L’Ashwagandha – Withania somnifera

En ce début d’année 2021, je me suis de nouveau connecté à Kokopelli, avec l’intention de planter certaines des plantes pour lesquelles sont organisées des campagnes.
Il en va ainsi de cette plante, L’Ashwagandha, pour laquelle je recopie ci-dessous la page de présentation de la campagne, suivie des pages annexes où il est expliqué comment la cultiver, et comment l’utiliser : attention, c’est une plante très puissante, aujourd’hui interdite à la vente.


Withania somnifera, ou Ashwagandha (ou encore Ginseng Indien), est considérée, depuis des millénaires, comme une des plantes médicinales les plus importantes de la médecine traditionnelle Indienne : l’Ayurveda. Comme de nombreuses espèces adaptogènes, ses pouvoirs sont multiples, mais c’est tout naturellement pour ses propriétés aphrodisiaques et pour sa capacité à augmenter la fertilité qu’elle est plébiscitée, sur tous les continents, depuis des siècles ! Alors que la stérilité, mentale et physique, guette, d’un œil avide, nos civilisations occidentales ou occidentalisées ; que le stress, les psychotropes synthétiques, les médicaments chimiques, l’alimentation cancérigène, la pollution, etc., rendent les êtres humains plus faibles et plus infertiles que jamais ; que le féminin et le masculin sont anéantis insidieusement dès le plus jeune âge ; que le cauchemar des bébés éprouvettes devient presque réalité ; l’Ashwagandha nous invite, quant à elle, à nous reconnecter avec notre énergie vitale et fertile et nous partage ses vertus, afin de nous aider à redévelopper les nôtres. Bien plus qu’un simple aphrodisiaque à « effet immédiat, pour une nuit inoubliable », l’Ashwagandha, offre — littéralement, car Ashwa signifie cheval en sanskrit — la vitalité du cheval ! Elle stimule (entre autres), à long terme, les forces Féminines et Masculines et aide à lutter contre le stress, la fatigue, les insomnies, etc. Bref, s’il y a une plante à libérer des griffes du cartel pharmaceutique, c’est bien l’Ashwagandha  ! 

Ananda Guillet, Président de l’Association Kokopelli 

Le choix de l’Ashwagandha

L’Aswhagandha, symbole de Fertilité

L’Ashwagandha est remarquable de par ses vertus médicinales, mais aussi, de par le symbole qu’elle incarne — tout comme la mythologie liée à Kokopelli — à savoir
celui de la Fertilité et de la Vie.

Aphrodisiaque utilisé depuis la nuit des temps, dans de nombreuses cultures, Withania somnifera est parallèlement largement indiquée pour favoriser la fertilité. 

Elle est une des trois espèces pilier de la médecine traditionnelle Indienne ; l’Ayurveda (« Ayur » signifiant la « Vie », et « Veda » la « Connaissance »). Inscrite parmi les plantes Rasayana Sattviques (élixirs alchimiques regroupant des plantes adaptogènes et anti-stress), elle délivre des substances qui ralentissent le processus de vieillissement, et accroît les énergies mentale et physique. Ses vertus lui ont valu, au Yémen, le nom de « Feuille de la Guérison », « waraq as-sifa » en dialecte Arabe. 

Sa domestication, ou plutôt son asservissement, ne cesse de s’accélérer ces dernières années, car cette espèce n’est pas épargnée par l’industrie pharmaceutique qui pille, synthétise et brevette ses principes actifs ! Et, tout comme pour deux autres plantes fondatrices de la Médecine Traditionnelle de l’Inde, Shatavari (Asparagus racemosus) et Guduchi (Tinospora cordifolia), le cartel en extrait des adjuvants pour l’industrie de la vaccination et ne s’est pas gêné pour la manipuler génétiquement afin de surexprimer ses propriétés remarquables au besoin de la médecine conventionnelle. 

Baies d’Ashwagandha

 « Ces laboratoires, dans la main de l’Industrie, orchestrent, présentement, une non accessibilité totale des ressources médicinales aux peuples de la planète en les privatisant, en les brevetant, en les synthétisant, en les chimérisant — afin de s’enrichir tout en génocidant »

Xochi, fondateur de l’Association Kokopelli

Elle reste inscrite par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) sur la Liste B pour sa « dangerosité » (Liste B : plantes médicinales utilisées traditionnellement, en l’état ou sous forme de préparation, dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs aux bénéfices thérapeutiques attendus). 

Ainsi convoitée par les laboratoires pharmaceutiques et noircie par les autorités sanitaires, nous souhaitons, quant à nous, libérer ses bienfaits. 

L’année dernière, nous avons répondu, à notre manière, à l’urgence sanitaire liée au paludisme, tout en dénonçant les profits abjects générés et entretenus par la mafia pharmaceutique grâce à ce fléau, en distribuant gratuitement plus de 90 000 sachets de semences d’Artemisia annua.

Campagne Cultivons-Nous ! Pour la Libération de l’Artemisia annua !

Artemisia_Annua-0

Cette année 2020, nous distribuons des semences, produites en Ariège, d’Ashwagandha « la guérisseuse ». Elle offre, entre autres, une réelle alternative à la surconsommation, dans les pays occidentaux ou occidentalisés, de psychotropes (anxiolytiques, anti-dépresseurs, somnifères etc.) et de médicaments liés aux troubles sexuels (infertilité, impuissance, perte de désir, etc.).

À l’heure où l’on avale un médicament avec autant de considération qu’une pastille à la menthe, à l’heure où « résoudre » tous les maux est possible en un clic, on prend, toujours plus, de cachets et gélules pour tout et souvent pour rien ; pour dormir, pour contrer la fatigue, pour se calmer, pour se concentrer, pour moins manger, pour taire une émotion dérangeante, pour éliminer une douleur, pour performer auprès de l’être désiré,… On cherche, par cette surconsommation médicamenteuse, à se sentir mieux sans nous préoccuper de la cause. Cela illustre simplement le système de soin actuel. Les Français sont les seconds plus grands consommateurs
d’Europe de psychotropes — psychotropes ? Oui, les anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, etc — ET de
médicaments contre l’impuissance et autres troubles érectiles. L’engrenage est bien huilé ; stress, anxiété et
humeur noire ont pris le dessus sur votre vie au point de vous faire perdre votre désir ? Les anxiolytiques et antidépresseurs sont là pour vous soulager ! Ils auront, par contre, pour effet probable une perte de libido… Mais, pas d’inquiétudes, les pilules bleues et hormones stéroïdiennes en cachet seront là pour retrouver votre
appétit charnel. Vous le voyez vous, le serpent qui se mord… la queue ?

L’impuissance sexuelle ; un business bien juteux ! 
En Europe, selon la pharmacie en ligne Euro Clinix, 40 % des hommes rencontrent occasionnellement des problèmes d’érection, et, selon le British Journal of Urology, le nombre d’hommes concernés doublera en 2025 !

Mieux connaître l’Ashwagandha

Principalement cultivé en Inde avec des dizaines de milliers d’hectares qui lui sont dédiés (près de la moitié des récoltes sont majoritairement exportées vers les USA), Withania somnifera est un petit arbuste robuste, dressé et semi-ligneux. Très rustique et facile à cultiver en annuelle, elle devient vivace dans les climats doux. Elle peut atteindre 1 m de haut et produit des petites fleurs vertes qui laisseront place à une baie orange vif protégée par un calice. Ce sont principalement ses racines, plus grosses à partir de la seconde année de culture, qui sont utilisées en médecine traditionnelle, mais la polyvalence de ses bienfaits se retrouve sur l’ensemble de la plante ; des racines, aux parties végétatives jusqu’aux graines. 

Le nom générique Withania fait référence à Henry Thomas Maire Witham, célèbre Paléobotaniste anglais du 19ème siècle. Son nom d’espèce, somnifera, est composé de deux termes latins « somnus » pour sommeil et « fero » (ferere) pour apporter. Ainsi ce nom d’espèce est en lien avec les propriétés de la plante à induire le sommeil. 

