmacratique et en faire des remèdes “à haute valeur”. Tout va bien ? L’Ashwagandha est, en effet, un laboratoire botanique très diversifié qui suscite de très intenses convoitises de la part des très gros laboratoires pharmacratiques. Ces laboratoires, dans la main de l’Industrie, orchestrent, présentement, une non-accessibilité totale des ressources médicinales aux Peuples de la planète en les privatisant, en les brevetant, en les synthétisant, en les chimérisant – afin de s’enrichir tout en génocidant.

Un aphrodisiaque détonnant !

Withania somnifera est l’un des aphrodisiaques les plus réputés de la planète et il est prouvé, depuis l’aube des premières écritures, 

– et avec moult confirmations, validations et sur-preuves analytiques et pharmacologiques linéaires, cartésiennes et récentes pour tous les tristounets que la Nature, en soi, ne fait pas érecter – 

qu’il renforce la libido chez les femmes [45] tout autant que chez les hommes. Le nom Ashwagandha évoque, d’ailleurs, le fait que cette espèce médicinale confère la force du cheval – et aux mâles en particulier de par ses qualités aphrodisiaques.

Une étude réalisée en Inde, en 2010 [2], par Ahmad MK et Al., analysa les résultats cliniques obtenus avec 75 hommes souffrant de stérilité. Le traitement avec Withania somnifera augmenta le nombre et la mobilité des spermatozoïdes, réduisit le stress oxydatif, augmenta les niveaux de testostérone, d’hormone lutéinisante (LH) et réduisit les niveaux d’hormone folliculostimulante (FSH) et de prolactine (PLR).

Une autre étude réalisée en Inde, en 2012, [44] impliqua 42 hommes souffrant d’oligospermie. Au bout de 90 jours de prise de Withania somnifera, ces hommes bénéficièrent d’un accroissement de 167% de leurs spermatozoïdes, de 53% en volume de sperme et de 57% de mobilité des spermatozoïdes.

Une étude de Kumar A et al., en 2015, a mis en exergue que Withania somnifera rétablissait l’intégrité du sperme de rats après une période de toxicité induite, par de l’arsenic, dans leurs testicules. [14]

Une étude de 2016 [62] réalisée sur des rats répartis en cinq groupes – témoin, Viagra, Withania somnifera, Mucuna pruriens et Tribulus terrestris – a mis en valeur que ces trois espèces Ayurvédiques amélioraient considérablement la fonction sexuelle de ces animaux. Tribulus terrestris décrocha la palme du meilleur aphrodisiaque – chez les rats du moins.

Les Peuples Tribaux de l’Inde préparent, encore de nos jours, une potion contre l’impuissance sexuelle à partir de la racine pulvérisée et du lait de chèvre, dans un ratio 3/2. Ils considèrent, également, que les semences de Withania somnifera possèdent une influence narcotique.

C’est pourquoi Sushruta considérait l’Ashwagandha comme un “vajikarana”, un aphrodisiaque insurpassable. En Inde, les vaidyas en préparent encore une potion d’amour afin de susciter les faveurs de l’être désiré. C’est aussi pourquoi, l’Ashwagandha – utilisé parfois avec le Cannabis – est tant prisé dans les rituels Tantriques qui requièrent de maintenir, durablement, une érection. Des rituels Tantriques qui sont, tout autant que les pratiques de l’Ayurvéda, corrélés à des millénaires de traditions empiriques – ce qui permet, d’office, d’éliminer les suspicions de fake-news et de rumeurs dangereuses pour la salubrité publique. L’Ashwagandha pousse, naturellement, même dans les régions les plus arides de l’Afrique et de l’Inde – lorsqu’il n’est pas en extinction comme au Rajasthan –  ou bien, tout simplement, il est cultivé dans les jardins ou en plein champ, tout comme des aubergines.

Arrive-t-on à “imaginer” que tous les mâles orgasmiquement handicapés de la planète aient recours – dans les populations pharmaceutisées – au citrate de sildénafil, un perturbateur des cycles biologiques de toute la Biosphère ? Arrive-t-on à “conceptualiser” que l’Ashwagandha a été utilisé comme aphrodisiaque , gratuitement, depuis des milliers d’années ?

Arrive-t-on à “imaginer” que l’Ashwagandha soit une plante interdite, en France, par les Autorités, à savoir par les technocrates corrompus de l’Etat ?

Les idiots utiles du Système vont prétendre qu’elle n’est pas interdite puisqu’elle est inscrite par l’ANSM [54] sur “La liste B des plantes médicinales utilisées traditionnellement, en l’état ou sous forme de préparation, dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu”. En date du 14 octobre 2014, des technocrates grisaillous de l’ANSM, soudoyés par l’Industrie, ont voté pour que cette espèce médicinale reste en liste B de par sa très haute dangerosité. [55]

Arrive-t-on à “imaginer” que l’Ashwagandha soit interdit en France alors que les Instituts de Recherche, financés par les fonds publics, s’en goinfrent de brevets – en mode biopiratage – au service subséquent des laboratoires et des multinationales de la Pharmacratie ? Pour la fabrication de leurs vaccins, qui plus est !

Il est à noter, d’ailleurs, que les trois espèces médicinales Ayurvédiques pressenties comme des adjuvants botaniques vaccinaux potentiels, et investiguées par Guillaume Arcile et son équipe du CNRS, sont soit, interdite – Asparagus racemosus – soit, sur la Liste B des plantes dangereuses – Withania somnifera et Tinospora cordifolia. Sont-ce des coïncidences ? Est-il normal que toutes les recherches de cette équipe du CNRS ne soient publiées qu’en anglais ?

En tout cas, cette interdiction n’a pas l’air de déranger, le moins du monde, la multinationale Amazon qui distribue même, en France, du Withania certifié bio. [56] La multinationale Amazon est-elle consciente qu’elle distribue une substance traditionnelle et médicinale strictement interdite par les Autorités Françaises, de par son extrême dangerosité, et que cet acte constitue donc un exercice illégal de la Pharmacie ?

Tout cela ne serait-il pas une gigantesque farce – au détriment des Peuples – lorsque l’on découvre que l’une des chaînes de télévision les plus “populaires” des USA, FoxNews, présente, en mars 2017, six minutes entières de louanges dithyrambiques vis à vis de l’Ashwagandha : « Une étude-pilote remarquable, de 2015, sur la fonction sexuelle féminine, a découvert que, parmi 50 femmes, celles qui consommaient de la racine d’Ashwagandha faisaient l’expérience d’une fonction sexuelle améliorée, d’une excitation plus rapide, d’une lubrification plus coulante, d’orgasmes plus intenses et d’une plus grande satisfaction sexuelle générale. Alors que les industries pharmaceutiques continuent de s’engouffrer dans le marché du “Viagra féminin”, l’Ashwagandha semble bien honorer sa réputation – en cochant toutes les cases ». [57]

Le fait que Withania somnifera puisse cocher “toutes les cases féminines” de la béatitude sexuelle, en décochant ses flèches aphrodisiaques, n’est sans doute pas un langage à la mode citoyenne en cette période qui voit la Presse, à la solde de Drahi et du complexe militaro-industriel, partir en croisade pour la “Libération de la Femme” – pendant que les roitelets au Pouvoir installent, bien tranquillement, leur dictature pathétique. Il est vrai que le refroidissement climatique global avéré – que j’avais annoncé dans mes articles de 2009 [58]  [59] – est tel qu’il est difficile pour la presse aux ordres de trop l’ouvrir sur le réchauffement climatique anthropique tant galvaudé.  La “Libération de la Femme” constitue, ainsi, en cette période de refroidissement global non anthropique, une sorte de “snow job”, un écran de fumée neigeuse pour cacher la misère du génocide. La Presse aux Ordres a abandonné la propagande du climat – pas franchement adaptée à la situation – pour orchestrer une nouvelle propagande du climax… féminin. Une propagande de réchauffement qui en chasse une autre… Espérons que le Réchauffement Climaxique Féminin sera tout autant non-anthropique que le Non-Réchauffement Atmosphérique !  – qui s’en fut en trop de piques pour être crédible de l’anthropique.  On vit une époque formidable. 

Le fondement de la libération sexuelle des Femmes, c’est la liberté d’accès à toutes les plantes médicinales, aphrodisiaques et visionnaires de la Biosphère Gaïenne – et tout d’abord la liberté d’accès à la connaissance même de leur existence.

La libération de ces plantes médicinales, aphrodisiaques et visionnaires signe l’arrêt de mort intégral du système patriarcal et monothéiste fondé – depuis 2700 ans et des poussières – sur la haine de la Vie, sur la haine de la Nature, sur la haine de la Femme – en bref, sur la haine de Gaïa, la Mère. [60]  [61]

Un remède antipaludique

Dikasso D et al., en 2006, ont mis en valeur l’activité antipaludique de Withania somnifera à l’encontre du parasite Plasmodium berghei. [19] Son usage antipaludique a été consigné, en Ethiopie, avec des décoctions de racines. [20]

Kirira et al., en 2006, ont analysé en laboratoire l’activité antipaludique de dix espèces utilisées afin de valider leur usage, par les tradipraticiens, dans les districts de Meru et Kilifi – dont le Neem, Azadirachta indica, et Acacia nilotica[18] En Turquie, Zerihun Teklemariam Dame et al., en 2012, ont mis en valeur l’activité antipaludique des feuilles de Withania somnifera. [23]

Une étude de terrain, en Ethiopie chez le Peuple Konso, portant sur les plantes traditionnelles utilisées contre la malaria a mis en prépondérance, au travers des interviews, trois espèces principales : Withania somnifera, Moringa stenopetala et Vernonia amygdalina[21]

Un narcotique

En Arabe, le Withania somnifera est appelé “saykaran” – qui est également le nom vernaculaire attribué à Hyoscyamus muticus. Cette appellation est sans doute corrélée au verbe “sakira”, signifiant être intoxiqué.

Si le nom Assyrien “timbutti eqli” correspond bien à Withania somnifera – selon la traduction de Thompson en 1949 – il semble alors que cette espèce médicinale était utilisée dans l’ancienne Mésopotamie comme narcotique. Son autre nom Assyrien, “harhumbashir”, signifie corail rouge, en raison de ses petits fruits rouges encapsulés dans leur calice.

Selon Goodman et Ghafoor, en 1992, les feuilles de l’espèce Withania coagulans sont fumées au Pakistan comme narcotique.

Dans sa “Flore de l’Algérie”, publiée en 1890, le Docteur Trabut, de l’hôpital Mustapha, décrit le Withania frutescens aux baies vertes – et que l’on retrouve jusque dans le sud de l’Espagne – en sus du Withania somnifera qu’il considérait comme plus efficace que l’opium pour induire le sommeil chez les patients souffrant d’alcoolisme, de tuberculose ou de dyspnée.

Un neuro-régénérateur

Sur le plan de l’activité adaptogène, le Withania somnifera est très proche des divers Ginsengs utilisés depuis des milliers d’années : Panax ginseng en Asia, Panax quinquefolius en Amérique du nord et Eleutherococcus senticosus en Sibérie. Et c’est pour cela qu’il est parfois nommé le Ginseng de l’Inde.

Une étude de 2003 a mis en valeur son activité anti-stress [38] et de nombreuses études ont mis en exergue son activité médicinale à l’encontre des maladies d’Alzheimer et de Parkinson [40]  [41]  [43]et des pathologies neurologiques corrélées à un dysfonctionnement du système GABAergique. [42]

L’une des découvertes les plus intéressantes concerne sa capacité de neurogenèse, à savoir sa capacité de favoriser la fertilité neuronale chez les mammifères. [63]  [64]

Autres espèces très médicinales de Withania

Withania coagulans – dénommée “Ashutosh booti” – est également utilisée en Inde et au Pakistan pour ses propriétés médicinales. Withania coagulans était déjà utilisé en France, au milieu du 19 ème siècle, pour ses capacités de cailler le lait. Trois autres espèces ont, également, été répertoriées pour leurs usages médicinaux dans cette région du monde, dont les deux dernières au Yemen : Withania simonii, Withania adunensis et Withania riebeckii. Au Soudan, c’est Withania obtusifolia qui possède une longue tradition médicinale.

