Bol-déjeuner énergisant

Bol-déjeuner énergisant

Une recette de petit déjeuner à index glycémique bas, pour évier la fringale de 10-11h ! Peut être commodément préparée la veille.

Préparation : 5 min

Attente : 4 h

Ingrédients pour 1 personne :

  • 5 c.à soupe (30 g) de flocons d’avoine (pas de type instantané) ou de flocons de sarrasin (sans gluten)
  • 2/3 tasse (170 mL) de lait partiellement écrémé ou de lait végétal
  • 2 c.à soupe (12 g) de noix de Grenoble
  • 1/2 c.à soupe de sirop d’érable (accessoire)
  • 1 c.à soupe (12 g) de graines de chia
  • 1 petite banane ou autre fruit de saison (150 g) coupé en morceaux
  • 1 yaourt grec nature ou yourt soja nature
  • 1 c.à soupe de purée d’amande

Préparation

Repartir les flocons d’avoine dans un pot ayant la capacité d’une tasse (250 ml). Ajouter le lait, les noix, le sirop et les graines de chia, qui vont épaissir le gruau.
Fermer le couvercle et mélanger le tout en secouant. Ouvrir et ajouter ensuite les morceaux de banane. Refermer le couvercle et placer au réfrigérateur un minimum de 4 heures.
Au moment de servir, ajouter le yaourt et le beurre d’amande, mélanger et déguster.

Une recette de SOS Cuisine

Gratin de lentilles et légumes

Gratin de lentilles et légumes

Lentilles et légumes, recouverts d’une purée de pommes de terre et patates douces, le tout doré au four.

Préparation : 30 minutes

Cuisson : 30 minutes

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 120 g de lentilles vertes
  • 2 grosses pommes de terre ( 400 g )
  • 1 grosse patate douce
  • 1 oignon
  • 2 gousses d’ail
  • 220 g de champignons de Paris
  • 1 c. à s. d’huile d’olive
  • sel
  • poivre
  • 1 c. à s. de sauce soja
  • 10 gouttes de Tabasco
  • 100 g de petits pois (surgelé)
  • 170 ml de boisson de soya non sucré
  • 1 c. à c. de margarine
  • 2 c. à c. de base d’ail et persil
    • 100 g de persil frais
    • 3 gousses d’ail
    • 9 c. à s. d’huile d’olive

Préparation :

Avant de commencer la préparation du gratin, il est plus judicieux de commencer par réaliser la base ail et persil, pour cela on n’utilise que les feuilles du persil, et non leurs tiges, trop dures.
Bien laver et essorer ces feuilles, et les hacher finement avec les gousses d’ail. Mettre ce mélange dans un bocal. Couvrir d’huile, empêchant ainsi le contact avec l’air (la quantité d’huile indiquée ci-dessus est donnée comme référence). Fermer avec un couvercle et mettre au réfrigérateur immédiatement.

Important : Ne jamais laisser le bocal à la température ambiante, afin d’éviter tout risque d’intoxication alimentaire.

Préchauffer le four à 190°C.

Rincer les lentilles et éliminer les impuretés. Cuire dans une casserole d’eau salée, environ 20-25 min, jusqu’à ce qu’elles soient tendres mais encore al dente.
Égoutter, éliminer le liquide et réserver les lentilles.

Entre-temps, éplucher les pommes de terre et les patates douces, les couper en deux et bouillir 20-25 min jusqu’à ce qu’elles soient très tendres. Bien égoutter et réserver.

Préparer les autres légumes : Hacher finement l’oignon; émincer l’ail; trancher finement les champignons.
Chauffer la moitié de l’huile dans une poêle à feu moyen-doux. Y faire revenir l’oignon et l’ail 3-4 min en brassant de temps à autre.
Dans une autre poêle, chauffer le restant d’huile à feu moyen-élevé. Y ajouter les champignons et les faire sauter en brassant, jusqu’à ce que dorés et que toute l’eau des champignons soit complètement évaporée, soit environ 5 min.
Saler, poivrer et ajouter à l’oignon. Incorporer les lentilles, la sauce soja, le Tabasco et la Base d’ail et persil.
Vérifier l’assaisonnement et verser dans un plat de cuisson.

Cuire les petits pois environ 3 min dans une casserole d’eau bouillante salée. Égoutter et déposer sur le mélange de lentilles.

