L’Artemisia annua

Chaque année, Kokopelli met en avant une plante médicinale exceptionnelle : il en encourage la plantation, et la distribue afin qu’elle vive et qu’un maximum de personnes en profitent. Je recopie ici le contenu du site web de Kokopelli pour cette plante remarquable qu’est Artemisia annua.


Il appartient à chaque être humain de choisir librement son alimentation et sa médecine.
Nul État n’est autorisé à bafouer ce droit fondamental.

L’Association Kokopelli, au travers de ses diverses missions, poursuit un objectif simple : l’autonomie et l’autodétermination des populations. Une nourriture vivante et saine, ainsi qu’une médecine qui en soit réellement une, sont les deux choses les plus importantes à acquérir afin d’atteindre cet objectif.

«Qui contrôle les semences et les plantes médicinales contrôle les peuples».

Les multinationales criminelles, qui contrôlent à l’heure actuelle la presque totalité de l’alimentation et de la pharmacopée, l’ont très bien compris. Combattre leur vision mortifère est un devoir citoyen que nous avons envers les tribus du futur !

Depuis 20 ans, Kokopelli distribue, en toute illégalité au regard des législations créées par ou pour l’industrie, des semences libres et reproductibles (potagères, aromatiques, céréalières, florales et médicinales) afin d’offrir la possibilité à chacun de retrouver sa souveraineté alimentaire. Aujourd’hui, l’association s’engage encore plus concrètement
aux cotés des défenseurs des médecines traditionnelles en lançant une grande campagne
“ Pour la Libération des Plantes Médicinales ”.

Agastache rugosa à fleurs blanches
Agastache rugosa à Fleurs Blanches
Tagète cracker jack
Tagètes erecta Cracker Jack
Cresson de Parà
Cresson de Parà Lemon Drops

Les Agastaches, les Tagètes, ainsi que les Cressons de Parà, font partie des nombreuses plantes médicinales dont la distribution de semences, ou de sommités fleuries, à des fins thérapeutiques, est toujours interdite en France.

L’objectif

Réintroduire les plantes médicinales dans notre quotidien en leur offrant, à nouveau, une place au sein des jardins familiaux, dans les fermes, sur les balcons, sur les lieux publics et partout où cela est botaniquement possible. Tout cela en donnant du sens à leur présence par la diffusion des connaissances et des expériences liées à leurs utilisations.

Tabac Harrow Velvet
Périllas du Japon / Hojisho
Périlla du Japon / Hojisho
Basilic Tulsi Krishna Violet
Basilic Tulsi Krishna Violet
Pavot Jimi’s Snowflakes

Avec cette campagne, Kokopelli espère également apporter un contre-pouvoir, par l’action et la fertilité, au cartel pharmaceutique. Celui-ci impose, en effet, depuis trop longtemps, une médecine coûteuse, toxique, polluante et souvent dangereuse, avec comme unique et abject objectif, au dépit total de la santé publique, de générer des montagnes de profits.
Nous invitons donc nos adhérents, nos sympathisants, et tous ceux qui le souhaitent, à nous rejoindre !

Comment Participer ?

En pratique

Un an avant son introduction, nous sélectionnons une espèce, lançons la production de semences nécessaires et rassemblons toutes les informations disponibles autour de celle-ci. Le printemps suivant, un sachet de semences est distribué, gratuitement, à tous les sympathisants de Kokopelli qui le souhaitent — en cochant la case prévue à cet effet lors d’une commande en ligne, sur les foires et salons bio, chez nos revendeurs, sur simple demande — afin d’inviter les jardiniers et les maraîchers à cultiver l’espèce en question. Vous retrouverez sur notre blog, pour chaque espèce sélectionnée, de nombreuses informations techniques, des articles militants, des liens vers d’autres campagnes, des sites d’informations ou d’actions liées à cette plante, etc. Nous vous invitons, également, à vous inscrire à notre Newsletter, pour rester informés de toutes les actualités de cette campagne. Abonnez-vous à notre newsletter !

Pour la première édition, en 2019, le choix s’est porté sur l’Artemisia annua, car, en plus d’être une plante médicinale très puissante et très efficace contre la malaria et contre le cancer, elle symbolise la résistance et la détermination que l’association incarne depuis des années !

Pour cette nouvelle édition, le choix s’est porté sur l’Ashwagandha  !


Selon certains auteurs, Artémis est la déesse la plus réputée de la Grèce. Dans l’une de ses formes originelles, elle est une déesse de l’agriculture en Arcadie et elle y devient aussi la déesse de la vie sauvage et de la chasse. Son frère jumeau est Apollon. Artémis est vierge et liée à nul homme : sa mission est de protéger les femmes et la vie sauvage.

Artémis est la déesse des païens et la Mère des sorcières. Artémis est la femme sauvage qui court avec les loups, elle est la déesse de la Lune, elle est la Mère de toutes les créatures, elle est la chasseresse, elle est la sage-femme, elle est celle qui guérit par les plantes. Cela pourrait sembler une incohérence qu’elle soit la déesse de la vie tout autant que de la mort. Mais Artémis est une déesse/shamane : c’est elle qui confère à Chiron, le Centaure — un thérapeute et enseignant réputé — le coffre de médecine contenant les espèces d’Armoises médicinales et magiques. Et tout shaman qui sait guérir, sait occire.