Withania frutescens, en Afrique du nord, possède également une longue tradition médicinale. Une étude de 2011 a mis en valeur ses propriétés anti-microbiennes et anti-oxydantes – en particulier à l’encontre  d’une dizaine d’espèces bactériennes impliquées dans des pathologies nosocomiales. [46] Une autre étude de Fatiha El Azzouzi, de 2015, a documenté, en Français, dans sa “Flore médicinale traditionnelle de la région de Béni Mellal”, l’usage de Withania frutescens, en inhalation,pour soulager l’asthme. [47]  Une autre étude, également en Français, a validé son activité hépato-protectrice [48]« Le flux biliaire récupéré après administration de feuilles de Withania, est semblable à celui provoqué par la silymarine ».

L’activité cytotoxique de Withania frutescens a été étudiée par Laila El Bouzidi [49], en 2012, et également mise en valeur, en Espagne, en 1982, par González AG et al. dans la revue Fitoterapia “Cytostatic activity of natural withanolides from Spanish Withania” –  à partir d’écotypes croissant naturellement dans le sud de l’Espagne.

Withania frutescens est également mentionné dans le soulagement de la dysenterie dans le très bel ouvrage de Bellakhdar “La Pharmacopée Marocaine Traditionnelle, Médecine arabe ancienne et savoirs” – publié par Ibis en 1997.

Withania adpressa est utilisé en Afrique du nord, comme diurétique et pour les hépatites et les intoxications alimentaires. [50] Mais ce sont surtout les propriétés anti-tumorales et cyto-toxiques de ses withanolides qui ont été mises en exergue par un certain nombre de recherches. [51]  [52]  [53]

Une Culture très aisée

Withania somnifera possède un avantage considérable sur d’autres adaptogènes très réputés, tels que le Ginseng: il se cultive très aisément dans tous les jardins de la planète en plante annuelle ou, dans les climats doux et chauds, en plante vivace. La culture du Ginseng, quant à elle, demande des conditions  culturales très spécifiques (tant au niveau du sol que de l’ombrage et que de la température) et requiert un minimum de sept années avant que l’on puisse en récolter les racines.

Withania somnifera se cultive, en fait, comme l’Aubergine. Il n’est pas conseillé de placer les semences au réfrigérateur, avant de les semer, car cela nuit à une bonne germination. Semer en godets, à une température d’environ 25 °C, sous un abri bien lumineux, 10 semaines avant la mise en place – et de préférence sous lumière continue afin de favoriser la germination. Au stade de 2 à 3 feuilles, repiquer en godets individuels si nécessaire, ou en pépinière. Après les dernières gelées, repiquer la motte entière, en enterrant la tige jusqu’aux premières feuilles, à 70 cm en tous sens.

Attention : Withania somnifera doit être strictement cultivé selon des pratiques culturales non toxiques car c’est un bio-accumulateur très puissant – et qui va donc intégrer dans ses tissus tous les contaminants du sol. [34]  [35]  [37] 

En fin de culture, l’extraction des semences s’effectue comme celle des physalis. Chaque baie contient environ de 18 à 24 semences. Un gramme de semences en contient environ de 400 à 600 en fonction des écotypes.

Une étude de 2013 a analysé le contenu en polyphénols de plantes cultivées à divers espacements et récoltées à divers stades de croissance. C’est en fait les plantes récoltées après la floraison qui présentaient le plus grand pourcentage de polyphénols – et donc d’activité antioxydante. Les polyphénols étaient en plus grande proportion dans les feuilles, et ensuite, dans les fleurs, dans les baies, dans les tiges et enfin dans les racines. [39] Cette étude confirme les traditions ancestrales conseillant de récolter les plantes à la suite de la floraison.

Préparations et posologies

Withania somnifera peut être préparé sous diverses façons. Dans les pays Occidentaux, ce sont surtout les racines qui sont médicinalement utilisées : en poudre mélangée à un liquide ou à du miel, par décoction, par macérat alcoolique ou par par macérat huileux. Les feuilles peuvent être utilisées en cataplasmes et également être processées en macérat alcoolique ou décoctions. En Inde, leur jus est utilisé en cas de conjonctivite. Il n’existe que très peu de contre-indications avec cette espèce médicinale. Il est généralement conseillé aux femmes enceintes de ne pas en utiliser de grosses quantités.

Récolte de racines de Withania somnifera, à la suite de la récolte de semences pour Kokopelli, dans les jardins de Lex Reenders dans l’Allier.

Racines. La poudre des racines peut être consommée quotidiennement à raison de 3 à 6 grammes – ou de 5 à 10 grammes pour un tonique occasionnel.

Pour réaliser une décoction, une trentaine de grammes de poudre de racines est mélangée à du lait.

En extrait alcoolique : 30/40 gouttes jusque trois fois quotidiennement. Le macérat alcoolique est obtenu par 1/5 de matière sèche et 4/5 d’alcool à 70° macérant dans un bocal fermé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

En huile qui peut être consommée ou utilisée en applications externes.

Feuilles. En extrait alcoolique: 10/30 gouttes jusque trois fois quotidiennement. Le macérat alcoolique est obtenu par 1/2 de matière fraîche et 1/2 d’alcool à 95° macérant dans un bocal fermé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Graines séchées. En extrait alcoolique : 15/30 gouttes jusque trois fois quotidiennement. Le macérat alcoolique est obtenu par 1/5 de matière sèche et 4/5 d’alcool à 75° macérant dans un bocal fermé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Fruit frais. En extrait alcoolique : 15/30 gouttes jusque trois fois quotidiennement. Le macérat alcoolique est obtenu par 1/2 de matière pulvérisée dans un broyeur et 1/2 d’alcool à 95° macérant dans un bocal fermé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Xochi. Le 28 février 2018.

Usages, Préparations & Posologies

S’il est très difficile d’offrir, pour des non-initiés, une posologie précise pour telle ou telle pathologie, de nombreuses études prouvent, de manière empirique ou scientifique, l’extrême efficacité de l’Ashwagandha pour soigner de nombreuses maladies. Chez Kokopelli, nous ne sommes pas spécialistes de l’utilisation des plantes médicinales — nous sommes plutôt experts dans la reproduction de leurs semences. Nous avons donc fait le choix, pour cette page sur l’utilisation de l’Ashwagandha, de nous appuyer sur le travail d’experts, et en particulier, celui de Xochi (fondateur historique de Kokopelli) qui se consacre depuis plusieurs années à l’étude et à l’utilisation des plantes médicinales.

Baies d’Ashwagandha dans leur calice

Nos systèmes nerveux et sexuels sont constamment sollicités par les exigences et les situations stressantes du monde moderne. Aujourd’hui, de nombreuses personnes souffrent de fatigues, d’impuissance sexuelle, de stress, de perte de libido, d’insomnie ou encore d’anxiété : toutes ces disharmonies affaiblissent, inexorablement, leur énergie vitale. 

L’Ashwagandha calme et aide, ainsi, l’organisme à récupérer naturellement sa vitalité, notamment grâce à ses composants stéroïdiens qui augmentent la résistance face aux stress. 

Withania somnifera peut être préparée de diverses façons mais ce sont, surtout, ses racines qui sont utilisées à des fins médicinales : en poudre mélangée à de l’eau, du lait ou du miel, en décoction, en macérat alcoolique, etc.

Les baies, bien qu’attrayantes, ne sont pas comestibles.

Ashwagandha

Il est important de prendre en compte que l’Ashwagandha se prend en cure et donnera de meilleurs résultats si on la consomme, de façon régulière, sur le long terme. 
Il n’existe que très peu de contre-indications : il est, seulement, conseillé aux femmes enceintes de ne pas l’utiliser en trop grosses quantités.

Il est essentiel de prendre les points suivants en considération pour l’usage avisé d’Ashwagandha – dans notre pharmacopée familiale :

  • En frais, ou en sec, il est préférable de les soumettre à une ébullition contrôlée dans le temps et dans le spectre de température.
  • Tous les corps gras (huile, lait, etc), ainsi que l’alcool, favorisent l’extraction de ses principes actifs.
  • Le dosage, et la longueur du traitement, constituent des paramètres extrêmement cruciaux dans les soins.
  • Les racines sèches commencent à perdre leurs propriétés après deux années de conservation
  • Il est extrêmement fondamental de n’utiliser que des pratiques culturales non toxiques et respectueuses de l’environnement car les espèces du genre Withania sont de puissants bioaccumulateurs.

Bioaccumulateurs : Withania somnifera doit être strictement cultivée selon des pratiques culturales non toxiques, car c’est un bioaccumulateur très puissant – qui va donc intégrer dans ses tissus tous les contaminants du sol. Par conséquent, toute plante d’Ashwagandha cultivée dans des sols toxiques et consommée confère tout autant une dose de pharmacie qu’une dose de poison létal.

Préparation et Stockage

De par la saisonnalité de l’Ashwagandha, ses plantes fraîches ne peuvent être utilisées que durant les mois de croissance, à savoir durant les mois d’été et d’automne. Il est donc nécessaire de se confectionner, durant la saison de croissance, un stock de racines sèches, ou un stock de macérats alcooliques, préparés à partir des plantes fraîches d’Ashwagandha. 

Racine sèche d’Ashwagandha

Racine d’Ashwagandha

Afin de faire bon usage des qualités thérapeutiques de l’Ashwagandha, nous conseillons de récolter les racines à l’automne, après la floraison. Nettoyez-les puis placez-les dans un endroit bien sec et ventilé. Une fois ces racines bien sèches, elles peuvent être stockées dans un bocal en verre hermétique à l’abri de la lumière, puis réduites en poudre au fur et à mesure des besoins. La racine séchée commence à perdre de ses propriétés au bout de 2 ans.

Macérat alcoolique à base de racine sèche d’Ashwagandha

Le macérat alcoolique, ou teinture mère, est obtenu en mélangeant un volume de racine sèche découpée en morceau avec 4 fois ce même volume d’alcool bio à 70°. Laissez macérer dans un bocal fermé pendant au moins un mois.

Macérat alcoolique de feuilles, de fruits, on encore de semences d’Ashwagandha

Le macérat alcoolique, ou teinture mère, est obtenu en mélangeant un volume de feuilles fraîches avec une fois ce même volume d’alcool bio à 95°. Ce type d’alcool n’est malheureusement pas disponible commercialement en France. Laissez macérer dans un bocal fermé pendant au moins un mois. Les feuilles, plus riches en triéthylène glycol, favorisent le sommeil.

Posologies et usages de l’Ashwagandha

Pour tous problèmes d’insomnie, d’anxiété, de fatigue mentale ou physique, de perte de libido, ou encore d’impuissance sexuelle, nous recommandons de faire une cure d’Ashwagandha. Elle peut se faire de manière préventive, 2 à 3 fois dans l’année, ou, si ces maux sont déjà présents, de manière curative pendant au moins 6 semaines. 

En préventif

Lors des passages difficiles aux intersaisons, à l’automne par exemple, une cure d’Ashwagandha permet de fortifier l’organisme tout en luttant contre les méfaits du mauvais stress interne. La cure peut être réalisée de différentes manières :

  • Racine réduite en poudre
    Prendre 5 g / jour pendant 4 à 5 semaines, à renouveler au besoin après 10 jours de pause. La poudre peut être incorporée à un jus de fruits, de l’eau ou dans l’alimentation. La racine d’Ashwagandha réduite en poudre peut être difficile à prendre en raison de son goût très intense. Il est alors possible de l’ajouter à de la pâte de dates avec un peu de cardamome.
  • Infusion
    Faire une infusion de 1 à 2 g de racine en poudre / tasse avec de l’eau chaude, mais non bouillante. Prendre 2 tasses par jour pendant 6 semaines.
  • Macérat alcoolique
    Prendre 15 à 20 gouttes 3 fois par jour, diluées dans un peu d’eau, en dehors des repas, pendant 4 à 5 semaines, à renouveler au besoin après 10 jours de pause.

En curatif :

Pendant une période de stress ou de surmenage, nous conseillons de faire une cure de 5 g de racine en poudre / jour pendant 6 semaines continues. 

Si le stress est accompagné d’insomnies, cette dose peut être prise une heure avant d’aller dormir, dans un chaï par exemple. Cependant, ce n’est pas un somnifère et elle n’assommera pas au moment de la prise, mais elle aidera à ré-équilibrer et à réguler les cycles de sommeil au fil du temps, facilitant ainsi un sommeil plus reposant à long terme.