Verser le lait de soya dans un grand bol allant au micro-ondes. Ajouter la margarine et chauffer quelques minutes à découvert, à puissance moyenne-élevée jusqu’à ce que le lait soit très chaud. Ajouter les pommes de terre et les patates et faire une purée de consistance crémeuse.
Saler et poivrer au goût.
Couvrir les étages de lentilles et petits pois avec des cuillerées de purée, en prenant soin d’égaliser chaque couche.

Couvrir d’une feuille d’aluminium et cuire au centre du four jusqu’à ce que bien chaud, environ 30 min. Servir.

Une recette SOS cuisine

Barres tendres au tahini

Barres tendres au tahini

Une délicieuse recette riche en magnésium, facile à préparer.

Préparation : 10 minutes

Cuisson : 30 minutes

Ingrédients pour 12 portions :

  • 140 g de crème tahini
  • 1 petite banane mûre
  • 1 oeuf gros calibre
  • 3 c. à s. de sirop d’érable
  • 120 g de flocons d’avoine
  • 50 g de flocons de noix de coco non sucrés
  • 55 g de graines de lin moulues

Préparation :

Préchauffer le four à 175°C.
Tapisser l’intérieur d’un moule carré de 20 cm de papier cuisson.
Moudre les graines de lin et réserver.

À l’aide d’un robot culinaire, réduire en crème le tahini, la banane, l’oeuf et le sirop d’érable.

Arrêter le robot, ajouter le reste des ingrédients et bien mélanger le tout.

Verser le mélange de tahini dans le moule préparé.
Cuire au four environ 25-30 min.

Sortir du four et laisser refroidir au moins 30 min avant de couper en 12 morceaux et servir.

 

Remarque : Les barres peuvent être conservées 1 semaine dans un contenant hermétique à la température de la pièce ou 1 mois au congélateur.

Rémi Brague, la religion comme vie possible et bonne

Le dernier essai du philosophe revient aux racines du sentiment religieux

Le philosophe des religions qu’est Rémi Brague s’en félicite : on a, comme par enchantement, cessé de considérer sa spécialité comme une bizarrerie superflue. Sur Dieu, sur l’homme, sur la raison, sur le droit et sur la politique, l’étude philosophique des religions permet de clarifier des situations réelles et actuelles.


Or il est soudain apparu nécessaire de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Pour nous y aider, Rémi Brague propose un ensemble d’essais consacrés à l’étude de ce que l’on désigne communément par le terme de religion.

D’ailleurs, ce n’est pas si simple. Il existe des dieux sans culte (chez Aristote), des doctrines du salut sans dieu (le bouddhisme). Et des religions révélées ou naturelles, sans compter les innombrables -isme qui ont chacun érigé leur propre idole (progressisme, nationalisme, racisme…). En s’appuyant sur des idées développées par Alain Besançon à propos du communisme, Rémi Brague souligne que l’idéologie, plus qu’une religion, est une « double perversion de la science et de la religion, perversion croisée, l’une pervertissant l’autre ». On n’invente pas si facilement une religion, à moins d’être un « esprit légèrement dérangé » comme Auguste Comte.

Si la vie était due au hasard…

Du reste, on sait que Rémi Brague est chrétien. Selon lui, comme par hasard, le christianisme est la religion absolue, « dégagée de tout lien ». Ni peuple (judaïsme), ni droit (islam), ni sagesse (bouddhisme). C’est aussi, pour lui, l’occasion de mettre en évidence une certaine faiblesse : le concept de religion, conçu dans un environnement chrétien, s’applique assez mal aux autres religions.

L’un des problèmes les plus épineux est le monothéisme. « Que fait le monothéisme de la pluralité ? Que fait le polythéisme de l’unité ? » Rémi Brague rappelle les notions gigognes définies par Aristote : le nombre, l’espèce, le genre, l’analogie. Aussi se pose-t-il une question qui n’est peut-être pas entièrement rhétorique : la différence est-elle si grande entre une myriade de dieux et un dieu unique, sachant que tous sont radicalement différents du monde ?

À lire aussi : Musulmans, pourquoi Jérusalem ?

On observe dans l’histoire un passage de l’animisme au polythéisme, puis au monothéisme – et enfin à l’athéisme. C’est fâcheux. Pourtant, l’athéisme est impossible, et cela en vertu d’un raisonnement parfaitement rationnel : si la vie était due au hasard, l’homme n’aurait aucune raison de la souhaiter, ni de la maintenir et de la transmettre. Reste cette impression étrange que le monothéisme n’est qu’une transition entre le polythéisme heureux et l’athéisme malheureux. À ce propos, Rémi Brague s’emploie à souffler le tiède et le froid. D’une part, il souligne qu’un retour au paganisme ne serait pas si grave, si la science moderne ne l’avait pas privé de « ce qui le rendait plausible » (les naïades dans les sources, Zeus brandissant la foudre). D’autre part, il met en évidence le fait que les nouvelles idoles disponibles ne sont pas extrêmement attirantes (nation, progrès, classe, race).