On retrouve des traces écrites de l’utilisation dans la médecine Ayurvédique de l’Ashwagandha dès 1000 ans avant EC : elle est mentionnée dans le Charaka Samhita (traité médical fondamental, datant de l’antiquité védique). Aujourd’hui, elle entre dans la composition d’une centaine de complexes thérapeutiques des trois systèmes de médecine traditionnelle de l’Inde (Unani, Siddha et Ayurveda).

Elle est, parallèlement, nommée Ginseng de l’Inde, de par son caractère adaptogène, similaire au Ginseng (Panax ginseng). Bien que tous deux soient antistress, elle se différencie du Ginseng par ses effets sur le système nerveux. L’Ashwagandha est destinée aux personnes souffrant d’un surmenage général et soulage le stress (en Ayurveda, elle apaise les doshas Vata et Kapha). À l’inverse le Ginseng est bénéfique aux personnes soumises à un stress important et momentané ; il aide à faire face en augmentant la capacité d’adaptation. 

Propriétés et vertus

Son caractère adaptogène est précieux pour soulager un large panel de dérèglements ;
Withania somnifera éloigne la dépression, le stress et l’insomnie et lutte contre les troubles respiratoires passagers (toux, bronchite), comme chroniques (asthme, emphysème). Elle est bénéfique en cas de pathologies immunitaires, y compris le sida et la tuberculose. Ses propriétés régénératrices ralentissent également le vieillissement. 

L’Ashwagandha concentre, particulièrement dans ses racines, de nombreux constituants biologiquement actifs : 15 alcaloïdes et des lactones stéroïdiens, dont les withanolides, qui lui valent de nombreuses propriétés. Ces derniers donnent la spécificité des espèces du genre Withania. Ils sont également présents chez d’autres genres de la famille des Solanacées, mais Withania reste celui qui en offre le plus. 

La Withaférine A — appartenant aux Withanolides — caractérise les vertus extraordinaires de l’Ashwagandha. Ses activités antitumorales, adaptogènes, antistress, antispasmodiques, immunomodulatrices, neuroprotectrices, cardioprotectrices et anticancéreuses ont été validées par la pharmacologie. 

Racine d’Ashwagandha
Feuilles d’Ashwagandha
Fruits d’Ashwagandha

Fertilité, désir et plaisir

L’Ashwagandha intervient dans les troubles de fertilité masculine en réduisant le stress oxydatif tout en augmentant les niveaux de testostérone. Elle agit également sur l’oligospermie, en améliorant la vitalité des spermatozoïdes (augmentation en taille, en nombre et en mobilité).

Ses premières utilisations contre l’impuissance sont millénaires. Elle reste, toujours, largement consommée pour ce trouble.

« En Inde, les vaidyas en préparent encore une potion d’amour afin de susciter les faveurs de l’être désiré. C’est aussi pourquoi, l’Ashwagandha — utilisé parfois avec le Cannabis – est tant prisé dans les rituels Tantriques qui requièrent de maintenir, durablement, une érection. Des rituels Tantriques qui sont, tout autant que les pratiques de l’Ayurvéda, corrélés à des millénaires de traditions empiriques. […] Les Peuples Tribaux de l’Inde préparent, encore de nos jours, une potion contre l’impuissance sexuelle à partir de la racine en poudre mélangée à du lait de chèvre (ratio 3/2.) » 
Xochi, Fondateur de l’Association Kokopelli

Elle est utilisée pour la régénération et la tonicité du système reproducteur féminin. Elle favorise le ré-équilibrage hormonal : calme les effets de la ménopause, apaise les bouffées de chaleur, régule les cycles menstruels et les douleurs associées. 

La racine est utilisée pour son action stimulante sur la fonction sexuelle féminine. Consommée régulièrement elle apporte aux femmes une expérience sexuelle améliorée, avec une excitation plus rapide, une lubrification plus importante, et une intensité orgasmique plus forte. Ainsi elle renforce la libido chez les femmes, mais également chez les hommes (le nom Ashwagandha fait d’ailleurs allusion, en Sanskrit, à la force du cheval).

Antistress

L’anxiété est une conséquence d’un mode de vie stressant, ou, d’événements que nous ne parvenons pas à gérer. Les aides extérieures — produits de synthèse ou plantes médicinales — sont des béquilles qui nous aident au quotidien, mais ne traitent en aucun cas les problèmes de fond.

L’action positive de l’Ashwagandha, contre le stress, est directement liée à son caractère adaptogène. La consommation de teinture mère induit une diminution du taux de cortisol (hormone du stress) entrainant ainsi une réduction considérable des symptômes du stress.

Cette plante est vivement conseillée lors de troubles du sommeil — rappelons que somnifera signifie « apporte le sommeil ». L’extrait des racines (racines séchées en poudre) améliore la qualité du sommeil et soulage l’anxiété. La présence de triéthylène glycol dans les feuilles de la plante favorise la détente et le sommeil. 

Son rôle est inverse à l’effet d’un sédatif. Withania somnifera agit directement sur le système nerveux en le rééquilibrant. Le retour du corps et de l’esprit au calme aide à l’endormissement. Un sédatif aura pour seul résultat de masquer les effets du stress et de provoquer chimiquement le sommeil. 

Le caractère apaisant de cette plante est tout aussi bénéfique aux enfants. Il a été prouvé, chez des enfants diagnostiqués d’un TDAH (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), que la consommation d’extrait de racine diminue les symptômes d’anxiété et d’hypersensibilité. Aux doses thérapeutiques préconisées, aucun effet indésirable n’a été observé, quel que soit l’âge de la personne.

Un anti-dégénérateur

L’Ashwagandha protège les neurones de la dégénérescence qu’elle soit attendue (comme dans le cas de la vieillesse), ou bien maladive (comme pour Alzheimer et Parkinson) : elle a, bel et bien un effet limitant sur les dysfonctionnements du système GABAergique (1).

(1) Système GABAergique : le GABA (acide gamma-aminobutyrique) est un neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central qui a pour fonction de diminuer l’activité nerveuse des neurones sur lesquels il se fixe. Ainsi, il apparaît qu’un dysfonctionnement du système GABAergique est à l’origine de nombreux troubles du système nerveux. Alors qu’une hyperactivité de ce système est associée à la schizophrénie, une hypoactivité peut provoquer des crises d’épilepsie, d’anxiété, des états dépressifs ainsi que des troubles du sommeil. 

Calendrier des semis

L’espèce Withania somnifera possède un avantage considérable sur d’autres plantes aphrodisiaques et adaptogènes très réputées telles que le Ginseng : elle se cultive très aisément dans tous les jardins de la planète en plante annuelle ou, dans les climats doux et chauds, en plante vivace. 

Chaque baie contient de 18 à 24 semences. Un seul gramme représente jusqu’à 600 semences. La durée germinative de celles-ci est d’environ 5 ans. 

Etapes culturales :

Semences d’Aswhagandha

Préparez votre substrat en mélangeant du terreau à semis bio avec un peu de sable puis humidifiez le progressivement jusqu’à obtenir un mélange homogène, humide sans non plus être détrempé. Remplissez vos clayettes ou vos godets puis tassez légèrement. Disposez ensuite vos semences d’Ashwagandha, une à une, sur le terreau et pressez-les légèrement sans les recouvrir.

Placez vos semis sous un abri bien lumineux à une température d’environ 25 °C. Une lumière continue favorisera la germination. En effet, les graines de Withania somnifera ont besoin de lumière directe pour germer. Gardez votre substrat humide en brumisant régulièrement jusqu’à la levée.

Repiquage

Plants d’Ashwagandha

Lorsque les 4 premières feuilles se sont développées, les plantules peuvent être repiquées en pot ou en godet individuel. Une fois que ces jeunes plants atteignent une hauteur de 10 à 15 cm et que les dernières gelées sont passées, ils peuvent être transplantés en pleine terre en enterrant la tige jusqu’aux premières feuilles. 

Pensez à humidifier la motte avant le repiquage qui s’effectue, à raison d’un plant tous les 70 cm à 1 m en tout sens. 