Recette de Chaï à l’Ashwagandha 

Mettez une cuillère à soupe, soit environ 5g, de racine finement pulvérisée avec un verre de lait d’amande dans une casserole. Chauffez doucement pendant dix minutes à couvert, le lait doit juste frémir. Éteignez le feu et laissez reposer dix minutes. 

Placez une demi-cuillère à café de miel dans une tasse et versez-y ce mélange. Ajoutez une pincée de cannelle, de cardamome ou d’autres épices de votre choix (curcuma, safran, muscade, etc.). 

Immigration – Front Populaire

Un article de synthèse sur la difficulté que nous avons à aborder ce sujet


La clandestinité du regard critique sur l’immigration en France

OPINION. Le Youtubeur et écrivain Majid Oukacha nous livre un point de vue à la fois nuancé et sans concession sur l’immigration, un sujet médiatique sensible où l’optimisme semble trop souvent faire prévaloir une supériorité morale sur toute forme d’inquiétude.

NB : Il est urgent de désacraliser le sujet de l’immigration. Retrouvez nos analyses, nos diagnostics et nos prescriptions dans notre nouveau numéro Front Populaire n°4 : Immigrations, éviter le naufrage.

Exprimer un constat critique sur l’immigration tout en évitant d’être accusé de répandre la haine envers la différence est un exercice philosophique bien périlleux ces temps-ci. Dans une agora française où le jugement intellectuel est dorénavant sommé de se justifier sur le terrain moral de la politique, l’immigration est en effet devenue un sujet de débat qui conduit quasi-systématiquement à des conflits manichéens.

Tout en regrettant ce binarisme photogénique et vendeur dans l’espace médiatique, on peut déplorer que ces débats sur l’immigration voient de plus en plus s’opposer deux camps qui semblent irréconciliables. Non pas la droite contre la gauche, ni les « Français de souche » contre les « Français issus de l’immigration », mais plutôt une opposition entre ceux qui veulent faire taire et ceux qui veulent s’exprimer. S’exprimer face à des contradicteurs qui, dans la pleine certitude de leurs arguments d’autorité, se demandent si on a le droit ou non de dire une idée avant même de commencer par se demander si cette idée est vraie ou non.

La question sensible de l’immigration se soustraie néanmoins parfois au principe absolu de la vérité, avec lequel tout ce qui n’est pas démontrable scientifiquement demeure faux jusqu’à preuve du contraire. Certains enjeux comme la stabilité ou l’unité nationale sur un plan culturel, invoqués par nombre de Français pour expliquer leur regard sévère et sceptique sur l’immigration, n’ont ainsi pas toujours besoin de statistiques produites par la sociologie d’État pour exister, s’ébruiter et convaincre.

Selon que l’on voie le verre à moitié plein ou à moitié vidé, des principes de précautions vis-à-vis de la nature ou de la quantité de l’immigration en France aujourd’hui peuvent apparaître constructifs pour les uns ou offensants pour d’autres. C’est pourquoi défendre en priorité les intérêts des citoyens Français, la base du contrat social dans un monde dangereux où la paix avec les autres pays est un projet perpétuellement inachevé : certains appellent cela de la xénophobie ! Il est cependant possible de soulever de nombreux constats critiques sur l’immigration en général (ou une forme d’immigration en particulier) sans devoir s’inscrire de façon automatique dans la logique dualiste et partisane des « pour » opposés aux « contre ».

Dans un monde où les flux humains sont constants entre des nations majoritairement ouvertes et interdépendantes, des millions de gens venant de pays aux PIB « westernunionisés » rêvent de l’exil. Pour fuir le chômage ou la faim, pour jouir de davantage de libertés, ou encore pour offrir une vie meilleure à sa famille, cet exode migratoire est souvent présenté par les promoteurs du mondialisme politico-économique comme un processus aussi inhérent à la vie des sociétés humaines qu’inévitable face aux déséquilibres disproportionnés engendrés par le capitalisme transnational.

Le rapport de force par le nombre ne semble plus faire la loi dans notre monde postindustriel et technologique où les armes des militaires choisissent toujours le camp du vainqueur. Même en cas de révolution. Surtout en cas de révolution. L’ex-omni-Président tunisien Ben Ali l’a compris à ses dépends. Le temps de l’équilibre dans la terreur entre des superpuissances qui quadrillent le monde avec leurs réseaux d’influence concurrentiels a de toute façon succédé au temps beaucoup plus rare et mythifié des révolutions. Que ces révolutions populaires, soudaines et jusqu’au-boutistes se fassent par la désobéissance civique ou les armes à la main. Dans le cercle vicieux du mal-développement, tant de pays pauvres se vident ainsi de jeunesses, d’intellectuels, de mains-d’œuvre et de dissidences politiques, parce qu’un pays fui est un pays à fuir.

J’ai tendance à croire que la meilleure chose qui pourrait arriver aux pays d’exil humanitaire, c’est que leurs exilés n’aient plus nulle part où fuir ! Ces populations seraient alors obligées de prendre en main et de solutionner chez elles tout ce que l’ingérence diplomatique ou coloniale ne saurait accomplir à leur place, auto-détermination des peuples oblige. Un sort qui concerne sans doute tout autant les pays d’accueil pris dans un cycle infernal, car plus un pays accepte de migrants et plus des aspirants à la migration y font route afin de solliciter sa générosité. Et si les véritables alliés idéologiques et politiques des pires dictateurs d’Afrique et du Moyen-Orient étaient en fait tous ces militants internationalistes du Monde Occidental qui encouragent le « Tiers-Monde » à fuir les problèmes au lieu de les résoudre directement sur place ? De surcroît, la superficie totale de l’Afrique et du Moyen-Orient réunis est d’environ 37 millions de kilomètres carrés, tandis que l’Union Européenne a une superficie totale d’à peine un peu plus de 4 millions de kilomètres carrés. Est-ce vraiment le destin de notre espace civilisationnel européen de désengorger de façon régulière et soutenue la démographique explosive des peuples de ces continents outre-méditerranéens qui disposent de 9 à 10 fois plus de surfaces territoriales que les nôtres ?

La France surpeuplée et en crise d’aujourd’hui n’est plus la France métropolitaine du passé qui durant les Trente Glorieuses avait accueilli, entre autres, au sein de proportions raisonnables, mes grands-parents. Au niveau d’endettement totalement irresponsable sous lequel croule notre pays actuellement, l’accueil d’une immigration humanitaire ou économique toujours plus massive sur notre territoire, avec le puits sans fond de la pauvreté sans frontières, se fait forcément au détriment des plus pauvres parmi nos propres concitoyens. Je serai d’accord pour commencer à envisager que la France accepte d’accueillir durablement un seul naufragé de la misère du monde quand, au moins sur le principe autant arithmétique que moral, nos pouvoirs publics auront réussi l’exploit de trouver un chez soi décent au dernier de nos centaines de milliers de mal-logés ou sans-logis. Ce point de vue n’est pas celui de la xénophobie ou de l’insensibilité à l’égard de la souffrance des autres. À vouloir aider tout le monde, la France finira par ne plus pouvoir aider personne. C’est du bon sens de commencer par aider les siens avant les autres au lieu de vouloir aider les autres tandis qu’on n’est même pas déjà capable d’aider les siens. Cette immigration sans doute beaucoup moins importante, mieux choisie mais surtout validée et pas subie par le peuple d’accueil, une immigration plus restreinte, maîtrisée et assimilable à laquelle j’appelle de mes vœux, dans une donne qui a changé, parce que la donne a changé, n’est aucunement motivée par une forme d’extrémisme intellectuel ou politique. C’est la modération même d’avoir la prudence de ne pas surestimer ses moyens et davantage encore de ne pas vivre au-dessus d’eux.

L’« immigration » au singulier est en outre une terminologie à appréhender avec des nuances tant elle peut cacher de multiples réalités contradictoires. L’immigration décidée dans une démocratie où les électeurs se contentent de désigner des représentants mais ne se prononcent jamais sur le contenu des lois, ce n’est pas l’immigration consentie ou tempérée par une nation de citoyens lors d’un référendum populaire. L’immigration dont personne ne se pose pas la question de son niveau suffisant en langue française ou en républicanisme adoubé, tant elle se fiche de demander réparation pour Diên Biên Phu et tant ses enfants sont discrets dans l’espace public, ce n’est pas l’immigration qui demande constamment à la laïcité française de s’adapter à son dieu suprémaciste de la foi et qui surpeuple les prisons. Au-delà de la seule question des compétences professionnelles et des diplômes, l’aspect qualitatif de l’immigration sur un plan idéologique est aussi un impensé politique qui m’interpelle. Or les mœurs culturelles de l’immigration semblent tout autant être ignorées par les partis les plus libéraux économiquement, qui ne résument l’immigration qu’à un coût budgétaire, que par les partis internationalistes et communistes, pour qui tout migrant qui s’exile de son pays est automatiquement une victime inoffensive.

Tout le monde n’est pas aussi bien intentionné que vous, messieurs et mesdames du camp du Bien ! Et votre amour automatique, inconditionnel et définitif pour la différence, pour toute différence, une négation de la différence donc, est en réalité une fable matérialiste qui vous dispense de voir les ex-colonies du Monde Occidental autrement que comme des estomacs qui consomment et des bras qui travaillent. Comment pouvez-vous imaginer qu’accueillir durablement en France des millions d’étrangers éduquant leurs enfants dans la bigoterie, la mécréanophobie et la fatalité religieuse n’aurait aucun impact sur le niveau scolaire moyen ou la communautarisation de notre société ? Pensez-vous sincèrement qu’une immigration venant de pays où la culture dominante et sacrée est misogyne n’a aucun impact sur la sécurité des femmes ou la mixité sexuelle dans nos rues ? Vous les apôtres de la véritable beauté intérieure et pourfendeurs de la loi du fric au-dessus des valeurs spirituelles, pourquoi êtes-vous soudainement les derniers à pouvoir expliquer les comportements sociaux des plus pauvres autrement que par le contenu limité des leurs portefeuilles ? Vous qui n’aimez pas que l’on assigne les plus pauvres à leurs conditions de vie ou que l’on les stigmatise de ce fait dans l’opinion publique, pourquoi êtes-vous les premiers à soutenir que la criminalité chez certaines populations d’origine étrangère viendrait de la pauvreté financière alors même que la majorité des plus pauvres vivant de notre pays est constituée de gens honnêtes vis-à-vis de la loi ? Êtes-vous donc incapables de comprendre qu’au bout de votre logique, la pauvreté économique justifie statistiquement plus souvent le bon comportement civique que la criminalité ?

Les cornes de Moïse. Faire entrer la Bible dans l’histoire.

Sur la recommandation de Philippe F., nous avons regardé hier la leçon inaugurale de la chaire « Milieux bibliques » de Thomas Römer au Collège de France intitulée « Les cornes de Moïse. Faire entrer la Bible dans l’histoire » prononcée en 2009. Je découvre à cette occasion que cette conférence est également disponible en version textuelle sur OpenEditions : le monde est encore plein de ressources 🙂 (je le recopie ci-dessous)


Résumé

Les progrès des méthodes littéraires et de l’archéologie ont conduit à mettre en question, la construction traditionnelle de la chronologie et de l’historiographie bibliques. Les maximalistes partent de l’idée qu’il faut simplement faire confiance au récit biblique. Cette position n’est scientifiquement pas tenable. Pour les minimalistes, tout commence seulement à l’époque achéménide, vers 400 avant notre ère, voire même encore plus tard à l’époque hellénistique. Ils font valoir que la Bible est une pure construction idéologique et que les premiers manuscrits datent précisément de cette époque. Mais le matériel et les traditions qui sont à l’origine de la Bible hébraïque sont antérieurs à l’époque perse.