L’idolâtrie n’est jamais plus dangereuse et mortifère que quand l’idole est unique

Quel est, finalement, le critère de la divinité authentique ? Ce n’est pas le sens du sacré, mais le respect pour la sainteté. « Le Nouveau Testament s’oppose à la sacralité du pouvoir politique en affirmant que le Seigneur n’est pas César, mais bien Jésus crucifié. »Cette interprétation a plus d’allure que l’apologie ordinaire de la laïcité (rends à César…). Rémi Brague poursuit : « Et ce qui est saint n’est pas à mes yeux ce pour quoi on peut et doit mourir, mais avant tout ce qui rend la vie possible et bonne. » Soyons positifs.

Et pourtant, notre auteur a aussi ses moments de faiblesse. Une petite tentation stoïque, peut-être, ou du moins épicurienne. Les dieux d’Epicure « ne se soucient pas de ce que nous faisons et mènent une vie paisible de contemplation. Mais, de la sorte, sans le savoir, ils procurent aux philosophes un modèle de règles de vie qu’il leur faut respecter pour être heureux comme un dieu parmi les mortels ». Tout comme les grands couturiers s’habillent en noir, le philosophe des religions rêve de simplicité. C’est peut-être le goût du danger qui ramène Brague au christianisme, du moins au monothéisme. Car, selon lui, « l’idolâtrie n’est jamais plus dangereuse et mortifère que quand l’idole est unique ». Fort heureusement, il y a un antidote, l’humanisme, disons plutôt la confiance en l’homme. À propos du fameux discours de Benoît XVI à Ratisbonne (le 12 septembre 2006), dont le thème était la religion et la raison (et pas seulement la supposée critique de l’Islam), Rémi Brague rappelle que le Dieu de la Bible, quand il met l’homme en procès, ne le fait jamais à l’égard de ses « intérêts personnels » (en raison de la transgression d’un rituel, par exemple), mais toujours parce que la justice a été violée envers des êtres humains (parjure, violences). Et Dieu prend à témoin les montagnes (la nature). Il s’agit d’un débat rationnel en présence d’un tiers désintéressé, autrement dit nous sommes à la racine du droit, dont le fondement lui-même est l’amour, c’est-à-dire le « respect envers ce qui est ».

« La liberté occidentale représente une tradition ancienne dont il faut chercher la source avant tout dans la période médiévale »

Il faut s’interroger sur cette origine divine de l’injonction de justice. C’est-à-dire, « pour le christianisme, ce que Dieu dicte à la conscience. Les Lumières n’ont pas inventé la liberté. « La liberté occidentale représente une tradition ancienne dont il faut chercher la source avant tout dans la période médiévale ». Et le Moyen âge lui-même a construit sa vision du monde sur la Bible, qui contient des conceptions implicites sur la liberté.

Puisque les religions sont à la fois semblables et différentes, il n’est pas étonnant que les idées qui les concernent soient confuses, notamment celle de laïcité, que l’on confond souvent avec celle de séparation. Or l’Etat et l’Eglise n’ont pas besoin d’être séparés, puisqu’ils n’ont jamais été unis. « Ce que nous appelons “séparation” est l’interruption d’une dépendance mutuelle ou même d’une coopération. »

La vraie séparation, selon Rémi Brague, consiste à renégocier sans cesse des relations « nécessairement contingentes ». Faut-il comprendre : un peu comme fait le Dieu de l’Islam avec le monde ? De fait, la philosophie des religions n’est pas avare de paradoxes, comme en témoigne quelques aphorismes semés ça et là par Rémi Brague. Par exemple, à propos de séparation/laïcité/désacralisation : l’Eglise fut la première bureaucratie étatique en Europe, et c’est l’Eglise même qui s’est efforcée de désacraliser le pouvoir des rois afin de s’assurer le monopole du sacré.

A la reconquête des libertés de mon corps

Hôpital d’Orsay

A la reconquête des libertés de mon corps

Samedi 3 février

Une nuit entamée tôt, vers 21 :00, avec deux gros trous de 1 heure ou plus vers minuit et 4h30, et me voilà réveillé à 6 :58 par l’envie d’aller aux toilettes. Le lit motorisé m’aide à me lever : le plus dur est de basculer la jambe droite en-dehors du lit, mais finalement, ca se passe bien.
Je reviens dans mon lit et me rendort un peu.