La plante est habituée à la chaleur et supporte facilement le plein soleil. De plus, ses besoins en eau sont faibles lorsqu’elle est bien établie. Nous conseillons tout de même de pailler ou mulcher les plants afin d’éviter un enherbement trop important et de préserver l’humidité et la microbiologie du sol. Cette méthode permet également de limiter les arrosages. 

Attention : Withania somnifera doit être strictement cultivée selon des pratiques culturales non toxiques car c’est un bio-accumulateur très puissant – qui va donc intégrer dans ses tissus tous les contaminants du sol.

Infos récoltes feuilles et fruits

Les baies, bien qu’attrayantes, ne sont pas comestibles.
Pour la réalisation de teintures mères à base de feuilles fraiches ou de fruits d’Ashwagandha,
nous conseillons de les récolter lorsque la plante est bien établie et ses fruits bien mûrs, à la fin de l’été.
Pensez à laisser en place quelques plants pour la production de semences !

Ashwagandha à la fin de l’été
Récolte de baies d’Ashwagandha
Baie d’Ashwagandha dans son calice

Production de semences

Les semences contenues à l’intérieur peuvent ensuite être extraites. Pour cela, placez les fruits dans un robot mixeur ou blender, ajoutez un peu d’eau (assez pour recouvrir toutes les baies), et démarrez le mixeur à faible vitesse. Le but est d’ouvrir les fruits afin que les semences puissent sortir. Vous obtenez alors un jus rouge-orangé avec les semences entières et des débris de peau. 

Extraction des semences d'Ashwagandha
Extraction des semences d’Ashwagandha

Versez ensuite ce jus dans un grand contenant (seau ou autre) et remplissez le d’eau. Mélangez énergiquement et attendez que les semences se séparent : les graines vides ou immatures ainsi que les débris flotteront à la surface et les bonnes couleront au fond. 

Videz délicatement le surnageant (mauvaises semences et débris de peau) et répétez cette étape une deuxième fois. 

La quantité de semences flottantes peut être assez importante. 

Séchage des semences d'Ashwagandha
Séchage des semences d’Ashwagandha

Les semences du fond sont récupérées à l’aide d’une passoire puis mises à sécher dans un plat en verre ou en porcelaine. Conservez-les à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’humidité.

Infos récolte racines

Afin de faire bon usage des qualités thérapeutiques de l’Ashwagandha, nous conseillons de récolter les racines à l’automne, après la floraison. Nettoyez les puis placez les dans un endroit bien sec et ventilé. Une fois ces racines bien sèches, elles peuvent être moulues au fur et à mesure des besoins.


Hors la Loi

Cet article est destiné à exposer le statut juridique de la plante Withania somnifera

Pour rappel, toutes les plantes médicinales inscrites au sein de la pharmacopée, à l’exception d’une liste de 148 substances de la liste A (article D. 4211-11 du Code de la santé publique), ne peuvent pas être vendues par des non-pharmaciens. Leur vente est même punie de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende au titre de l’exercice illégal de la profession de pharmacien, en application des articles L. 4211 5° et L. 4223-1 du Code de la santé publique. De plus, cette infraction est punie de la peine complémentaire de fermeture, pour une durée de cinq ans au plus, de l’établissement dans lequel l’infraction a été commise.

L’Ashwagandha (Withania somnifera) est inscrite au sein de la liste B des plantes médicinales de la Pharmacopée française. Cette liste regroupe des « plantes médicinales utilisées traditionnellement en l’état ou sous forme de préparation dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu ». Ces plantes sont donc considérées comme dangereuses et les pharmaciens eux-mêmes ne peuvent les vendre en l’état ni en préparations officinales.

En outre, contrairement à certaines plantes de la liste A, ces plantes ne peuvent pas non plus être vendues sous forme de compléments alimentaires (article D. 4211-12 du Code de la santé publique).

En France, l’Ashwagandha est donc interdite à la vente par les pharmaciens et par les non-pharmaciens sous toutes ses formes et sa vente est lourdement sanctionnée.

Pour l’instant, l’Ashwagandha ne figure pas non plus dans la Pharmacopée européenne. Comme en matière de médicament tout ce qui n’est pas autorisé est interdit, l’Ashwagandha est donc pour l’instant interdite pour des usages de santé dans tous les États parties de la Convention relative à l’élaboration d’une pharmacopée européenne du 22 juillet 1964, c’est-à-dire les États de l’Union et d’autres États parties, sous réserve qu’aucun État n’ait autorisé la plante par la voie d’une pharmacopée nationale. 

Cependant, les choses pourraient évoluer. L’Ashwagandha est en effet en cours d’inscription au sein de la Pharmacopée européenne. Or, les dispositions de la Pharmacopée européenne sont directement applicables. Cela ressort de la Convention précitée et de la Directive 2001/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 novembre 2001. En application de cette directive, la pharmacopée européenne a été intégrée au droit interne et l’article L. 5112-1 du Code de la santé publique prévoit que « la pharmacopée comprend les textes de la pharmacopée européenne et ceux de la pharmacopée française ».

Que se passera-t-il donc si la pharmacopée européenne considère que les effets indésirables potentiels sont inférieurs au bénéfice thérapeutique attendu, en contradiction avec l’inscription de la plante dans la liste B des plantes médicinales de la pharmacopée française ?

Le principe de primauté du droit de l’Union (Cour de justice du 15 juillet 1964, Costa contre E.N.E.L., 6-64) implique que si une règle nationale est contraire à une disposition européenne, les autorités des États membres doivent appliquer la disposition européenne. Par suite, si la monographie européenne de l’Ashwagandha, c’est-à-dire la description botanique de la plante, de ses usages traditionnels et thérapeutiques, de ses activités biologiques et pharmacologiques,reconnaît son absence de toxicité en l’état ou sous forme de préparation officinale, la pharmacopée française devrait être modifiée pour permettre ces usages et l’Ashwagandha pourrait alors être vendue en France. Cependant, seuls les pharmaciens pourront la vendre, en application de l’article L. 4211 5° du Code de la santé publique.

C’est la Commission européenne de Pharmacopée qui en décidera. Pour l’instant, le principe de l’inscription de la plante vient juste d’être accepté mais aucun travail d’analyse sur la plante n’a débuté. Lorsque le projet de monographie sera terminé, il sera publié sur le site de la Direction européenne de la qualité du médicament et des soins de santé. Il faudra alors saisir cette opportunité pour déposer des commentaires sur ce projet et mettre en avant les prodigieux usages traditionnels et thérapeutiques de cette plante.

N’oublions cependant pas que l’inscription de l’Ashwagandha au sein de la Pharmacopée européenne a peut-être pour objet, non de permettre la vente de la plante en vrac ou sous forme de préparation traditionnelle, mais de permettre sa vente sous forme de spécialité pharmaceutique. Auquel cas, il s’agira d’un médicament préparé à l’avance dont la substance active serait issue de l’Ashwagandhaet dont la mise sur le marché dépendra de la délivrance d’une autorisation de mise sur le marché. La nécessité d’identification de cette seule molécule active est en contradiction avec les pratiques de la médecine traditionnelle, basée sur des plantes dont les molécules actives se comptent par dizaines et agissent en synergie.

Ainsi, le statut juridique de l’Ashwagandha pourrait évoluer dans les années à venir et elle sera peut-être bientôt utilisée à des fins de « santé », sous formes controlées. Parmi ces hypothèses, une chose est sure, si la vente de préparations pharmaceutiques est autorisée, cela ouvrira un business encore plus lucratif autour de l’Ashwagandha, mais ne promettra, en aucun cas la libération de son usage par et pour tous.

Ces états juridiques nous ont été fournis par le cabinet d’avocats Artemisia.

Article de fond

Pour aller plus loin, nous vous recommandons cet article de fond, signé par Xochi, fondateur de l’Association Kokopelli.