Entrées d’index

Mots-clés :

Bible, histoire

Texte intégral

1Monsieur l’Administrateur,
Monsieur le Recteur de l’université de Lausanne,
Chers collègues, chers amis,
Mesdames et Messieurs,

2Tout bibliste qui se respecte est tenu de s’intéresser à la question des genres littéraires, qui fait partie des outils méthodologiques des recherches bibliques. Ainsi, pour préparer cette leçon que je vous présente ce soir avec beaucoup d’émoi, j’ai lu et étudié un nombre important de leçons inaugurales prononcées dans le cadre de cette illustre institution. J’ai alors compris qu’il existe bel et bien un genre littéraire « leçon inaugurale au Collège de France ». Ce genre comporte les éléments suivants : (a) remerciements aux professeurs du Collège qui ont décidé de créer la chaire en question et aux personnes qui ont marqué le cheminement scientifique du nouveau professeur ; (b) éloge des savants qui, au Collège de France et ailleurs, ont marqué la discipline ; (c) petit historique de la discipline ; (d) démonstration de son importance et de son actualité ; et (e), finalement, les grands thèmes de recherche qui seront développés dans le cadre du Collège. C’est pour moi un grand honneur de me soumettre à cet exercice. Mais, auparavant, j’aimerais introduire un autre élément avant de m’engager dans un long discours susceptible de fatiguer l’auditoire, à savoir la captatio.

Les cornes de Moïse

3Il m’a paru opportun d’ouvrir cette leçon par une des figures les plus importantes de la Bible hébraïque, celle de Moïse. Peu nous importe pour l’instant de savoir si Moïse a existé ou non ; ce qu’on peut affirmer, c’est que, sans lui, on n’aurait jamais eu de Bible. Il est à cet égard un vrai « fondateur ». Mais pourquoi dans de nombreuses représentations voit-on Moïse avec des cornes ?AgrandirOriginal (jpeg, 44k)

Figure 1. Statue de Moïse par Michel-Ange.

© Colette Briffard

4La réponse que l’on donne traditionnellement à cette question est que Jérôme, traducteur de la Bible en latin – qui deviendra plus tard la Vulgate – s’est trompé ou, pire, a voulu diaboliser la figure fondatrice du judaïsme. Mais cette explication est sans doute quelque peu simpliste, voire malveillante à l’égard de Jérôme. Le latin « et ignorabat quod cornuta esset facies sua » traduit l’hébreu « oumoshè lo yada ki qaran ‘or panaw » (Exode 34, 29) : « Moïse ne s’était pas aperçu que la peau de son visage était ‘qaran’ ». Presque toutes les traductions rendent la forme verbale qaran, que je n’ai pas traduite, par « rayonnant, resplendissant », comme l’avaient déjà fait les premiers traducteurs grecs. Cependant, cette racine, qui n’est attestée dans la Bible sous forme verbale que dans ce récit du livre de l’Exode, est apparemment liée à un substantif plus largement attesté, qèrèn, qui en hébreu biblique signifie en effet « corne ». Il semble donc que la traduction de Jérôme soit la bonne et qu’il faille la réhabiliter au détriment des versions grecque, syriaque et des interprétations juives et chrétiennes traditionnelles.

5Pour quelle raison le rédacteur du chapitre 34 du livre de l’Exode a-t-il pu avoir l’idée d’imaginer un Moïse cornu descendant du mont Sinaï ? Pour cela, il faut s’intéresser au contexte littéraire de cet épisode, qui est celui de la célèbre histoire du veau d’or. À cause de la longue absence de Moïse séjournant au sommet de la montagne de Dieu, les Israélites avaient décidé de se fabriquer un support pour rendre visible le dieu qui les avait fait sortir du pays d’Égypte, et ceci sous la forme d’un jeune taureau. Le taureau est dans le Levant une manière courante de représenter notamment les dieux de l’orage. En se construisant une image bovine de leur dieu Yahvé, les Hébreux contreviennent, selon cette narration, à une interdiction fondamentale du décalogue promulgué après leur arrivée au mont Sinaï, l’interdiction de la représentation du divin. C’est pour cette raison que Moïse à son retour détruit les tables de la loi et le veau d’or. Mais, ensuite, il remonte vers Yahvé pour obtenir le renouvellement du traité que Dieu avait auparavant conclu avec les Israélites. Lorsqu’il descend avec les nouvelles tables de la loi, les Israélites découvrent un Moïse cornu, sans que lui-même se soit rendu compte de cette transformation.

6Les cornes, dans l’iconographie du Proche-Orient ancien, sont une manière courante d’exprimer la force d’un dieu ou d’un roi qui le représente. Ainsi les cornes de Moïse expriment-elles une proximité inégalée entre Yahvé et Moïse. Cette proximité est d’ailleurs réaffirmée dans l’épitaphe du Pentateuque : « Plus jamais ne s’est levé en Israël un prophète comme Moïse, lui que Yahvé a connu face à face » (Deutéronome 34, 10). On peut encore aller un peu plus loin et se demander si Moïse a pris la place du veau d’or, du taureau dont les cornes constituent un trait caractéristique. D’une certaine façon, c’est en effet le cas puisque Moïse est le médiateur visible entre Yahvé et Israël. Il n’est certes pas la représentation du Dieu d’Israël, mais il demeure définitivement son meilleur représentant. Se trouve affirmé de cette manière le statut tout à fait particulier de Moïse, sans qui il n’y aurait jamais eu de judaïsme. Il faut donc réhabiliter les cornes de Moïse ; mais cette démarche doit nécessairement s’accompagner d’un effort herméneutique, car pour la plupart de nos contemporains un personnage doté de cornes évoque des associations négatives, pour ne pas dire diaboliques. Dès lors, on ne peut se contenter de traduire « la peau du visage de Moïse était devenue cornue » sans assortir cette traduction d’une explication sur le contexte socio-historique dans lequel est née l’idée d’un Moïse coiffé de cornes. L’enseignement et la compréhension de la Bible reposent tout d’abord sur une connaissance et une intelligence des milieux dans lesquels les différents textes de cette bibliothèque ont vu le jour.

Hommages

7Je suis heureux que l’Assemblée des professeurs du Collège de France ait jugé utile de créer à nouveau une chaire consacrée à la recherche sur la formation et la composition de la Bible hébraïque, de l’Ancien Testament en terminologie chrétienne. Et je suis profondément touché et ému de l’honneur qui m’a été fait de me voir confier cette chaire. Vous avez pris un certain risque en y nommant un Allemand qui a fait la plus grande partie de sa formation en Allemagne et toute sa carrière universitaire en Suisse, loin des circuits académiques prestigieux de la France, et je me demande avec crainte et tremblement si je serai à la hauteur de la tâche. Cette nomination, je la dois tout d’abord au professeur Jean-Marie Durand qui m’a sollicité alors que nous ne nous connaissions pas personnellement et qui a présenté ma candidature à l’Assemblée des Professeurs.

8Si mes travaux ont pu retenir son attention, c’est que j’ai eu un certain nombre de maîtres exceptionnels qui m’ont permis d’apprendre différentes méthodes et outils d’analyse pour comprendre et interpréter les textes de la Bible hébraïque. J’aimerais ce soir rendre hommage à trois d’entre eux : le professeur Rolf Rendtorff, de l’université de Heidelberg, dont le talent pédagogique et les questions iconoclastes m’ont donné l’envie de concentrer mes études sur l’hébreu et la Bible ; Mme le Professeur Françoise Smyth, de la Faculté de Théologie protestante de Paris, qui, dès mon arrivée à Paris comme boursier, m’a chargé d’enseigner l’hébreu. J’ai ainsi appris le français en comparant des grammaires d’hébreu biblique en langue allemande et en langue française. La rencontre avec Françoise Smyth a été décisive pour ma carrière. Parmi toutes les choses que j’ai apprises d’elle, tant sur le plan humain que sur le plan intellectuel, j’aimerais mentionner cette curiosité contagieuse d’explorer de nouvelles méthodes et d’aborder le texte biblique dans une perspective comparatiste qui ne se limite pas au seul Proche-Orient ancien. J’aimerais, ensuite, rendre hommage au professeur Albert de Pury, de l’Université de Genève, auprès de qui j’ai pu travailler comme assistant durant cinq ans. Sous sa direction, j’ai pu achever ma thèse de doctorat sur laquelle il n’était, au début, guère d’accord. Il m’a fait découvrir, parmi bien d’autres choses, une qualité rare qui, dans le monde académique, fait malheureusement souvent défaut : le respect des théories qui se trouvent en tension ou en contradiction avec celles que l’on défend soi-même, et le courage de mettre en question ses propres résultats de recherche. Dans les sciences humaines, il est exceptionnel de trouver des reconstructions ou des hypothèses qui soient entièrement « vraies » ou entièrement « fausses ». Au lieu de jeter l’anathème sur des théories contraires à nos idées, il faudrait plutôt essayer de comprendre sur la base de quelles observations celles-ci ont été élaborées. Et j’ai appris, au cours de ma carrière universitaire, que la combinaison de modèles qui d’abord semblent en tension l’un avec l’autre peut faire progresser la recherche.

9J’aimerais également remercier l’université de Lausanne et mes collègues de l’Institut romand des sciences bibliques qui m’ont fourni un cadre idéal, tant sur le plan matériel que sur le plan intellectuel, pour l’enseignement et pour la recherche, que je ne peux concevoir autrement qu’en interaction. Une recherche qui ne peut s’enseigner risque de devenir incommunicable et autiste ; un enseignement qui n’est pas fondé sur la recherche est dangereux, car il court le risque des approximations et de la démagogie.

La Bible au Collège de France

10Comme vous le savez, l’enseignement et la recherche concernant les textes bibliques ont une longue tradition à l’intérieur du Collège. Les chaires d’hébreu furent parmi les premières chaires fondées en 1530, et de nombreux savants occupant au Collège de France des chaires intitulées « Hébreu », « Hébreu et araméen », « Langues hébraïque, chaldaïque et syriaque », « Histoire ancienne de l’Orient sémitique », « Antiquités sémitiques », etc., ont marqué les recherches historiques concernant la Bible hébraïque et le Levant.

  • 1 Cet ouvrage vient d’être réédité avec une introduction fort intéressante de Pierre Gibert qui retra (…)

11Un des premiers savants du Collège, dont le nom restera gravé pour toujours dans l’histoire des sciences bibliques, fut cependant titulaire d’une chaire en médecine. Il s’agit de Jean Astruc (1684-1766), fils d’un pasteur protestant, reconverti au catholicisme. Médecin consultant du roi Louis XV, Astruc entre en 1731 au Collège royal, au titre de la thérapeutique générale. Si l’histoire de la médecine retient de lui surtout la démonstration de la réalité de la contagion de la peste, contestée par son maître Chirac, les sciences bibliques lui doivent l’invention de la théorie documentaire, c’est-à-dire de l’idée que la Torah ou le Pentateuque, la première partie de la Bible, n’est pas l’œuvre d’un seul auteur, mais qu’elle se compose de documents différents réunis par un ou plusieurs rédacteurs. En 1753 Astruc publie d’une manière anonyme les Conjectures sur les mémoires originaux dont il paroit que Moyse s’est servi pour composer le Livre de la Genèse1. Son but était apologétique : contre des savants, tel Spinoza et d’autres, il voulait prouver que, malgré le « désordre » apparent du Pentateuque, celui-ci était bel et bien l’œuvre de Moïse, qui aurait combiné deux mémoires de provenance différente ainsi que d’autres sources fragmentaires. Moïse en aurait construit un ensemble cohérent, mais des copistes ultérieurs auraient, par paresse, ignorance ou présomption, tout dérangé. Bien qu’Astruc ait perdu le combat en faveur de l’authenticité mosaïque de la Torah, il a pourtant offert à l’exégèse scientifique une méthode d’investigation diachronique dont celle-ci se sert encore aujourd’hui avec bonheur.

