Hervé Kempf

Entendu ce midi sur France Inter par Véronique.

Le discours, volontiers provocateur, l’a séduite « quelque part ». Du coup, nous nous renseignons.
Après lecture de sa biblio sur Wikipédia et 5 minutes sur le site Reporterre, on voit qu’on a probablement affaire à un adepte de la décroissance. L’idée de base est que l’humanité converge vers un niveau de vie moyen, ce qui suppose que le niveau de vie en Occident devra diminuer.
En première instance, cela semble tomber sous le sens, mais il faut quand même y regarder de plus près. En effet, ce n’est pas en créant plus de pauvres chez nous que nous allons automatiquement créer des richesses là-bas.
Par contre, il semble évident que la prédation opérée par le classe oligarchique dominante (concept qu’il a contribué à remettre sur le devant de la scène) sur toute la planète, qui est plutôt le fait des riches occidentaux, cette prédation-là enrichit beaucoup ces riches-là au détriment de tous là-bas. Et donc je n’en veux pas des bénéfices de cette prédation.
Le maître-mot est donc : développement local.
et le local à l’échelle de la planète, ca peut aussi bien être du national.
Hervé Kempf (né en 1957) est un journaliste et écrivain français

viaHervé Kempf — Wikipédia.

Biographie[modifier | modifier le code]

D’abord associé à la radio pirate Radio Cocktail, à Paris, puis cofondateur de la radio Je t’aime FM, il travaille comme journaliste à Radio Alligator, à Montpellier, puis entre en 1985 à Science et Vie Micro. Le choc de la catastrophe de Tchernobyl le pousse à se consacrer aux questions écologiques. Après avoir fondé Reporterre, le magazine de l’environnement en 1989, il travaille à l’émission télévisée Sauve qui Veut (France 2) au sein de l’agence CAPA (1991-1992), puis assure la rubrique « Sciences » de Courrier international (1992-1995), et les rubriques « Technologie » et « Écologie » dans le magazine La Recherche (1995-1998), et ensuite entre au quotidien Le Monde (1998-2013) pour couvrir le domaine environnemental. Il y a notamment couvert les sujets relatifs aux négociations climatiques et aux organismes génétiquement modifiés. Il a créé en janvier 2009 la chronique hebdomadaire « Écologie » du quotidien et en a assuré la rédaction. Il se consacre désormais au site Reporterre Reporterre.net qu’il a participé à créer en 20061.

Au moment de la crise suscitée en 2003 dans ce quotidien par la parution du livre de Pierre Péan et Philippe Cohen, La Face cachée du Monde, il a considéré cette attaque comme un symptôme de la crise d’une presse détachée des intérêts du peuple2. Il a alors été élu au conseil de gérance de la Société des rédacteurs duMonde entre 2003 et 2006 (SRM)3, sur la base d’une position critique à l’égard de la direction de l’époque.

Dans Comment les riches détruisent la planète (publié en 2007), Hervé Kempf explique l’articulation entre l’actuelle crise sociale et la crise écologique en s’appuyant sur la théorie de la rivalité ostentatoire de l’économiste Thorstein Veblen. Selon lui, l’absence de réelle solution à la crise écologique découle de la profonde inégalité qui règne dans la période actuelle, et du comportement de la classe oligarchique. Ce livre a été recommandé par Hugo Chávez lors de la séance plénière de COP15du 16 décembre 20094,5.

À la suite du succès de cet ouvrage traduit en plusieurs langues (anglais, espagnol, italien, coréen, japonais, grec, portugais), il a approfondi sa réflexion dans Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (2009). Estimant que le capitalisme a adopté depuis 1980 un régime nouveau par rapport à la période antérieure, il considère que l’exacerbation de l’individualisme a transformé la culture collective. Dans cette optique, la solution à la crise écologique passe par un retour du sentiment collectif, et donc par la sortie de la culture capitaliste. Ce livre a rencontré lui aussi le succès et a été traduit en italien, en japonais, en espagnol et en portugais. Il a reçu le prix du Livre Environnement 2009, décerné par la Maison de la Nature et de l’Environnement de l’Isère et la FNAC Grenoble6.

Il s’est défini en 2009 comme « objecteur de croissance »7.

En 2011, il a publié L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, dans lequel il décrit la dérive des sociétés démocratiques occidentales vers des régimes oligarchiques, c’est-à-dire dans lesquels un petit nombre de personnes détient les pouvoirs politique, économique et médiatique. Lui aussi largement diffusé, ce livre a contribué à réintroduire le concept « d’oligarchie » dans le débat public[réf. nécessaire].