L’Ashwagandha : une pharmacopia millénaire, naturelle et très puissante

L’Ashwagandha : une pharmacopia millénaire, naturelle et très puissante

Sommaire [Cacher]

Withania somnifera fait partie de la Famille des Solanacées. Le genre Withania comprend 23 espèces réparties autour du bassin Méditerranéen, en Afrique et dans l’Asie du sud-ouest. L’un de ses noms Sanskrits, “Ashwagandha”, signifie l’odeur du cheval – ashva/cheval et gandha/odeur – de par l’intense parfum exsudé par les racines de cette espèce médicinale, l’une des plus fondamentales, depuis des milliers d’années, dans la Médecine Traditionnelle Ayurvédique de l’Inde. L’Ashwagandha est également appelée le Ginseng de l’Inde et la Cerise d’hiver de l’Inde – et également la Présure de l’Inde car on s’en sert pour cailler le lait. Elle fait partie de la classe des plantes dites “Rasayana Sattviques” – à savoir des élixirs alchimiques. Dans l’Ayurvéda, la plupart des plantes Rasayana sont des plantes adaptogènes et anti-stress. Selon Acharya Sushruta, le célèbre chirurgien de l’antiquité, co-fondateur de l’Ayurveda et auteur du Suśruta-saṃhitā, les Rasayana sont des substances qui ralentissent le processus de vieillissement, accroissent l’énergie mentale et physique et donc la longévité. Au Yemen, elle est nommée, dans un dialecte Arabe, “waraq as-sifa”, à savoir “la feuille de la guérison”.

Kumarasamy [1] a émis l’hypothèse, en 1985, que certaines caractéristiques de Withania somnifera pouvaient correspondre à la racine miraculeuse, “Jangida”, célébrée dans les écritures Védiques – particulièrement l’Atharvaveda – comme une panacée universelle, une amulette, une substance magique et un aphrodisiaque. Withania somnifera a, également, été décrit dans la Materia Medica de Dioscoride, en l’an 78, et certains auteurs considèrent, ainsi, qu’elle représente le mystérieux “halacacabon” et le non moins mystérieux “strychnos”, une plante psychoactive légendaire de la Grèce – cette explication étant d’autant plus plausible que la Médecine Grecque est l’héritière de la Médecine Ayurvédique.

Aujourd’hui, personne ne connaît l’antiquité de la source de la Médecine Ayurvédique. Platon, dans ses Dialogues, mentionne deux civilisations antiques, 9000 ans environ avant son temps – à savoir 9600 ans avant l’Ere Commune. Ce fut la fin du dénommé “petit âge glaciaire” provoquée par la chute réchauffante d’un astéroïde – donc il y a 11 600 années de cela – qui fit monter le niveau des océans de quelque 100 mètres ! D’ailleurs, les deux civilisations antiques mentionnées par le philosophe Platon – qui manifestement n’était pas un paillard fêtard du bar – en furent intégralement détruites de même que la Culture Clovis en Amérique du nord. C’est aussi pourquoi les archéologues découvrent des vestiges de villages engloutis proches des côtes Européennes, par exemple, et remontant à cette période. C’est aussi pourquoi de très nombreuses “mythologies” évoquent un Déluge. Mais un Déluge de feu, et d’eau, ainsi que le mentionne l’épopée de Gilgamesh : les Anunnaki enflammèrent la Terre toute entière et les flots recouvrirent les montagnes. Une forme de “crise” géologique et atmosphérique à l’encontre de laquelle les taxes anti-carbone s’avèreraient totalement impuissantes! D’ailleurs, les dernières publications scientifiques très récentes, concernant la fin du petit âge glaciaire, émettent l’hypothèse que la quasi-totalité des forêts de l’hémisphère nord furent incendiées – ce qui fait beaucoup de carbone.

Withania somnifera est également utilisé dans les deux autres systèmes de Médecine Traditionnelle en Inde, l’Unani et le Siddha. Dans le système Unani, elle se nomme “Asgand” et il en existe deux types, “Asgand Nagori” et “Asgand Dakani” – l’un avec une forme possédant une racine noueuse, plus particulièrement dans la Vallée de l’Hindus, et l’autre avec une forme possédant une racine beaucoup plus charnue, plus particulièrement dans le Punjab et le Rajasthan. Dans le langage Dravidien, elle se nomme “Amkuram kizhangu”. Withania somnifera entre dans la composition d’une centaine de complexes thérapeutiques des trois systèmes de médecine traditionnelle de l’Inde.

En Inde, la surface cultivée pour l’Ashwagandha représente environ 11 000 hectares – dont 4000 hectares dans les terres arides du Madhya Pradesh – pour la consommation nationale (environ 10 000 tonnes) et pour l’exportation vers les USA, principalement, mais aussi vers la Chine et l’Australie.

L’Ashwagandha est une pharmacopée naturelle et très puissante qui possède un spectre impressionnant de propriétés médicinales : adaptogènes, aphrodisiaques, anti-inflammatoires, anti-tumorales, anti-stress, anti-cancéreuses, anti-oxydantes, immuno-modulatrices, hématopoïétiques, régénératrices, anti-bactériennes, anti-microbiennes, anti-pyrétiques, diurétiques, cardio-protectrices, neuro-protectrices, anxiolytiques, astringentes, fébrifuges, anti-arthritiques, etc.

L’Ashwagandha est réputé plus puissant que l’hydrocortisone pour soulager la polyarthrite rhumatoïde. « L’Ashwagandha, un adaptogène primordial, est spécifique pour un large éventail de pathologies incluant l’inflammation arthritique, l’anxiété, l’insomnie, les troubles respiratoires (asthme, bronchite, toux et emphysème), les troubles nerveux, les problèmes sexuels (en particulier l’impuissance chez les hommes et la stérilité chez les hommes et chez les femmes). Il s’ensuit qu’il peut être considéré pour toutes les pathologies immunitaires incluant la tuberculose, le sida, les maladies respiratoires chroniques, les symptômes de dégénération corrélés, vieillesse, les problèmes de croissance juvénile, les maladies neurologiques chroniques (nervosité, anxiété, dépression, insomnie), une faible digestion, la rétention de fluides provoquée par un métabolisme déficient et, enfin, ce qui n’est pas des moindres, la faiblesse de libido… Il possède une influence positive sur les systèmes endocrinien, cardiopulmonaire et nerveux central ». Donald Yance. “Adaptogens in Medical Herbalism”.

L’Ashwagandha : un laboratoire botanique très diversifié qui suscite les convoitises des grands laboratoires pharmacratiques

Des analyses pharmacologiques ont révélé la présence d’une pléthore de constituants biologiquement actifs dans ses racines : des alcaloïdes (isopellertiérine, anférine, pipéridine, somniférine, pyrazole, pyrrolidine, somnine, somniférinine, withananine, pseudo-withanine, tropine, pseudo-tropine, 3-a-gloyloxytropane, choline, cuscohygrine), beaucoup de fer, des lactones stéroïdiens (withanolides, withaférines), des saponines, des withanolides… C’est la prévalence prépondérante de dizaines de  withanolides qui est estimée fonder les propriétés médicinales extraordinaires de cette espèce – ainsi que de celles de Withania coagulans et des autres espèces de Withania.[7] [8] Les withanolides sont très proches – quant à leur action et apparence – des ginsenosides, le principe actif de Panax ginseng.

Les withanolides sont présents, également, dans 25 autres genres de la Famille des Solanacées : Datura, Mandragora [28], Jaborosa [17], Acnitus, Nicandra [30] [32], Lycium, etc. Ils le sont, aussi, dans les Familles des Lamiacées [36] (Ajuga parviflora), des Myrtacées (Eucalyptus globulus) et des Taccacées (Tacca chantrieri) – ainsi que dans certains organismes marins (tel que le genre Minabea) – mais, à ce jour, ce sont les espèces du genre Withania qui en contiennent le plus dans la Nature. Les withanolides sont réputés être anti-tumorales, anti-inflammatoires, cytotoxiques, etc.