12Dès la fin du xviiie siècle se développa dans les universités de tradition protestante une approche dite « historico-critique » de la Bible, c’est-à-dire la volonté d’analyser la Bible avec les méthodes profanes de la philologie et de l’analyse littéraire et historique. La France, à l’exception de l’université de Strasbourg, s’est montrée sceptique, voire hostile face à un tel examen des textes bibliques. Une des rares exceptions fut Ernest Renan, qui fut nommé au Collège de France en 1862 et qui fit connaître l’exégèse scientifique de la Bible en France en y apportant ses propres contributions. Étant parfaitement au courant des travaux des grands biblistes de son époque (Abraham Kuenen, Julius Wellhausen) et en contact direct avec eux, Renan veut analyser les origines du judaïsme et du christianisme selon une approche strictement scientifique, ce qui lui causera bien des problèmes. Critiqué et vilipendé, Renan réussit à établir que la Bible hébraïque est le résultat d’une longue évolution et que le yahvisme exclusif qui est à l’origine du judaïsme ne se fait jour que dans les deux derniers siècles de la monarchie judéenne. Il affirme que l’on peut retracer les différentes étapes de la formation de la Bible grâce aux progrès des méthodes exégétiques. Dans la préface de son Histoire du peuple d’Israël, il insiste avec raison sur le fait que l’historien de la Bible ne peut se contenter de reproduire la chronologie des rédacteurs bibliques, mais qu’il doit prendre en compte la distance qui le sépare des textes qu’il étudie.

  • 2 Histoire du peuple d’Israël (1887), in Ernest Renan, Œuvres complètes, Paris, Calmann-Lévy, 1953, v (…)

L’histoire est obligée de tirer le plus de vrai possible des indices dont elle dispose ; elle fait la besogne la plus niaise du monde en racontant des fables puériles sur le ton de la narration sérieuse2.

  • 3 Solomon Munk, Palestine. Description géographique, historique et archéologique, Paris, Firmin Didot (…)

13Après la révocation de Renan, le Collège fit appel à Solomon Munk qui, à cause de son appartenance religieuse, n’avait pas trouvé de poste universitaire en Prusse. Munk peut être considéré comme le fondateur des études juives en France ; bien que s’intéressant surtout à la philosophie religieuse judéo-arabe, il publia également un livre contenant une « description géographique et archéologique » de la Palestine3.

  • 4 Charles Clermont-Ganneau, La Stèle de Dhiban ou stèle de Mesa roi de Moab, 896 avant J. C. : Lettre (…)

14L’époque de Renan et de Munk fut aussi celle de la naissance de l’archéologie scientifique, de l’égyptologie et de l’assyriologie, dont les découvertes épigraphiques bouleversèrent la vision traditionnelle de la Bible hébraïque. La publication du récit du déluge contenu dans les tablettes de l’épopée de Gilgamesh fit éclater en Allemagne le « Babel-Bibel-Streit », conflit à l’issu duquel il était devenu évident que les auteurs des textes bibliques s’inspirent souvent des traditions et textes du Proche-Orient ancien qui les précèdent. Le récit biblique devait être confronté à la matérialité des découvertes archéologiques. Ce fut Charles Clermont-Ganneau, nommé au Collège de France en 1890 à une chaire d’« épigraphie et antiquités sémitiques », qui renouvela les sciences bibliques par ses missions archéologiques en Syrie-Palestine. Clermont-Ganneau fit progresser la topographie des sites mentionnés dans la Bible en exploitant des textes d’historiens et de géographes arabes, identifiant notamment la ville cananéenne de Guézer. Nous lui devons notamment le sauvetage de la stèle du roi moabite Mésha, qui relate un conflit militaire entre Moab et Israël dont parle également la Bible, quoique d’une manière assez différente4. Cette stèle découverte à Dhiban, l’ancienne capitale du royaume de Moab, mentionne notamment le nom propre du dieu national d’Israël, Yahvé, et fait preuve d’une théologie de l’histoire que l’on retrouve telle quelle dans certains récits de la Bible : une défaite militaire est expliquée par la colère du dieu national contre son propre peuple. Jusqu’à nos jours la stèle de Mésha est un des témoins les plus importants pour la reconstruction de l’histoire d’Israël au IXe siècle. Permettez-moi encore de rappeler que Charles Clermont-Ganneau a pu identifier deux importantes fraudes archéologiques, ce qui révèle, hélas, que les faux documents et objets sont aussi anciens que l’archéologie.

  • 5 Alfred Loisy, Études bibliques, Paris, Alphonse Picard et fils, 1903, 3ème éd., p. 27.

15Alfred Loisy, entrant au Collège de France, après son excommunication en 1909, orienta les sciences bibliques dans une perspective résolument comparatiste, en historien des religions. Affirmant que la critique biblique existe pour elle-même « et ne demande pas de permission pour être ; nulle puissance humaine ne peut empêcher que la Bible soit aux mains de nombreux savants qui l’étudient librement »5, il ajoute :

  • 6 Ibid., p. 26.

La question biblique devient la question religieuse en un sens beaucoup plus large qu’on ne l’a entendu jusqu’ici. […] Le rapport du monothéisme juif et chrétien avec les autres religions est infiniment plus complexe qu’on ne le supposait jadis6.

  • 7 Alfred Loisy, La Religion d’Israël, Paris, E. Nourry, 1933, 3ème éd.

16Loisy démontra, dans son ouvrage La Religion d’Israël7, que le Pentateuque n’est pas un document historique et que les traditions sur les Patriarches dans le livre de la Genèse sont des récits mythiques qui ne permettent pas de reconstruire une « époque patriarcale », comme on a continué à le faire durant un certain temps aux États-Unis et en Allemagne. L’approche comparatiste de Loisy fut poursuivie par Isidore Lévy et par Edouard Dhorme, qui, bien qu’occupant une chaire d’assyriologie, fut en même temps un éminent bibliste et à qui nous devons une des plus belles traductions de la Bible en français dans la collection de la Pléiade.

  • 8 André Dupont-Sommer, Les Écrits esséniens découverts près de la mer morte, Paris, Payot, 1953, 2ème(…)

17La découverte des manuscrits de Qumran à partir de 1947, auxquels s’ajoutèrent d’autres textes trouvés dans la région de la mer Morte, fut certainement l’événement le plus important de la recherche biblique au xxe siècle. Jusque-là, on n’avait presque aucune trace matérielle des manuscrits de la Bible hébraïque avant le Moyen Âge, alors que maintenant nous possédons, quoique de manière fragmentaire, des attestations de presque tous les livres qui la composent datant des deux derniers siècles avant l’ère chrétienne. Ces documents, dont certains divergent passablement de ce que deviendra le texte officiel, massorétique, confirment la grande diversité de la transmission textuelle des rouleaux qui formeront plus tard les trois parties du canon juif : Pentateuque, Prophètes et Écrits. L’importance des textes du désert de Juda fut mesurée immédiatement par André Dupont-Sommer, dont le premier cours au Collège de France en 1963 fut consacré aux manuscrits de la mer Morte. Dans ses travaux de traduction et d’interprétation, Dupont-Sommer fit ressortir la portée des écrits propres à la communauté de Qumran, qui nous éclairent sur le courant dit « essénien », sur le judaïsme à l’époque romaine et sur les origines du christianisme8.AgrandirOriginal (jpeg, 84k)

Figure 2. Les grottes du site de Qumran contenant les manuscrits.

© Michael Langlois

  • 9 André Caquot et al., Textes Ougaritiques. Mythes et légendes, vol. 1, Paris: Cerf, 1974.

18Un autre grand moment pour les études sémitiques et bibliques fut la découverte du site d’Ougarit-Ras Shamra en 1929. Grâce aux tablettes ougaritiques, on possédait pour la première fois des textes mythologiques mettant en scène des dieux : El, Baal et bien d’autres, dont la Bible mentionne les noms – pour Baal toujours dans des contextes polémiques – sans donner de renseignements précis sur les mythes et les rites associés à ces divinités du Levant. Les textes ougaritiques de la fin du deuxième millénaire décrivent Baal avec des fonctions et des titres qui sont appliqués à Yahvé dans des textes bibliques, ce qui confirme l’idée que le dieu d’Israël est, du point de vue de l’histoire des religions, un dieu de l’orage comme l’est Baal-Hadad, le dieu qui provoque la foudre et le tonnerre. Deux professeurs du Collège de France ont largement contribué à la découverte d’Ougarit : Claude Schaeffer sur le plan archéologique (il fut le premier directeur des fouilles de Ras Shamra) et André Caquot sur le plan textuel ; on lui doit la traduction française des grands textes mythologiques9, ainsi que des notes qui mettent en évidence les nombreux liens entre Ougarit et la Bible.

  • 10 Javier Teixidor, Le Judéo-christianisme, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », 2006.

19En dernier lieu, Javier Teixidor a mis l’accent sur les études araméennes et s’est récemment intéressé à Spinoza, un des fondateurs de l’analyse critique de la Bible10.

La Bible et l’histoire

  • 11 Pour le débat voir : Eilat Mazar, Preliminary Report on the City of David : Excavations 2005 at the (…)

20Ce trop bref survol a fait apparaître, je l’espère, que de nombreuses chaires du Collège de France n’ont pas seulement accompagné l’évolution et les progrès des sciences bibliques, mais qu’elles y ont largement contribué. En préparant ce petit historique, je me suis aperçu d’une curiosité : sauf erreur de ma part, la chaire que vous avez bien voulu me confier est la première chaire du Collège de France dans l’intitulé de laquelle le mot « Bible » apparaît explicitement. Comment expliquer ce phénomène ? Est-ce simplement le fruit du hasard ou la France académique aurait-elle un problème avec le terme de « Bible » ? L’évitement du mot « Bible » s’explique-t-il par l’idée que l’on pourrait, sur le plan scientifique, s’occuper de l’hébreu, de l’araméen, de l’épigraphie, des antiquités sémitiques, mais que la Bible et son intelligence resterait réservée aux synagogues et aux églises ? La Bible hébraïque est l’un des grands documents fondateurs de la civilisation dite judéo-chrétienne, en tout cas de la civilisation occidentale ; elle est également un élément important pour saisir la naissance de l’islam et de la civilisation musulmane. Comment comprendre l’histoire, la littérature, l’art pictural et musical, et aussi un certain nombre de conflits géopolitiques actuels sans connaissance approfondie des textes bibliques et de leurs significations ? Il ne fait aucun doute que la Bible continue à intéresser le public. La prétendue découverte récente du mur du palais de David par l’archéologue Eilat Mazar, contestée par d’autres spécialistes, n’a pas seulement tenu en haleine le public israélien, mais a connu des répercussions internationales11.AgrandirOriginal (jpeg, 132k)

Figure 3. Zone de fouilles dans la cité de David.

© Thomas Römer

21Rappelons aussi les nombreux articles consacrés à la Bible qui font régulièrement « la Une » des grands hebdomadaires ou mensuels. Mais lorsqu’on lit ces articles, on est souvent ahuri par la naïveté des journalistes et leur manque de connaissance sur ce sujet. Ainsi, un grand hebdomadaire, dont je tairai le nom, a présenté il y a quelques semaines une théorie sur l’origine du Pentateuque qui n’est plus retenue sous cette forme par la communauté scientifique depuis plusieurs décennies. En outre, l’affirmation « la Bible dit vrai » est un thème récurrent dans des publications de vulgarisation. On trouve régulièrement des explications fantaisistes, par exemple sur le fondement historique des récits des plaies d’Égypte et de l’exode (l’éruption du volcan de Santorin) ou des cornes de Moïse (il aurait eu une maladie cutanée), qui sont présentées dans les médias avec le plus grand sérieux. Pour parer à ces aberrations et pour l’intelligence de notre culture, une formation solide en Bible paraît plus que nécessaire, que cela soit au niveau scolaire, universitaire ou dans le domaine de la culture en général. Pour ce faire, on ne peut se contenter de résumer le contenu des grands récits bibliques ou de s’émerveiller devant la beauté de certains textes poétiques, la Bible doit être examinée dans une perspective historique. Je suis peu sensible aux sirènes de la postmodernité qui clament la fin de l’histoire ou qui chantent les merveilles des lectures subjectives ou synchroniques au détriment d’une recherche rigoureuse. Je reste convaincu que l’intelligence de la Bible passe par le travail de l’historien. Certes, le danger de la circularité est particulièrement grand car, pour reconstruire les contextes historiques dans lesquels les textes de la Bible hébraïque ont vu le jour, le document le plus important est la Bible elle-même ! Et on s’est contenté très longtemps d’une reprise savante de la chronologie des livres, de la Genèse jusqu’aux livres des Rois, en y ajoutant pour l’époque perse les livres d’Esdras et de Néhémie ; certes, on les a délestés de certains commentaires théologiques et des récits apparemment mythologiques ou qui font intervenir trop de miracles, mais on est resté assez confiant dans la chronologie biblique qui construit l’histoire d’Israël et de Juda selon le déroulement suivant : époque des Patriarches, époque de Moïse et de l’exode, époque de la conquête, des Juges, débuts de la royauté et du Royaume-Uni sous David et Salomon, histoire des deux royaumes d’Israël et de Juda jusqu’à leur disparation, exil babylonien, « restauration » à l’époque perse. De nombreux ouvrages traitant de l’histoire d’Israël, de style universitaire ou destinés à un public plus large, adoptent encore cette chronologie perpétuant ainsi une sorte de « catéchisme scientifique ».