En 2012, il a reçu le prix Reporters d’espoir, catégorie Environnement, pour une enquête sur les économies d’énergie (article « À Rochefort, le principe de modération » paru dans Le Monde du 8 avril 2011)8.

Fin 2012, il a attentivement suivi le dossier du projet d’aéroport du Grand Ouest, à Notre-Dame-des-Landes, qu’il avait couvert pour Le Monde dès 20099. Il a ainsi révélé que le préfet de Loire-Atlantique en 2009, Bernard Hagelsteen, avait ensuite été embauché par l’entreprise Vinci, qui doit construire et exploiter l’aéroport10, puis montré que les chiffres prévus du trafic étaient largement exagérés11. Il a réalisé plusieurs reportages à Notre-Dame-des-Landes, publiés sur le site Reporterre12.

En 2013, il a publié Fin de l’Occident, naissance du monde. Dans cet ouvrage au ton moins polémique que les précédents, il replace l’évolution des sociétés occidentales dans un long temps historique. Reprenant le concept de « grande divergence » de l’historien américain Kenneth Pomeranz, il analyse l’époque actuelle comme celle d’une « grande convergence », durant laquelle l’ensemble des sociétés humaines convergent vers un niveau de consommation matérielle et énergétique homogène. Mais dans un contexte de crise écologique planétaire, ce niveau de consommation ne pourra pas se situer à celui des pays occidentaux actuels. Il en conclut que le niveau de consommation matérielle et énergétique dans ces pays va et doit baisser, et analyse les scénarios (autoritaire ou démocratique) par lesquels cette évolution historique va se dérouler. Ce livre a été traduit en coréen13 et en hongrois14.

Hervé Kempf quitte le quotidien Le Monde en août 2013, ses derniers liens avec le journal sont officiellement rompus le 2 septembre 201315. Le journaliste justifie son départ par le refus répété de la direction du Monde de le laisser réaliser des reportages à propos du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes15,16,1.

Parutions et apparitions[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

  • Les Fins du monde. 4, Les colères de la terre, VHS, Arcueil : Sciences frontières, 1992

Apparitions[modifier | modifier le code]

Hervé Kempf est représenté dans une interview de la bande dessinée Saison brune, parue en 2012.

Henri Cartier-Bresson à Beaubourg

Une rétrospective avec des tirages de toutes les époques, que nous avons visitée avec Véronique.

Il choisissait un cadrage – des éléments d’architecture, des ombres, … – puis il attendait que quelque chose s’anime – des enfants, des passants, des véhicules – La photo figeait ce qui bougeait.

J’ai noté la référence à un ouvrage qui l’a beaucoup marqué à l’âge de la maturité : Le zen dans l’art chevaleresque du tir a l’arc de Eugen Herrigel.

Visite du salon d’art contemporain 2014 de la Bastille

Beaucoup d’artistes
et beaucoup de pluie sur les baches

J’ai été impressionné par les estampes de Philippe Mohlitz, (son site) qui a un ouvrage de ses oeuvres publié par la galerie Mader. Un trait précis de BD, fouillé, avec des proportions qui font se sentir l’humain qui regarde tout petit, dans des univers féériques.

Véronique a aussi discuté un peu avec un extr averti attachant, genre tunisien, Michel Temim. Une peinture réaliste contemporaine au trait précis. Moi j’aime beaucoup.

Attente

J’ai causé quelques minutes avec Dimitri Chachkine, un sculpteur inventif très attachant, et qui a le bon goût de pratiquer des prix doux.
« Un artiste est une personne qui crée des choses dont les gens n’ont pas besoin mais, pour une raison quelconque, il pense que ce serait une bonne idée de leur apporter. » Andy Warhol.
Beaucoup d’inventivité, et des expressions croquées avec de la gentillesse

GALASWINDA

J’ai aussi discuté avec la très gentille Karin Weber, qui a tenu à m’expliquer sa technique. Elle travaille une nouvelle résine qu’elle a découvert récemment, qui ne colle pas et laisse les mains sèches, et qu’elle applique sur des tissus : soie, coton, …. On dirait un peu du papier maché. Elle fait des sculptures plutôt de grand format, qu’elle destine au jardin (d’où le nom de son site web) .

Enfin, nous avons admiré les photos post-industrielles sérieusement re-travaillées de Didier Luciak, dont les couleurs vives-douces et la lumière omniprésente suscitent la curiosité, l’oeil partant partout à la recherche des petits détails naturellement artificialisés.