La Withaférine A a été pharmacologiquement validée quant à ses activités anti-tumorales, adaptogènes, anti-stress, anti-spasmodiques, immuno-modulatrices, neuroprotectrices, cardioprotectrices et anticancéreuses. [22]

Les acides aminés libres découverts dans les racines de Withania somnifera incluent, à ce jour : l’acide aspartique, la glycine, la tyrosine, l’alanine, la proline, le tryptophan, l’acide glutamique et la cystine.

Fleurs de Withania somnifera

Une analyse pharmacologique de 2010 a mis, également, en exergue la présence d’une soixantaine de constituants majeurs et mineurs dans les feuilles de Withania somnifera. [10] Les feuilles contiennent de nombreuses withanolides, des acides aminés libres, des alcaloïdes, de l’acide chlorogénique, des glycosides, des tannins, des flavonoïdes. [65] Quant aux baies, elles contiennent des tannins, des flavonoïdes et une foultitude d’acides aminés libres incluant, à ce jour : la proline, la valine, la tyrosine, l’alanine, la glycine, l’hydroxyproline, l’acide aspartique, l’acide glutamique, la cystéine et la cystine.

Les tiges contiennent de la scopolétine, une substance médicinale que l’on retrouve dans l’Ortie, dans Artemisia scoparia, et dans le genre Scopalia de la Famille des Solanacées.

Une recherche, de 2004, a étudié les variations considérables dans les constituants de différents écotypes de Withania somnifera provenant de diverses régions de l’Inde. [4] Deux études plus récentes, de 2017 et de 2011 – portant respectivement sur 75 et 53 écotypes de l’Inde – ont réalisé des analyses pharmacologiques [5]  [6] afin de déterminer le pourcentage en alcaloïdes, withanolide, withaférine A, withanolide A, et 12 deoxywithastramonolide, dans leurs feuilles et racines. Une étude encore plus récente [3], publiée en janvier 2018, a mis en exergue la variabilité génétique au sein de 25 écotypes provenant de diverses régions de l’Inde afin de sélectionner les écotypes les plus résistants, médicinaux, productifs, etc, à des fins d’amélioration… et de créations variétales.

L’agronomie et la génétique mortifères sont, en effet, en processus de “domestication accélérée” de Withania somnifera qui intéresse considérablement la Pharmacratie de par la capacité d’en synthétiser de multiples substances et même d’en extraire des adjuvants pour l’industrie de la vaccination.

L’industrie de la vaccination est une industrie génocidaire prospère, et exponentiellement croissante, grâce à la corruption, de très nombreux Valets d’Etat par les multinationales de la Terreur Pharmacratique.

Des brevets ont été récemment obtenus [11]  [12]  [13] afin d’extraire de cette espèce de nouveaux adjuvants botaniques vaccinaux, considérés comme plus efficaces que les adjuvants conventionnels, au bénéfice de l’industrie des vaccins pour la méningite, la polio, la malaria, la tuberculose, la diphtérie, l’hépatite, etc…

dont l’objectif réel est de faire perdurer, ad vitam eternam, toutes ces pathologies… Lorsque les sujets vaccinés n’en meurent pas très rapidement.

L’Industrie Pharmacratique finance, depuis quelques dizaines d’années, – 400 études cliniques ou en laboratoire publiées déjà en 2011, seulement pour l’Ashwagandha – une pléthore de recherches portant sur les immuno-modulateurs utilisés depuis l’aube de l’humanité et qui seraient potentiellement des adjuvants botaniques vaccinaux. Il en est ainsi, par exemple, pour trois des flambeaux de la Médecine Traditionnelle de l’Inde : Ashwagandha, Shatavari (Asparagus racemosus) et Guduchi (Tinospora cordifolia) [9] ou, encore, des espèces botaniques très réputées dans la Médecine Traditionnelle Chinoise  telles que Panax Ginseng, Scutellaria baikalensis, Pueraria lobata, Astragalus membranaceus, Verbena officinalis, Isatis Tinctoria, etc.

Les instituts Français de recherches, financés par les fonds publics, ne sont pas en reste de brevetage, comme  à l’accoutumée. Le CNRS a déposé cinq brevets concernant Withania somnifera. Le premier brevet fut obtenu, en 2015, pour traiter ou prévenir les amyloïdopathies, incluant la maladie d’Alzheimer, à partir d’une substance extraite de l’Ashwagandha. [26] Un second brevet déposé par le CNRS concerne une substance extraite de Withania somnifera pour traiter les alpha-synucléinopathies. [29] Un troisième brevet concerne une substance extraite de Withania somnifera pour traiter les pathologies de démyélinisation. [31] Un quatrième brevet concerne les processus d’extraction de Withania somnifera. [27] Un cinquième brevet concerne le traitement des maladies neuro-musculaires.  [33] La même équipe, qui a déposé ces brevets, travaille également sur des processus industriels d’extraction de substances d’autres espèces de la Médecine Ayurvédique, telles qu’Emblica officinalis et Bacopa monnieri – afin de traiter les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.

La domestication de l’Ashwagandha a été très accélérée, ces dernières années, puisque la Pharmacratie en est à la phase de chimérisation: en effet, cette espèce a été génétiquement manipulée, dans ses voies biosynthétiques des terpénoïdes, afin d’en augmenter le taux de withanolides – pour les besoins de l’Industrie. Pour citer l’auteur : « Withania somnifera, communément connue sous le nom d’Ashwagandha, est très réputé dans la Médecine Traditionnelle de l’Inde, en grande partie en raison de la présence de  certains phytocomposants, à savoir des lactones stéroïdiens collectivement dénommés withanolides telles que la withanolide A, la withaférine A et la withanone. Ces withanolides possèdent diverses propriétés pharmacologiques et constituent de potentiels candidats pour des remèdes à haute valeur. Afin d’honorer la demande sans cesse croissante de ces composés, la manipulation génétique des cellules d’une plante offre une alternative viable. Dans cette étude, une enzyme-clé, dans les voies biosynthétiques des terpénoïdes, à savoir la squalène synthétase, a été surexprimée chez Withania somnifera avec Agrobacterium tumefaciens  comme vecteur de chimérisation » [25]

Une étude de 2015, réalisée en Inde, met en valeur que le Withania somnifera chimérique a pu produire 1,5 à 2 fois plus dewithanolides, dans l’ensemble, mais 4 à 4,5 fois plus de Withaférine A et de Withanolide A dans les tissus foliaires des plantes.Pour citer l’auteur : « Ces découvertes prouvent que les manipulations génétiques des voies biosynthétiques des terpénoïdes, chez Withania somnifera, génèrent une production accrue de withanolides tout en pourvoyant des connaissances quant à de telles voies métaboliques dans le but de les chimériser afin d’améliorer le contenu pharmacologique de différentes plantes médicinales importantes  » [24].

C’est rondement formulé: le but des chiméristes est de chimériser des plantes médicinales puissantes et pluri-millénaires pour en augmenter le contenu “actif” commercialisable par l’Industrie Pharmacratique et en faire des remèdes “à haute valeur”. Tout va bien ? L’Ashwagandha est, en effet, un laboratoire botanique très diversifié qui suscite de très intenses convoitises de la part des très gros laboratoires pharmacratiques. Ces laboratoires, dans la main de l’Industrie, orchestrent, présentement, une non-accessibilité totale des ressources médicinales aux Peuples de la planète en les privatisant, en les brevetant, en les synthétisant, en les chimérisant – afin de s’enrichir tout en génocidant.

Un aphrodisiaque détonnant !

Withania somnifera est l’un des aphrodisiaques les plus réputés de la planète et il est prouvé, depuis l’aube des premières écritures, 

– et avec moult confirmations, validations et sur-preuves analytiques et pharmacologiques linéaires, cartésiennes et récentes pour tous les tristounets que la Nature, en soi, ne fait pas érecter – 

qu’il renforce la libido chez les femmes [45] tout autant que chez les hommes. Le nom Ashwagandha évoque, d’ailleurs, le fait que cette espèce médicinale confère la force du cheval – et aux mâles en particulier de par ses qualités aphrodisiaques.