De nouvelles visions sur les récits bibliques des origines

  • 12 Thomas Römer, « L’histoire des Patriarches et la légende de Moïse : une double origine ? », in D. D (…)

22Or, les progrès des méthodes littéraires et de l’archéologie ont conduit à mettre en question, sur le plan historique, la construction de ce qu’on peut appeler l’historiographie biblique. Je me contenterai de quelques exemples. L’histoire des Patriarches et celle de Moïse ne reflètent pas des événements de deux époques successives ; il s’agit de deux récits d’origine, qui d’abord se trouvaient en concurrence : d’une part la construction d’une identité à travers des généalogies et des figures d’ancêtres dans les récits des Patriarches, d’autre part un modèle identitaire qui ne repose pas sur le sang mais sur l’acceptation d’une loi, d’un contrat, dans la tradition mosaïque. L’arrangement chronologique de l’histoire des Patriarches comme prélude à celle de l’Exode est le résultat d’une volonté de combiner ces deux mythes d’origine différents12.

  • 13 Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l’arché (…)

23L’installation des Israélites en Canaan n’est pas le résultat d’une conquête militaire comme la présente le livre de Josué. Les narrations contenues dans ce livre sont des reprises des textes de propagande militaire, notamment néo-assyrienne et néo-babylonienne. Des archéologues comme Israel Finkelstein et d’autres ont démontré que la naissance d’« Israël » n’est pas due à des invasions de groupes venant de l’extérieur. L’époque de transition entre l’âge du bronze récent et l’âge du fer se caractérise par une sorte de crise économique, qui se refléterait dans la diminution de la densité urbaine. Cela va de pair avec le mouvement de colonisation rurale, modeste il est vrai, des montagnes du centre de la Palestine. Ces implantations sont dues à un « exode » des couches basses de la population. En s’installant dans les montagnes, ces groupes cherchaient apparemment à se soustraire au joug des cités-États cananéennes. C’est dans ce déplacement d’une population cananéenne qu’il faut voir l’installation d’Israël. L’opposition entre Israël et Canaan n’est donc pas une donnée historique ni ethnique ; il s’agit d’une opposition théologique dont le but est de distinguer le peuple de Yahvé des autres habitants du Levant13.

24Le livre des Juges ne reflète pas une époque historique. Il s’agit d’une collection de légendes sur des figures héroïques provenant de différentes tribus israélites, collection que l’on a établie en plaçant ces récits dans une succession chronologique.

  • 14 A. G. Auld et M. Steiner, Jerusalem I. From the Bronze Age to the Maccabees (Cities of the Biblical (…)

25Quant au Royaume-Uni d’un Salomon qui aurait régné sur un empire s’étendant de l’Egypte jusqu’à l’Euphrate, il nous faut reconnaître que cette idée est une construction littéraire des auteurs de l’époque perse, dont le souhait fut de mettre toute la province de la Transeuphratène sous l’autorité d’un des rois fondateurs. David et Salomon, dont l’historicité n’est pas au-delà de toute interrogation (nous ne connaissons aucun document extrabiblique de la première partie du premier millénaire avant notre ère qui mentionne un roi Salomon), ont dû régner sur un territoire assez modeste. D’ailleurs, selon les dires des archéologues, Jérusalem ne devient, au premier millénaire, une ville importante qu’à partir du viiie siècle avant notre ère ; elle est en effet, en tant que capitale judéenne, mentionnée pour la première fois dans des documents extrabibliques dans les annales du roi assyrien Sennachérib, qui relatent le siège de Jérusalem en 70114.

  • 15 N. Na’aman et N. Lissovsky, « Kuntillet ‘Ajrud, Sacred Trees and the Asherah », Tel Aviv, 35, 2008, (…)

26La critique historique et les découvertes épigraphiques et archéologiques des dernières décennies convergent sur le fait qu’on ne peut, à l’époque de la royauté, parler de judaïsme pour décrire les systèmes religieux en Israël et en Juda. Les inscriptions de Khirbet el-Qom et de Kuntillet Ajrud ont confirmé que Yahvé n’était pas un dieu célibataire, mais associé à la déesse Ashérah, dont le site de Kuntillet Ajrud fut peut-être l’un des sanctuaires, comme l’ont suggéré tout récemment Nadav Na’aman et Nurit Lissovsky de l’université de Tel Aviv15.AgrandirOriginal (jpeg, 68k)

Figure 4. Le graffiti de Kuntillet Ajrud mentionnant Yahvé et son Ashérah.

Othmar Keel et Christoph Uehlinger, Göttinnen, Götter und Gottessymbole, Freiburg Herder, 1992, p. 241 (avec l’aimable autorisation des auteurs).

27Il est également plausible qu’il ait existé une statue de Yahvé dans les sanctuaires de Jérusalem et du Royaume d’Israël à l’époque royale. La conclusion du Psaume 17 : « Moi, avec justice, je contemplerai ta face ; je me rassasierai au réveil de ton image (temunah) » exprime apparemment le désir d’être admis devant la statue divine. L’interdiction des images dans le décalogue n’est donc pas une prescription ancienne, mais une idée formulée au plus tôt au vie siècle avant notre ère. La négation des indices en faveur de l’existence d’une statue de Yahvé est, me semble-t-il, souvent habitée par le souci (théologique) de distinguer Yahvé des divinités voisines. Une telle distinction existe en effet dans la Bible, mais elle est l’aboutissement d’un long chemin, et non une donnée originelle. Le même constat s’applique au « monothéisme biblique », qui ne se met en place qu’à l’époque perse, tout en intégrant une dose de polythéisme (un certain nombre de textes qui acceptent l’existence d’autres dieux ne sont pas censurés).

28Il nous faut donc repenser notre manière de reconstruire l’histoire d’Israël et de Juda, et notamment l’élaboration de la chronologie narrative de la première partie de la Bible hébraïque. Celle-ci n’est pas première ; elle est le résultat d’un effort théologique et éditorial de réunir, à l’intérieur d’une même bibliothèque, des traditions et des rouleaux d’époques diverses, véhiculant des idéologies différentes voire contradictoires. Pour illustrer un tel phénomène, permettez-moi d’évoquer un film qui a connu l’année dernière un certain succès et dont la banalité, si d’aventure vous l’avez vu, a dû vous effrayer. Il s’agit de Mamma Mia. Le fil narratif, donc la chronologie, de ce film, est clairement secondaire. Le seul but de l’intrigue est de permettre de regrouper et d’organiser un certain nombre de chansons du groupe suédois ABBA, qui à l’origine ne racontent pas une histoire continue et qui n’ont pas de liens thématiques entre elles. Il en va de même pour certaines « chronologies » bibliques.

Comment reconstruire une histoire d’Israël et de Juda ?

  • 16 Mario Liverani, Oltre la Bibbia : Storia antica di Israele, Roma, Editori Laterza, 2003 ; traductio (…)

29Comment écrire une histoire d’Israël et de Juda aux deuxième et premier millénaires avant notre ère ? Et quelle est la place de la Bible dans cette reconstruction? Une des dernières tentatives d’écrire une histoire de l’ancien Israël émane de Mario Liverani. Dans son livre, Oltre la Bibbia (dont la traduction française porte le titre quelque peu malheureux : La Bible et l’invention de l’histoire)16, il distingue deux parties : una storia normale, où il reconstruit en historien cette histoire, et una storia inventata, où il traite de l’invention des traditions fondatrices d’Israël, des Patriarches jusqu’au temple de Salomon, cherchant ainsi à mettre en évidence que les premiers livres de la Bible ne sont pas des documents historiques, mais ont plutôt une fonction identitaire.

  • 17 Cette datation majoritaire (G. Barkay et al., « The Challenges of Ketef Hinnom. Using Advanced Tech (…)

30Dans le débat souvent passionné sur l’histoire d’Israël et la datation des textes bibliques auxquels on a recours pour construire cette histoire, deux camps s’affrontent : les maximalistes et les minimalistes. Les maximalistes partent de l’idée qu’il faut simplement faire confiance au récit biblique, fiable dans ses grandes lignes. Cette position dont le fondement idéologique se trouve souvent dans la conviction que la valeur spirituelle ou la « Vérité » (avec un v majuscule) de la Bible dépend de sa véracité historique, n’est, nous l’avons vu, scientifiquement pas tenable. Pour les minimalistes, tout commence seulement à l’époque achéménide, vers 400 avant notre ère, voire même encore plus tard à l’époque hellénistique. Les partisans de ce point de vue font valoir que la Bible est une pure construction idéologique pour fonder le judaïsme entre le ive siècle et le iie siècle avant notre ère, et que les premiers manuscrits matériels de la Bible hébraïque (les manuscrits de la mer Morte) datent précisément de cette époque. Pourtant, le fait que les fragments de certains livres « bibliques » ou proto-bibliques de Qumran présentent des variantes textuelles importantes indique que ces livres n’ont pas été écrits pour la première fois à Qumran mais sont le résultat d’une longue histoire de transmission et de recopiage. On peut donc remonter, dans la construction de l’histoire d’Israël et dans la datation des premiers rouleaux de certains textes bibliques, de quelques siècles. Des découvertes épigraphiques, modestes certes, mais néanmoins importantes, confirment cette vision. Les amulettes faites de feuilles d’argent trouvées dans une tombe de Ketef Hinnom, à proximité de Jérusalem, et datant du viie ou vie siècle avant notre ère, contiennent une bénédiction qui est très proche de la bénédiction sacerdotale du chapitre 6 du livre des Nombres (« que Yahvé te bénisse, qu’il te garde, que Yahvé fasse rayonner sa face sur toi et qu’il pose sur toi la paix »)17. AgrandirOriginal (jpeg, 80k)

Figure 5. Les amulettes de Ketef Hinnom.

Othmar Keel et Christoph Uehlinger, Göttinnen, Götter und Gottessymbole, Freiburg Herder, 1992, p. 419 (avec l’aimable autorisation des auteurs).

  • 18 A. Lemaire, « Prières en temps de crise : Les inscriptions de Khirbet Beit Lei », Revue Biblique, 8 (…)
  • 19 M. Delcor, « Le texte de Deir ‘Alla et les oracles bibliques de Bala’am », in Environnement et Trad (…)

31Une inscription de Khirbet Beit Lei à 8 km de Lakish, du viie siècle avant notre ère, est probablement à lire ainsi : « Yahvé est le dieu de toute la terre (ou : de tout le pays) ; les montagnes de Juda appartiennent au dieu de Jérusalem.18 » Il existe des parallèles bibliques pour les différentes parties de cette inscription ; le titre « Dieu de Jérusalem » conféré à Yahvé pourrait être mis en relation avec la centralisation du culte de Yahvé à Jérusalem, reflétée dans le livre du Deutéronome. Mentionnons encore l’inscription de Deir Alla en Transjordanie, du viiie siècle avant notre ère, contenant le début d’un discours de Balaam fils de Béor ayant reçu une communication des dieux. Il s’agit sans doute du même voyant dont traitent la narration et les oracles dans le livre des Nombres19. Les rédacteurs de ce texte se sont appuyés sur une tradition assez ancienne au moment où ils ont rédigé la version biblique de l’histoire de Balaam. Ces quelques cas suffisent pour souligner que le matériel et les traditions qui sont à l’origine de la Bible hébraïque ne sont pas une invention de l’époque perse.