8 :00 : Je suis bien réveillé. Mon fauteuil est en face de mon lit, mais ce n’est pas bonne place : il faut le déplacer près du lit. Est-ce que je vais y parvenir ? Je vais essayer. J’enfile mon déambulateur de compétition et je vais au fauteuil. Aucune roue n’est bloquée et c’est un jeu d’enfant de le déplacer au bon endroit.
Je m‘y installe et je commence la lecture des SMS, des messages pro, des messages personnels.

8 :45 : Le petit déjeuner arrive. Thé + pain + miel.

9 :15 : Le médecin passe, un grand jeune homme noir. Il confirme l’indication de me laisser sortir demain dimanche donnée par son collègue hier matin. Je croyais vraiment avoir compris hier matin qu’il me laisserait sortir aujourd’hui samedi, mais l’infirmière semble sûre d’elle. Ca sera donc demain dimanche.

10 :00 : Je décide de faire le tour du noyau central du bâtiment avec le déambulateur. Je suis bien plus efficace qu’hier. J’aurais pu le faire d’une seule traite si nous n’avions pas tapé la discute avec une patiente en chaise roulante. Motarde comme moi, mais avec une particularité rarissime : elle ne ressent jamais la douleur ! Ainsi sa double fracture du tibia et du péroné qui ne lui a jamais fait mal.
De retour dans mon fauteuil, je relève le compteur : 126 « pas ».

10 :30 : le kiné fait sa tournée. Il m’accompagne avec les béquilles. Ca n’a rien à voir avec hier : je vole littéralement au-dessus du sol : c’est beau !. Je m’entraine dans les 4 marches d’escalier entre les bâtiments, tout seul, montée et descente. Du coup, le kiné repart avec le déambulateur : cet instrument n’est déjà plus de mon niveau.

11 :00 : la salle de bain est libre à présent. Tout à l’heure, j’ai proposé à l’aide-soignante de prendre ma douche tout seul et de l’appeler au secours si nécessaire. Bien entendu, il me faut la chaise en plastique pour laver les jambes. Je prends tout mon temps : c’est bon.

13 :10 : Je viens de déjeuner, et je sens qu’une petite sieste serait la bienvenue … Je me réveille 1 grosse heure plus tard. Ma camarade d’infortune qui ne sent pas la douleur, motarde aussi, vient me faire un brin de causette au saut du lit. Une vraie louloute de banlieue.

15 :00 : Mon compagnon de chambre reçoit sa femme, qui ne cesse de causer. Elle raconte que René et Marcelle (j’invente …) ont passé toute la journée de samedi dernier à « profiter des soldes chez Decathlon, du matin jusqu’au soir. Ils ont acheté 3 magnifiques manteaux de ski, super-chaud-là tu sais. Des doudounes. A moitié-prix ! »
« Mais ils ne font pas de sport …» lui marmonne le mari affaibli
« Ben non. C’est curieux quand même … Mais tu te souviens que chez eux, y’a des tas de linge sale partout. Il parait qu’ils ne lavent pas le linge ; ils en changent ».

16 :30 : Véronique me rend visite. Je lui montre toute l’étendue de mon autonomie en allant jusqu’au lobby entre les deux bâtiments. Là se trouve un fauteuil, libre : ca tombe à pic. Elle restera 1 petite heure.

20 :30 : Extinction des feux. Le temps se passe de petite sieste en petite promenade et petite lecture dans ce petit périmètre.

Dimanche 4 février

7 :28 : Réveil pour la 4° fois depuis 1 :30. Je me lève. J’aurais quand même dormi plus de 8 heures (11 -3=8 … ca doit être ca). Doucement. Pipi aux toilettes, puis fauteuil, dans le noir qui s’attarde.
J’ai mal partout. L’infirmière passe à 8 :00 et s’étonne de voir que je n’ai pas absorbé mes 3 cachets hier soir, mais juste un Doliprane 500. « Laissez le Contramal de côté si vous voulez, mais prenez quand même le Doliprane ; c’est que ca fait mal une cassure ».
Ah … Bon alors, je comprends mieux.
Je me découvre des douleurs partout, là (les côtes hautes à droite) et là (les côtes basses à gauche).
«  C’est normal. C’est comme ca : les douleurs se réveillent petit à petit. C’est pour ca qu’on vous garde un peu ».

8 :15 : Je m’installe pour poser ces quelques notes sur l’écran.
Il faut aussi que je travaille pour DFY : ce matin, c’est un vrai défi !