Une étude réalisée en Inde, en 2010 [2], par Ahmad MK et Al., analysa les résultats cliniques obtenus avec 75 hommes souffrant de stérilité. Le traitement avec Withania somnifera augmenta le nombre et la mobilité des spermatozoïdes, réduisit le stress oxydatif, augmenta les niveaux de testostérone, d’hormone lutéinisante (LH) et réduisit les niveaux d’hormone folliculostimulante (FSH) et de prolactine (PLR).

Une autre étude réalisée en Inde, en 2012, [44] impliqua 42 hommes souffrant d’oligospermie. Au bout de 90 jours de prise de Withania somnifera, ces hommes bénéficièrent d’un accroissement de 167% de leurs spermatozoïdes, de 53% en volume de sperme et de 57% de mobilité des spermatozoïdes.

Une étude de Kumar A et al., en 2015, a mis en exergue que Withania somnifera rétablissait l’intégrité du sperme de rats après une période de toxicité induite, par de l’arsenic, dans leurs testicules. [14]

Une étude de 2016 [62] réalisée sur des rats répartis en cinq groupes – témoin, Viagra, Withania somnifera, Mucuna pruriens et Tribulus terrestris – a mis en valeur que ces trois espèces Ayurvédiques amélioraient considérablement la fonction sexuelle de ces animaux. Tribulus terrestris décrocha la palme du meilleur aphrodisiaque – chez les rats du moins.

Les Peuples Tribaux de l’Inde préparent, encore de nos jours, une potion contre l’impuissance sexuelle à partir de la racine pulvérisée et du lait de chèvre, dans un ratio 3/2. Ils considèrent, également, que les semences de Withania somnifera possèdent une influence narcotique.

C’est pourquoi Sushruta considérait l’Ashwagandha comme un “vajikarana”, un aphrodisiaque insurpassable. En Inde, les vaidyas en préparent encore une potion d’amour afin de susciter les faveurs de l’être désiré. C’est aussi pourquoi, l’Ashwagandha – utilisé parfois avec le Cannabis – est tant prisé dans les rituels Tantriques qui requièrent de maintenir, durablement, une érection. Des rituels Tantriques qui sont, tout autant que les pratiques de l’Ayurvéda, corrélés à des millénaires de traditions empiriques – ce qui permet, d’office, d’éliminer les suspicions de fake-news et de rumeurs dangereuses pour la salubrité publique. L’Ashwagandha pousse, naturellement, même dans les régions les plus arides de l’Afrique et de l’Inde – lorsqu’il n’est pas en extinction comme au Rajasthan –  ou bien, tout simplement, il est cultivé dans les jardins ou en plein champ, tout comme des aubergines.

Arrive-t-on à “imaginer” que tous les mâles orgasmiquement handicapés de la planète aient recours – dans les populations pharmaceutisées – au citrate de sildénafil, un perturbateur des cycles biologiques de toute la Biosphère ? Arrive-t-on à “conceptualiser” que l’Ashwagandha a été utilisé comme aphrodisiaque , gratuitement, depuis des milliers d’années ?

Arrive-t-on à “imaginer” que l’Ashwagandha soit une plante interdite, en France, par les Autorités, à savoir par les technocrates corrompus de l’Etat ?

Les idiots utiles du Système vont prétendre qu’elle n’est pas interdite puisqu’elle est inscrite par l’ANSM [54] sur “La liste B des plantes médicinales utilisées traditionnellement, en l’état ou sous forme de préparation, dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu”. En date du 14 octobre 2014, des technocrates grisaillous de l’ANSM, soudoyés par l’Industrie, ont voté pour que cette espèce médicinale reste en liste B de par sa très haute dangerosité. [55]

Arrive-t-on à “imaginer” que l’Ashwagandha soit interdit en France alors que les Instituts de Recherche, financés par les fonds publics, s’en goinfrent de brevets – en mode biopiratage – au service subséquent des laboratoires et des multinationales de la Pharmacratie ? Pour la fabrication de leurs vaccins, qui plus est !

Il est à noter, d’ailleurs, que les trois espèces médicinales Ayurvédiques pressenties comme des adjuvants botaniques vaccinaux potentiels, et investiguées par Guillaume Arcile et son équipe du CNRS, sont soit, interdite – Asparagus racemosus – soit, sur la Liste B des plantes dangereuses – Withania somnifera et Tinospora cordifolia. Sont-ce des coïncidences ? Est-il normal que toutes les recherches de cette équipe du CNRS ne soient publiées qu’en anglais ?

En tout cas, cette interdiction n’a pas l’air de déranger, le moins du monde, la multinationale Amazon qui distribue même, en France, du Withania certifié bio. [56] La multinationale Amazon est-elle consciente qu’elle distribue une substance traditionnelle et médicinale strictement interdite par les Autorités Françaises, de par son extrême dangerosité, et que cet acte constitue donc un exercice illégal de la Pharmacie ?

Tout cela ne serait-il pas une gigantesque farce – au détriment des Peuples – lorsque l’on découvre que l’une des chaînes de télévision les plus “populaires” des USA, FoxNews, présente, en mars 2017, six minutes entières de louanges dithyrambiques vis à vis de l’Ashwagandha : « Une étude-pilote remarquable, de 2015, sur la fonction sexuelle féminine, a découvert que, parmi 50 femmes, celles qui consommaient de la racine d’Ashwagandha faisaient l’expérience d’une fonction sexuelle améliorée, d’une excitation plus rapide, d’une lubrification plus coulante, d’orgasmes plus intenses et d’une plus grande satisfaction sexuelle générale. Alors que les industries pharmaceutiques continuent de s’engouffrer dans le marché du “Viagra féminin”, l’Ashwagandha semble bien honorer sa réputation – en cochant toutes les cases ». [57]

Le fait que Withania somnifera puisse cocher “toutes les cases féminines” de la béatitude sexuelle, en décochant ses flèches aphrodisiaques, n’est sans doute pas un langage à la mode citoyenne en cette période qui voit la Presse, à la solde de Drahi et du complexe militaro-industriel, partir en croisade pour la “Libération de la Femme” – pendant que les roitelets au Pouvoir installent, bien tranquillement, leur dictature pathétique. Il est vrai que le refroidissement climatique global avéré – que j’avais annoncé dans mes articles de 2009 [58]  [59] – est tel qu’il est difficile pour la presse aux ordres de trop l’ouvrir sur le réchauffement climatique anthropique tant galvaudé.  La “Libération de la Femme” constitue, ainsi, en cette période de refroidissement global non anthropique, une sorte de “snow job”, un écran de fumée neigeuse pour cacher la misère du génocide. La Presse aux Ordres a abandonné la propagande du climat – pas franchement adaptée à la situation – pour orchestrer une nouvelle propagande du climax… féminin. Une propagande de réchauffement qui en chasse une autre… Espérons que le Réchauffement Climaxique Féminin sera tout autant non-anthropique que le Non-Réchauffement Atmosphérique !  – qui s’en fut en trop de piques pour être crédible de l’anthropique.  On vit une époque formidable. 

Le fondement de la libération sexuelle des Femmes, c’est la liberté d’accès à toutes les plantes médicinales, aphrodisiaques et visionnaires de la Biosphère Gaïenne – et tout d’abord la liberté d’accès à la connaissance même de leur existence.

La libération de ces plantes médicinales, aphrodisiaques et visionnaires signe l’arrêt de mort intégral du système patriarcal et monothéiste fondé – depuis 2700 ans et des poussières – sur la haine de la Vie, sur la haine de la Nature, sur la haine de la Femme – en bref, sur la haine de Gaïa, la Mère. [60]  [61]

Un remède antipaludique

Dikasso D et al., en 2006, ont mis en valeur l’activité antipaludique de Withania somnifera à l’encontre du parasite Plasmodium berghei. [19] Son usage antipaludique a été consigné, en Ethiopie, avec des décoctions de racines. [20]

Kirira et al., en 2006, ont analysé en laboratoire l’activité antipaludique de dix espèces utilisées afin de valider leur usage, par les tradipraticiens, dans les districts de Meru et Kilifi – dont le Neem, Azadirachta indica, et Acacia nilotica[18] En Turquie, Zerihun Teklemariam Dame et al., en 2012, ont mis en valeur l’activité antipaludique des feuilles de Withania somnifera. [23]

Une étude de terrain, en Ethiopie chez le Peuple Konso, portant sur les plantes traditionnelles utilisées contre la malaria a mis en prépondérance, au travers des interviews, trois espèces principales : Withania somnifera, Moringa stenopetala et Vernonia amygdalina[21]

Un narcotique

En Arabe, le Withania somnifera est appelé “saykaran” – qui est également le nom vernaculaire attribué à Hyoscyamus muticus. Cette appellation est sans doute corrélée au verbe “sakira”, signifiant être intoxiqué.