La Bible et ses milieux

32Contrairement aux disciplines de l’assyriologie ou de l’égyptologie, qui ont encore des milliers de documents à déchiffrer et à éditer, les sciences bibliques ont à faire à un « corpus clos », à un « canon ». Ce canon diffère selon les religions qui se fondent sur la Bible – judaïsme, catholicisme, protestantisme –, mais les livres qui le constituent sont édités depuis longtemps, et il est peu probable que ces canons soient modifiés un jour. Cependant, les sciences bibliques ne peuvent se contenter de ce canon ; elles doivent examiner bien d’autres écrits et documents sans lesquels les textes canoniques n’auraient jamais vu le jour. La Bible n’est pas née dans un vase clos ; l’intitulé de la chaire « milieux bibliques » est donc fort à propos, et je remercie mon collègue Jean-Marie Durand de l’avoir suggéré. C’est tout le croissant fertile qui a, d’une manière ou d’une autre, contribué à la formation de la Bible hébraïque. D’ailleurs, la Bible le manifeste explicitement. Considérez le début de l’histoire d’Abraham dans le livre de la Genèse. La famille d’Abram (le premier nom de l’ancêtre) est originaire d’Our Casdim. Elle se déplace ensuite à Harran, où Abram reçoit l’appel divin lui enjoignant de se rendre dans le pays de Canaan, qu’il parcourt depuis Sichem jusqu’au Néguev pour ensuite se rendre en Egypte. Ainsi, Abraham parcourt d’entrée de jeu l’ensemble du Croissant fertile. Son parcours initiatique décrit l’espace géographique dans lequel le judaïsme va naître à l’époque perse, mais il couvre aussi les différentes cultures et empires qui ont influencé l’élaboration des textes de la Bible hébraïque. De nouveau, nous devons nous contenter de quelques brefs éclairages.AgrandirOriginal (jpeg, 74k)

Figure 6. Le Croissant fertile.

http://fr.wikipedia.org/​wiki/​Fichier:Croissant_fertile_carte.png

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  • 20 Jean-Marie. Durand, Documents épistolaires du palais de Mari, Tome I, II & III (LAPO), Paris, Cerf, (…)

33La documentation abondante du palais de Mari20 offre des analogies intéressantes avec des coutumes et des thèmes qui se retrouvent dans la Bible : des stèles sacrées, des révélations prophétiques qui sont mises par écrit, l’ascension du jeune héros à la royauté, etc. Ces documents éloignés des écrits bibliques de plus d’un millénaire posent, comme ceux d’Ougarit, la question d’une mise en relation raisonnée. On ne peut guère imaginer des dépendances directes des textes bibliques de ces documents ; il s’agit plutôt de structures analogues, qu’on pourrait inscrire dans le concept de « moyenne durée ».

34Les travaux des égyptologues sont importants pour le bibliste, non pas seulement parce que le mythe fondateur principal de la Bible relate la sortie d’Egypte. On a passé beaucoup de temps et d’énergie à traquer les événements de l’exode et la figure de Moïse dans des documents égyptiens, sans trop de succès, et on a quelque peu négligé les contacts étroits entre l’Égypte et la Palestine au premier millénaire avant notre ère, époque souvent considérée comme « décadente » selon une certaine vulgate égyptologique. L’influence égyptienne à cette époque est pourtant immense sur le plan historique et sur le plan littéraire. La troisième partie du livre des Proverbes, qui date sans doute de la fin de la monarchie judéenne, fait apparaître des ressemblances frappantes avec l’enseignement attribué au pharaon Aménémopé, que le scribe judéen connaissait apparemment. L’Égypte est présentée d’une manière très positive dans l’histoire de Joseph, qui est vraisemblablement écrite par un membre de la diaspora juive installée en Égypte dès le vie siècle avant notre ère. Les documents provenant de la colonie militaire d’Éléphantine – qui attestent, entre autres, encore à l’époque perse, de la vénération du dieu d’Israël (Yaho) en compagnie de deux autres divinités – à la manière des triades égyptiennes – sont également d’une très grande importance. Le monothéisme et la centralisation du culte à Jérusalem avaient décidément du mal à se faire admettre.

  • 21 Amos Funkenstein, « History, Counter-History and Memory », in Saul Friedlander (éd.), Probing the L (…)
  • 22 Thomas Römer, La Première histoire d’Israël. L’Ecole deutéronomiste à l’œuvre (Le Monde de la Bible (…)

35Un autre empire est aussi important que l’Égypte pour comprendre la naissance de la Bible : l’Assyrie. On pourrait presque dire que le dernier livre du Pentateuque est un livre assyrien. Le livre du Deutéronome, dans sa forme primitive, est construit sur la base des traités de vassalité ou des serments de loyauté assyriens, et plus particulièrement du traité d’Assarhaddon (672 avant notre ère), dont l’auteur de la première version du Deutéronome connaissait, semble-t-il, une copie. Dans le Deutéronome, c’est Yahvé qui a pris la place du roi assyrien ; c’est donc au dieu d’Israël que les destinataires du rouleau doivent une allégeance absolue, et non au souverain étranger. On peut, en empruntant un terme des études juives, caractériser ce procédé comme une counter history, une exploitation de l’historiographie de l’adversaire en la retournant contre lui : « die Geschichte gegen den Strich kämmen » (« prendre l’histoire à rebrousse-poil ») selon l’expression d’Amos Funkenstein21. C’est aussi le cas pour la première mise par écrit de l’histoire de Moïse, qui reprend également un certain nombre de motifs assyriens. Ceci est particulièrement évident pour le récit de sa naissance et de son exposition, dont le parallèle le plus proche se trouve dans la légende de Sargon. L’auteur biblique voulait faire de Moïse une figure aussi importante que le fondateur légendaire des dynasties assyriennes. Bien que l’Assyrie soit abhorrée dans la plupart des textes bibliques, elle a néanmoins fourni aux scribes judéens les matériaux qui leur ont fourni le moyen de composer « la première histoire d’Israël »22.

  • 23 Pierre Briant, Histoire de l’Empire Perse. De Cyrus à Alexandre, Paris, Fayard, 1996, p. 603.

36Parmi de rares éléments consensuels dans les recherches bibliques, figure l’idée que la Torah – le Pentateuque ou un Proto-Pentateuque – a été publiée sous la domination des Achéménides, vers 400 avant notre ère. La Bible présente les Perses sous un jour favorable, et les livres d’Esdras et de Néhémie identifient la loi du « dieu des cieux » et la loi du roi perse. On a même avancé l’hypothèse que la publication du Pentateuque serait le résultat d’une initiative du pouvoir achéménide, ce qui, somme toute, est peu plausible. Pierre Briant rappelle à juste titre que « l’importance de Juda n’est qu’une illusion d’optique, créée par la répartition inégale de la documentation »23. Si, du point de vue perse, les provinces de Juda et de Samarie ont pu apparaître comme une sorte de « tiers monde », l’époque achéménide n’en constitue pas moins un moment central pour la naissance de la Bible et du judaïsme. Les influences directes du mazdéisme sur la Bible sont difficiles à évaluer ; cependant l’intégration de la Judée et de la Samarie dans l’Empire a fait naître pour la première fois l’idée d’une séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir religieux. Grâce à l’autonomie concédée au temple pour son culte sacrificiel ainsi que sa gestion de la vie quotidienne et des rapports avec la diaspora, la classe sacerdotale et l’intelligentsia laïque ont renoncé à l’autonomie politique pour donner au judaïsme une identité qui n’a besoin ni de l’État ni du politique.

  • 24 Thomas Römer, « La fille de Jephté entre Jérusalem et Athènes. Réflexions à partir d’une triple int (…)

37Celui qui s’intéresse à la Bible ne peut pas non plus ignorer le monde hellénistique, et pas seulement à cause de la Septante – les traductions grecques des textes bibliques qui, dans certains cas, ont été faites à partir de documents hébreux différents de ceux qui sont à l’origine du texte massorétique, officiel. Des auteurs de l’époque hellénistique, comme Hécatée, Manéthon, Artapan, Flavius Josèphe, nous permettent d’accéder à des traditions dont certaines (notamment sur les guerres de Moïse) ont pu exister à l’époque de la formation du Pentateuque, mais ont été censurées par ses rédacteurs. En outre, certains récits bibliques possèdent des parallèles troublants avec la mythologie grecque. L’histoire du sacrifice de la fille de Jephté dans le livre des Juges se lit comme une version hébraïque de la tradition d’Iphigénie, à tel point qu’on pourrait se demander si l’auteur de ce passage du livre des Juges, qui très clairement a été ajouté à un récit plus ancien sur Jephté, n’a pas connu les tragédies d’Euripide24. La visite des trois êtres divins chez Abraham rappelle le mythe de la naissance d’Orion chez Euphorion ou chez Ovide. Il n’y a donc pas de mur entre la Grèce et le Proche-Orient ancien en ce qui concerne la formation de la Bible hébraïque. Depuis le viie siècle avant notre ère, au moins, les marchandises circulent et, avec elles, les mythes.

38La Syrie, la Mésopotamie, l’Egypte et la Grèce, tous ces domaines sont représentés au Collège de France par d’éminents spécialistes, et c’est un privilège de pouvoir s’occuper de la Bible dans un tel cadre.

La tâche du spécialiste de la Bible

  • 25 Martin Noth, Überlieferungsgeschichtliche Studien. Die sammelnden und bearbeitenden Geschichtswerke (…)

39Le travail interdisciplinaire est devenu une nécessité pour les sciences bibliques, comme d’ailleurs le travail en équipe et en réseaux. Les publications et orientations des recherches sur la Bible hébraïque ont atteint un tel degré de complexité qu’un chercheur, aussi savant soit-il, ne peut tout gérer seul depuis son bureau. On doit également tenir compte d’un déplacement géographique. Depuis les débuts de l’exégèse dite historico-critique, la « troisième langue biblique » était, après l’hébreu et le grec, mais avant l’araméen, l’allemand, tant les travaux des universités germanophones dominaient la recherche. Depuis une vingtaine d’années le centre s’est déplacé vers l’Amérique du Nord, et l’anglais est à présent aussi en sciences bibliques la nouvelle lingua franca. Ce déplacement est aussi un déplacement de méthodes. Alors que l’exégèse germanophone s’intéressait avant tout à une critique diachronique minutieuse – et parfois vertigineuse, parvenant à déceler dans un bref passage la présence de nombreux rédacteurs ayant à chaque fois transformé le texte antérieur –, l’exégèse anglo-saxonne met davantage l’accent sur des approches historique, sociologique et anthropologique. Il ne s’agit pas de choisir un camp contre l’autre, mais de combiner toutes les méthodes qui permettent de mieux comprendre les textes bibliques. Le grand exégète Martin Noth avait qualifié de ehrlicher Makler (« courtier honnête ») le premier rédacteur des textes historiographiques de la Bible, car ce dernier, selon Noth, transmettait fidèlement les traditions reçues, même si celles-ci étaient contraires à ses propres vues25. J’aimerais appliquer cette qualification à la description du travail du bibliste. En effet, il lui incombe en premier lieu de rendre justice au texte et de le défendre contre des récupérations et des interprétations abusives. C’est un exercice assez délicat puisque la Bible, dans ses différentes variantes, est le document sur lequel se fondent le judaïsme et le christianisme. Dans les synagogues et les églises, les textes bibliques sont lus et interprétés dans une perspective religieuse ; ils sont destinés à nourrir la foi et à donner des repères au croyant. L’analyse scientifique est dès lors parfois perçue comme menaçante, voire hostile à la lecture croyante, parce qu’elle mettrait en question la vérité de la Bible. Le rôle du travail scientifique sur la Bible n’est pas de se prononcer sur la valeur spirituelle que l’on peut trouver dans ces textes. Certains milieux intégristes semblent cependant vouloir faire de la Bible une arme idéologique pour défendre le créationnisme, l’inégalité entre les races ou entre hommes et femmes, la peine de mort et d’autres positions éthiques ou politiques réactionnaires. Face à ces récupérations, le bibliste ne peut se dérober ni fuir sa responsabilité vis-à-vis de la société. Il doit rappeler que la Bible n’est pas tombée du ciel, que ces textes ont été rédigés dans des circonstances historiques bien différentes de celles de notre époque.