Si le nom Assyrien “timbutti eqli” correspond bien à Withania somnifera – selon la traduction de Thompson en 1949 – il semble alors que cette espèce médicinale était utilisée dans l’ancienne Mésopotamie comme narcotique. Son autre nom Assyrien, “harhumbashir”, signifie corail rouge, en raison de ses petits fruits rouges encapsulés dans leur calice.

Selon Goodman et Ghafoor, en 1992, les feuilles de l’espèce Withania coagulans sont fumées au Pakistan comme narcotique.

Dans sa “Flore de l’Algérie”, publiée en 1890, le Docteur Trabut, de l’hôpital Mustapha, décrit le Withania frutescens aux baies vertes – et que l’on retrouve jusque dans le sud de l’Espagne – en sus du Withania somnifera qu’il considérait comme plus efficace que l’opium pour induire le sommeil chez les patients souffrant d’alcoolisme, de tuberculose ou de dyspnée.

Un neuro-régénérateur

Sur le plan de l’activité adaptogène, le Withania somnifera est très proche des divers Ginsengs utilisés depuis des milliers d’années : Panax ginseng en Asia, Panax quinquefolius en Amérique du nord et Eleutherococcus senticosus en Sibérie. Et c’est pour cela qu’il est parfois nommé le Ginseng de l’Inde.

Une étude de 2003 a mis en valeur son activité anti-stress [38] et de nombreuses études ont mis en exergue son activité médicinale à l’encontre des maladies d’Alzheimer et de Parkinson [40]  [41]  [43]et des pathologies neurologiques corrélées à un dysfonctionnement du système GABAergique. [42]

L’une des découvertes les plus intéressantes concerne sa capacité de neurogenèse, à savoir sa capacité de favoriser la fertilité neuronale chez les mammifères. [63]  [64]

Autres espèces très médicinales de Withania

Withania coagulans – dénommée “Ashutosh booti” – est également utilisée en Inde et au Pakistan pour ses propriétés médicinales. Withania coagulans était déjà utilisé en France, au milieu du 19 ème siècle, pour ses capacités de cailler le lait. Trois autres espèces ont, également, été répertoriées pour leurs usages médicinaux dans cette région du monde, dont les deux dernières au Yemen : Withania simonii, Withania adunensis et Withania riebeckii. Au Soudan, c’est Withania obtusifolia qui possède une longue tradition médicinale.

Withania frutescens, en Afrique du nord, possède également une longue tradition médicinale. Une étude de 2011 a mis en valeur ses propriétés anti-microbiennes et anti-oxydantes – en particulier à l’encontre  d’une dizaine d’espèces bactériennes impliquées dans des pathologies nosocomiales. [46] Une autre étude de Fatiha El Azzouzi, de 2015, a documenté, en Français, dans sa “Flore médicinale traditionnelle de la région de Béni Mellal”, l’usage de Withania frutescens, en inhalation,pour soulager l’asthme. [47]  Une autre étude, également en Français, a validé son activité hépato-protectrice [48]« Le flux biliaire récupéré après administration de feuilles de Withania, est semblable à celui provoqué par la silymarine ».

L’activité cytotoxique de Withania frutescens a été étudiée par Laila El Bouzidi [49], en 2012, et également mise en valeur, en Espagne, en 1982, par González AG et al. dans la revue Fitoterapia “Cytostatic activity of natural withanolides from Spanish Withania” –  à partir d’écotypes croissant naturellement dans le sud de l’Espagne.

Withania frutescens est également mentionné dans le soulagement de la dysenterie dans le très bel ouvrage de Bellakhdar “La Pharmacopée Marocaine Traditionnelle, Médecine arabe ancienne et savoirs” – publié par Ibis en 1997.

Withania adpressa est utilisé en Afrique du nord, comme diurétique et pour les hépatites et les intoxications alimentaires. [50] Mais ce sont surtout les propriétés anti-tumorales et cyto-toxiques de ses withanolides qui ont été mises en exergue par un certain nombre de recherches. [51]  [52]  [53]

Une Culture très aisée

Withania somnifera possède un avantage considérable sur d’autres adaptogènes très réputés, tels que le Ginseng: il se cultive très aisément dans tous les jardins de la planète en plante annuelle ou, dans les climats doux et chauds, en plante vivace. La culture du Ginseng, quant à elle, demande des conditions  culturales très spécifiques (tant au niveau du sol que de l’ombrage et que de la température) et requiert un minimum de sept années avant que l’on puisse en récolter les racines.

Withania somnifera se cultive, en fait, comme l’Aubergine. Il n’est pas conseillé de placer les semences au réfrigérateur, avant de les semer, car cela nuit à une bonne germination. Semer en godets, à une température d’environ 25 °C, sous un abri bien lumineux, 10 semaines avant la mise en place – et de préférence sous lumière continue afin de favoriser la germination. Au stade de 2 à 3 feuilles, repiquer en godets individuels si nécessaire, ou en pépinière. Après les dernières gelées, repiquer la motte entière, en enterrant la tige jusqu’aux premières feuilles, à 70 cm en tous sens.

Attention : Withania somnifera doit être strictement cultivé selon des pratiques culturales non toxiques car c’est un bio-accumulateur très puissant – et qui va donc intégrer dans ses tissus tous les contaminants du sol. [34]  [35]  [37] 

En fin de culture, l’extraction des semences s’effectue comme celle des physalis. Chaque baie contient environ de 18 à 24 semences. Un gramme de semences en contient environ de 400 à 600 en fonction des écotypes.

Une étude de 2013 a analysé le contenu en polyphénols de plantes cultivées à divers espacements et récoltées à divers stades de croissance. C’est en fait les plantes récoltées après la floraison qui présentaient le plus grand pourcentage de polyphénols – et donc d’activité antioxydante. Les polyphénols étaient en plus grande proportion dans les feuilles, et ensuite, dans les fleurs, dans les baies, dans les tiges et enfin dans les racines. [39] Cette étude confirme les traditions ancestrales conseillant de récolter les plantes à la suite de la floraison.

Préparations et posologies

Withania somnifera peut être préparé sous diverses façons. Dans les pays Occidentaux, ce sont surtout les racines qui sont médicinalement utilisées : en poudre mélangée à un liquide ou à du miel, par décoction, par macérat alcoolique ou par par macérat huileux. Les feuilles peuvent être utilisées en cataplasmes et également être processées en macérat alcoolique ou décoctions. En Inde, leur jus est utilisé en cas de conjonctivite. Il n’existe que très peu de contre-indications avec cette espèce médicinale. Il est généralement conseillé aux femmes enceintes de ne pas en utiliser de grosses quantités.

Récolte de racines de Withania somnifera, à la suite de la récolte de semences pour Kokopelli, dans les jardins de Lex Reenders dans l’Allier.

Racines. La poudre des racines peut être consommée quotidiennement à raison de 3 à 6 grammes – ou de 5 à 10 grammes pour un tonique occasionnel.

Pour réaliser une décoction, une trentaine de grammes de poudre de racines est mélangée à du lait.

En extrait alcoolique : 30/40 gouttes jusque trois fois quotidiennement. Le macérat alcoolique est obtenu par 1/5 de matière sèche et 4/5 d’alcool à 70° macérant dans un bocal fermé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

En huile qui peut être consommée ou utilisée en applications externes.