40Mais surtout, il s’agit de rendre attentif au fait que la Bible n’est pas un corpus homogène, à pensée unique. Un des acquis de la recherche biblique est le fait incontestable que le Pentateuque est un document de compromis, qui réunit dans un même texte fondateur des perspectives théologiques divergentes sans imposer une seule lecture de ces divergences, mais laissant au lecteur le soin et la liberté de son interprétation. Le Pentateuque réunit trois codes de lois différents, ce qui rend impossible l’application littérale d’un code au détriment des autres. D’une manière générale, le canon biblique confronte son lecteur à différentes options sans lui faire savoir celle qu’il doit retenir. Ainsi, l’histoire de la royauté dans une perspective judéenne est transmise deux fois dans la Bible hébraïque : d’abord dans les livres de Samuel et des Rois, puis, dans une version « plus moderne », dans les livres des Chroniques. En comparant les deux narrations, on constate un nombre important de divergences. À titre d’exemple, pour la légende cultuelle qui fait de David l’inventeur de l’emplacement du temple de Jérusalem, le récit des livres de Samuel s’ouvre avec ces mots : « wayyosèph aph-yahvé lacharôt beyisrâél wayyâsèt èt-dâwid bâhèm lémor lék menéh èt yisrâël weèt yehoudâh » (« la colère de Yahvé continua à s’enflammer contre Israël et il excita David contre eux, disant : va, dénombre Israël et Juda »). David effectue le recensement du peuple, et est ensuite puni par Yahvé pour cet acte dont ce dernier est précisément l’instigateur. Un texte difficile : Dieu inspire une idée à l’homme, pour l’exécution de laquelle ce dernier est ensuite puni. Dans la version du livre des Chroniques, le récit est assez similaire, seul le début a changé : « waya‘amod sâtân ‘al yisrâél wayyâsèt et-dâwid limnôt èt-yisrâél » (« alors Satan se dressa contre Israël et il excita David pour dénombrer Israël »). Ici, c’est Satan qui a pris la place de Dieu. L’auteur de 1 Chr 21 voulait-il résoudre le problème théologique posé par le récit du livre de Samuel, ou voulait-il interpréter Satan comme la manifestation de la colère divine ? Par rapport à des problèmes philosophiques comme le mal ou la question du libre arbitre, la bibliothèque de la Bible ne dicte pas une réponse unique mais suggère au lecteur différentes manières d’aborder le problème.

Valoriser la diversité des textes bibliques

41Le grand succès de la Bible réside aussi dans sa diversité. D’une certaine manière la naissance de la Torah, puis celles de la Bible et du judaïsme, relèvent du paradoxe. Pourquoi un des plus importants documents de l’humanité est-il né chez un petit peuple occupant un territoire considéré par les grands empires comme un hinterland assez peu intéressant ? La plus grande partie de la Bible hébraïque peut être qualifiée de « littérature de crise », car l’exil babylonien (bien qu’il n’ait concerné qu’une minorité de la population) constitue le fondement historique et aussi idéologique de la Bible et du judaïsme. Cet « exil » sera déterminant dans la construction de la mémoire collective (Halbwachs) de l’élite qui a organisé et transmis les textes qui constitueront la Bible hébraïque. Certains de ces textes, narratifs et prophétiques, expliquent les raisons de la destruction de Jérusalem et de la déportation ; d’autres textes, prophétiques notamment, reflètent l’espoir d’un rassemblement des dispersés et d’un avenir de paix ; mais le document le plus important est la Torah, qui construit la cohésion de la communauté « post-exilique » et en dispersion dans un espace non sédentaire, non politique, confiant la médiation de la loi et du contrat avec Dieu à Moïse et non au roi. Cette Torah fait alterner des récits et des textes prescriptifs fondant ainsi l’identité de la nouvelle religion sur un grand récit d’origine et des prescriptions et rituels qui nécessitent constamment adaptation et interprétation, raison pour laquelle la « Torah écrite » a été complétée dans la suite par une « Torah orale ». Contrairement au temple et au palais, la Torah est mobile. Elle peut fonctionner en dehors du pays – d’ailleurs Moïse meurt sans entrer dans le pays promis –, correspondant ainsi à la situation du judaïsme en diaspora. Ce décloisonnement a permis la rencontre entre la Torah et la culture hellénistique. Et la naissance d’une Bible grecque à côté d’une Bible hébraïque l’a définitivement établie comme un des fondements de la civilisation occidentale.

Les chantiers ouverts

42La tâche des sciences bibliques est de rendre accessibles des outils et des hypothèses pertinents pour saisir l’intelligence de cette bibliothèque. Le travail ne manque pas, car depuis quelques décennies la plupart des grandes théories sur la formation du Pentateuque, des livres historiographiques et du corpus prophétique qui ont été élaborées à la fin du xixe ou dans la première partie du xxe siècle ont connu de sérieuses mises en question. Cela ne signifie nullement que toutes les observations et découvertes qui furent à l’origine de ces hypothèses soient à rejeter ; elles doivent être vérifiées à l’aide de nouveaux outils informatiques et à la lumière de nouvelles découvertes archéologiques, et être repensées en vue de nouveaux paradigmes. Les trois chantiers suivants me semblent urgents et prometteurs :

43(a) L’histoire de la formation du Pentateuque. S’il existe un certain consensus sur le moment de première édition de la Torah, vers 400-350 avant notre ère, la question « comment, quand et par qui les différentes traditions et les différents documents ont-ils été collectés, révisés et combinés et dans quels buts ? » ne fait l’objet d’aucun accord. L’année dernière s’est mis en place (et je crois que c’est une première) un réseau de recherche regroupant des spécialistes de la Bible hébraïque de plusieurs universités allemandes, suisses, italienne et du Collège de France, travaillant avec des modèles différents, mais convaincus que le temps des « chapelles scientifiques » est révolu et que de la confrontation d’hypothèses divergentes peut naître un nouveau paradigme. Le cours sur Abraham, avec lequel je voudrais commencer mon enseignement au Collège de France, s’inscrit dans cette quête d’une nouvelle intelligence du Pentateuque.

44(b) Une nouvelle reconstruction de l’histoire d’Israël et de Juda aux deuxième et premier millénaires avant notre ère. Cette nouvelle synthèse devrait prendre en compte, autant que possible, toute la documentation dont nous disposons et se « libérer » de la chronologie biblique. C’est en confrontant l’histoire de l’historien à l’histoire des auteurs bibliques que le sens de cette dernière apparaîtra plus clairement.

45(c) Un travail comparatiste sur les mythes fondateurs de la Bible : origines du monde, des hommes et de la condition humaine, de la civilisation, de la royauté, etc. En français, le terme « mythe » suscite souvent des connotations négatives. Or, il faut réhabiliter le mythe, car il sert, dans le monde antique comme aujourd’hui, à exprimer, sur le mode narratif, des interrogations, des quêtes, des angoisses et des espérances pour lesquels d’autres types de discours ne sont pas toujours disponibles. La Bible, à part peut-être le livre de Qohéleth, ne contient pas de traités philosophiques et préfère le langage mythique. Ainsi, l’anecdote mythologique des cornes de Moïse renferme-t-elle, entre autres choses, une réflexion complexe sur l’inadéquation des représentations du divin (ou du transcendant) tout en admettant la nécessité de telles représentations. Thème passionnant mais dont je ne pourrai pas traiter ce soir.

46Soyez remerciés de votre attention.

Annexes

Leçon inaugurale de Thomas Römer au Collège de France, 2009 : https://archive.org/​details/​CdfLiRmer

Notes

1 Cet ouvrage vient d’être réédité avec une introduction fort intéressante de Pierre Gibert qui retrace la vie de ce grand savant : Jean Astruc, Conjectures sur la Genèse, introduction et notes de Pierre Gibert, Paris, Noêsis, 1999.

2 Histoire du peuple d’Israël (1887), in Ernest Renan, Œuvres complètes, Paris, Calmann-Lévy, 1953, vol. VI, p. 21.

3 Solomon Munk, Palestine. Description géographique, historique et archéologique, Paris, Firmin Didot Frères, 1845.

4 Charles Clermont-Ganneau, La Stèle de Dhiban ou stèle de Mesa roi de Moab, 896 avant J. C. : Lettres à M. Le Cte de Vogué, Paris, J. Baudry, Didier, 1870.

5 Alfred Loisy, Études bibliques, Paris, Alphonse Picard et fils, 1903, 3ème éd., p. 27.

6 Ibid., p. 26.

7 Alfred Loisy, La Religion d’Israël, Paris, E. Nourry, 1933, 3ème éd.

8 André Dupont-Sommer, Les Écrits esséniens découverts près de la mer morte, Paris, Payot, 1953, 2ème éd.

9 André Caquot et al., Textes Ougaritiques. Mythes et légendes, vol. 1, Paris: Cerf, 1974.

10 Javier Teixidor, Le Judéo-christianisme, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », 2006.

11 Pour le débat voir : Eilat Mazar, Preliminary Report on the City of David : Excavations 2005 at the Visitors Center Area, Jérusalem, Shalem Press, 2007; I. Finkelstein, Z. Herzog, L. Singer-Avitz et D. Ussishkin, « Has King David’s Palace in Jerusalem Been Found ? », Tel Aviv: Journal of the Institute of Archaeology of Tel Aviv University, 34(2), 2007, p. 142-164.

12 Thomas Römer, « L’histoire des Patriarches et la légende de Moïse : une double origine ? », in D. Doré (éd.), Comment la Bible saisit-elle l’histoire ? (« Lectio Divina », 215), Paris, Cerf, 2007, p. 155-196.

13 Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l’archéologie, Paris, Bayard, 2002.

14 A. G. Auld et M. Steiner, Jerusalem I. From the Bronze Age to the Maccabees (Cities of the Biblical World), Cambridge, Lutterworth Press, 1996 ; I. Finkelstein et N. A. Silberman, Les Rois sacrés de la Bible. À la recherche de David et Salomon, Paris, Bayard, 2006.

15 N. Na’aman et N. Lissovsky, « Kuntillet ‘Ajrud, Sacred Trees and the Asherah », Tel Aviv, 35, 2008, pp. 186-208.

16 Mario Liverani, Oltre la Bibbia : Storia antica di Israele, Roma, Editori Laterza, 2003 ; traduction française : La Bible et l’invention de l’histoire : histoire ancienne d’Israël, Paris, Bayard, 2008.

17 Cette datation majoritaire (G. Barkay et al., « The Challenges of Ketef Hinnom. Using Advanced Technologies to Reclaim the Earliest Biblical Texts and their Context », Near Eastern Archeology, 66, 2003, p. 162-171) est contestée par certains : A. Berlejung, « Ein Programm fürs Leben. Theologisches Wort und anthropologischer Ort der Silberamulette von Ketef Hinnom », Zeitschrift für die alttestamentliche Wissenschaft 120, 2008, pp. 204-230.

18 A. Lemaire, « Prières en temps de crise : Les inscriptions de Khirbet Beit Lei », Revue Biblique, 83, 1976, p. 538-568.

19 M. Delcor, « Le texte de Deir ‘Alla et les oracles bibliques de Bala’am », in Environnement et Tradition de l’Ancien Testament (Alter Orient und Altes Testament 228), Neukirchen-Vluyn – Kevelaer, Neukirchener Verlag – Butzon & Bercker, 1990, p. 46-67.

20 Jean-Marie. Durand, Documents épistolaires du palais de Mari, Tome I, II & III (LAPO), Paris, Cerf, 1997-2003.

21 Amos Funkenstein, « History, Counter-History and Memory », in Saul Friedlander (éd.), Probing the Limits of Representation : Nazism and the “Final Solution”, Cambridge (Mass.) – Londres, Harvard University Press, 1992, p. 66-81.

22 Thomas Römer, La Première histoire d’Israël. L’Ecole deutéronomiste à l’œuvre (Le Monde de la Bible 56), Genève, Labor et Fides, 2007.

23 Pierre Briant, Histoire de l’Empire Perse. De Cyrus à Alexandre, Paris, Fayard, 1996, p. 603.

24 Thomas Römer, « La fille de Jephté entre Jérusalem et Athènes. Réflexions à partir d’une triple intertextualité en Juges 11 », in D. Marguerat et A. Curtis (éd.), Intertextualités. La Bible en échos (Le Monde de la Bible 40), Genève, Labor et Fides, 2000, p. 30-42.

25 Martin Noth, Überlieferungsgeschichtliche Studien. Die sammelnden und bearbeitenden Geschichtswerke im Alten Testament (1943), Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1967, 3ème éd.