Feuilles. En extrait alcoolique: 10/30 gouttes jusque trois fois quotidiennement. Le macérat alcoolique est obtenu par 1/2 de matière fraîche et 1/2 d’alcool à 95° macérant dans un bocal fermé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Graines séchées. En extrait alcoolique : 15/30 gouttes jusque trois fois quotidiennement. Le macérat alcoolique est obtenu par 1/5 de matière sèche et 4/5 d’alcool à 75° macérant dans un bocal fermé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Fruit frais. En extrait alcoolique : 15/30 gouttes jusque trois fois quotidiennement. Le macérat alcoolique est obtenu par 1/2 de matière pulvérisée dans un broyeur et 1/2 d’alcool à 95° macérant dans un bocal fermé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Xochi. Le 28 février 2018.

Usages, Préparations & Posologies

S’il est très difficile d’offrir, pour des non-initiés, une posologie précise pour telle ou telle pathologie, de nombreuses études prouvent, de manière empirique ou scientifique, l’extrême efficacité de l’Ashwagandha pour soigner de nombreuses maladies. Chez Kokopelli, nous ne sommes pas spécialistes de l’utilisation des plantes médicinales — nous sommes plutôt experts dans la reproduction de leurs semences. Nous avons donc fait le choix, pour cette page sur l’utilisation de l’Ashwagandha, de nous appuyer sur le travail d’experts, et en particulier, celui de Xochi (fondateur historique de Kokopelli) qui se consacre depuis plusieurs années à l’étude et à l’utilisation des plantes médicinales.

Baies d’Ashwagandha dans leur calice

Nos systèmes nerveux et sexuels sont constamment sollicités par les exigences et les situations stressantes du monde moderne. Aujourd’hui, de nombreuses personnes souffrent de fatigues, d’impuissance sexuelle, de stress, de perte de libido, d’insomnie ou encore d’anxiété : toutes ces disharmonies affaiblissent, inexorablement, leur énergie vitale. 

L’Ashwagandha calme et aide, ainsi, l’organisme à récupérer naturellement sa vitalité, notamment grâce à ses composants stéroïdiens qui augmentent la résistance face aux stress. 

Withania somnifera peut être préparée de diverses façons mais ce sont, surtout, ses racines qui sont utilisées à des fins médicinales : en poudre mélangée à de l’eau, du lait ou du miel, en décoction, en macérat alcoolique, etc.

Les baies, bien qu’attrayantes, ne sont pas comestibles.

Ashwagandha

Il est important de prendre en compte que l’Ashwagandha se prend en cure et donnera de meilleurs résultats si on la consomme, de façon régulière, sur le long terme. 
Il n’existe que très peu de contre-indications : il est, seulement, conseillé aux femmes enceintes de ne pas l’utiliser en trop grosses quantités.

Il est essentiel de prendre les points suivants en considération pour l’usage avisé d’Ashwagandha – dans notre pharmacopée familiale :

  • En frais, ou en sec, il est préférable de les soumettre à une ébullition contrôlée dans le temps et dans le spectre de température.
  • Tous les corps gras (huile, lait, etc), ainsi que l’alcool, favorisent l’extraction de ses principes actifs.
  • Le dosage, et la longueur du traitement, constituent des paramètres extrêmement cruciaux dans les soins.
  • Les racines sèches commencent à perdre leurs propriétés après deux années de conservation
  • Il est extrêmement fondamental de n’utiliser que des pratiques culturales non toxiques et respectueuses de l’environnement car les espèces du genre Withania sont de puissants bioaccumulateurs.

Bioaccumulateurs : Withania somnifera doit être strictement cultivée selon des pratiques culturales non toxiques, car c’est un bioaccumulateur très puissant – qui va donc intégrer dans ses tissus tous les contaminants du sol. Par conséquent, toute plante d’Ashwagandha cultivée dans des sols toxiques et consommée confère tout autant une dose de pharmacie qu’une dose de poison létal.

Préparation et Stockage

De par la saisonnalité de l’Ashwagandha, ses plantes fraîches ne peuvent être utilisées que durant les mois de croissance, à savoir durant les mois d’été et d’automne. Il est donc nécessaire de se confectionner, durant la saison de croissance, un stock de racines sèches, ou un stock de macérats alcooliques, préparés à partir des plantes fraîches d’Ashwagandha. 

Racine sèche d’Ashwagandha

Racine d’Ashwagandha

Afin de faire bon usage des qualités thérapeutiques de l’Ashwagandha, nous conseillons de récolter les racines à l’automne, après la floraison. Nettoyez-les puis placez-les dans un endroit bien sec et ventilé. Une fois ces racines bien sèches, elles peuvent être stockées dans un bocal en verre hermétique à l’abri de la lumière, puis réduites en poudre au fur et à mesure des besoins. La racine séchée commence à perdre de ses propriétés au bout de 2 ans.

Macérat alcoolique à base de racine sèche d’Ashwagandha

Le macérat alcoolique, ou teinture mère, est obtenu en mélangeant un volume de racine sèche découpée en morceau avec 4 fois ce même volume d’alcool bio à 70°. Laissez macérer dans un bocal fermé pendant au moins un mois.

Macérat alcoolique de feuilles, de fruits, on encore de semences d’Ashwagandha

Le macérat alcoolique, ou teinture mère, est obtenu en mélangeant un volume de feuilles fraîches avec une fois ce même volume d’alcool bio à 95°. Ce type d’alcool n’est malheureusement pas disponible commercialement en France. Laissez macérer dans un bocal fermé pendant au moins un mois. Les feuilles, plus riches en triéthylène glycol, favorisent le sommeil.

Posologies et usages de l’Ashwagandha

Pour tous problèmes d’insomnie, d’anxiété, de fatigue mentale ou physique, de perte de libido, ou encore d’impuissance sexuelle, nous recommandons de faire une cure d’Ashwagandha. Elle peut se faire de manière préventive, 2 à 3 fois dans l’année, ou, si ces maux sont déjà présents, de manière curative pendant au moins 6 semaines. 

En préventif

Lors des passages difficiles aux intersaisons, à l’automne par exemple, une cure d’Ashwagandha permet de fortifier l’organisme tout en luttant contre les méfaits du mauvais stress interne. La cure peut être réalisée de différentes manières :

  • Racine réduite en poudre
    Prendre 5 g / jour pendant 4 à 5 semaines, à renouveler au besoin après 10 jours de pause. La poudre peut être incorporée à un jus de fruits, de l’eau ou dans l’alimentation. La racine d’Ashwagandha réduite en poudre peut être difficile à prendre en raison de son goût très intense. Il est alors possible de l’ajouter à de la pâte de dates avec un peu de cardamome.
  • Infusion
    Faire une infusion de 1 à 2 g de racine en poudre / tasse avec de l’eau chaude, mais non bouillante. Prendre 2 tasses par jour pendant 6 semaines.
  • Macérat alcoolique
    Prendre 15 à 20 gouttes 3 fois par jour, diluées dans un peu d’eau, en dehors des repas, pendant 4 à 5 semaines, à renouveler au besoin après 10 jours de pause.

En curatif :

Pendant une période de stress ou de surmenage, nous conseillons de faire une cure de 5 g de racine en poudre / jour pendant 6 semaines continues. 

Si le stress est accompagné d’insomnies, cette dose peut être prise une heure avant d’aller dormir, dans un chaï par exemple. Cependant, ce n’est pas un somnifère et elle n’assommera pas au moment de la prise, mais elle aidera à ré-équilibrer et à réguler les cycles de sommeil au fil du temps, facilitant ainsi un sommeil plus reposant à long terme.

Recette de Chaï à l’Ashwagandha 

Mettez une cuillère à soupe, soit environ 5g, de racine finement pulvérisée avec un verre de lait d’amande dans une casserole. Chauffez doucement pendant dix minutes à couvert, le lait doit juste frémir. Éteignez le feu et laissez reposer dix minutes. 

Placez une demi-cuillère à café de miel dans une tasse et versez-y ce mélange. Ajoutez une pincée de cannelle, de cardamome ou d’autres épices de votre choix (curcuma, safran, muscade, etc.).