Extrait de « Artemisia : Déesse des Païens et Mère des Sorcières » du blog Xochipelli.fr

Le choix de l’Artemisia annua

Un symbole de guérison
Un symbole de guérison

L’Artémisia, en plus d’être une plante médicinale très puissante, est un symbole sous bien des aspects. Un symbole de guérison, de par sa foultitude de vertus thérapeutiques, mais également un symbole de trahison, de par l’immense scandale des traitements “modernes” inefficaces, dangereux et extrêmement onéreux imposés par le Cartel pharmaceutique et par l’Organisation des Menteurs de la Santé. Ces derniers tentent, depuis des décennies, de déposséder les populations de leurs médecines traditionnelles trop efficaces et pas assez rentables. Car une médecine qui soigne, est par définition, une médecine non rentable… Toujours interdite dans de nombreux pays sous sa forme médicinale, elle symbolise également la résistance incarnée par l’association depuis des années.

Et ce fut lorsque Xochi, alias Dominique Guillet, fondateur de Kokopelli – présentement très impliqué dans l’écriture et la traduction d’essais afférents aux plantes médicinales ainsi que dans l’élaboration de préparation thérapeutiques – décida de consacrer trois semaines à la rédaction de deux dossiers sur l’Artémisia que nous prîmes réellement conscience de l’ampleur du sujet. Nous avons, donc, d’un côté, les résultats obtenus — non pas seulement contre le paludisme, mais également dans le traitement de nombreuses maladies infectieuses et même de cancers — grâce à l’utilisation, plusieurs fois millénaire, de cette espèce sous diverse formes et, de l’autre, le Cartel pharmaceutique, toujours plus puissant et ravageur, distribuant sans répit ses médicaments-poisons accompagnés de l’habituelle propagande mensongère.

Plante sèche d'Artemisia annua pour infusion
Plante sèche d’Artemisia annua pour infusion

D’autres acteurs, comme la Maison de l’Artémisia*, luttent déjà, depuis quelques années, contre la main-mise des pharmaco-criminels sur le “Malaria-Business”. L’action de Kokopelli vise à soutenir ces dynamiques de terrain qui sont bien souvent salutaires dans les zones fortement impaludées, à savoir en Asie mais surtout en Afrique, là où l’OMS avoue son impuissance et là où les molécules de synthèse, très onéreuses, n’ont pour seul effet que de ruiner encore plus, sur le plan de la santé et de la survie quotidienne, leurs populations déjà extrêmement pauvres et affaiblies sur le plan immunitaire… Cette redécouverte des médecines traditionnelles, combattue par l’Industrie au même titre que les semences libres et reproductibles, est donc un pas de plus vers l’autonomie et l’autodétermination des Peuples.

* La Maison de l’Artemisia crée, en Afrique, des lieux de formations agricoles et médicales, afin de répandre l’utilisation de l’Artémisia pour soigner et éradiquer le paludisme.

Depuis sa création en 2014, déjà plus de 30 maisons de l’Artemisia ont vu le jour en Afrique !

www.maison-artemisia.org

Le choix de l’Artémisia est ainsi un choix à la fois symbolique, militant et, surtout, qui répond directement à l’urgence sanitaire provoquée par la maladie infectieuse la plus mortelle de la planète – et la plus rentable pour la mafia pharmaceutique. Ainsi, la récolte de plus de 8 kg de semences d’Artemisia annua (soit de quoi cultiver des milliers d’hectares à raison de 6 à 10 000 graines par gramme), sur la ferme Kokopelli en 2018, nous permet de commencer, dès ce printemps 2019, à distribuer des milliers de sachets d’Artémisia, gratuitement, partout en France et sur la planète !

Nous vous invitons à prendre le temps, car les informations sont nombreuses et parfois très intenses, de découvrir les deux dossiers, que vous retrouvez dans les articles de fond de la campagne et qui ont motivé le choix de l’Artémisia comme première espèce à promouvoir et à défendre avec notre action  « Cultivons-Nous ! ».

Mieux connaitre l’Artemisia

Vous la connaissez probablement déjà sous le nom poétique de “Fée Verte” – car de nombreux poètes, écrivains, artistes… trouvèrent en elle une source de profonde inspiration – ou simplement sous l’appellation “Armoise”. Certains la considèrent même, car sa nature est quelque peu indomptable, comme une mauvaise herbe. Elle est pourtant utilisée, depuis la nuit des temps, comme aromatique et surtout comme médicinale. En effet, le monde des Artemisia est vaste car le genre se compose de plus de 200 espèces connues dont l’armoise commune (Artemisia vulgaris), l’estragon (Artemisia dracunculus), le génépi (Artemisia genipi), l’absinthe (Artemisia absinthium), etc. – toutes espèces reconnues pour leurs très nombreux pouvoirs de guérisons.

Artemisia princeps
Artemisia princeps
Artemisia ludoviciana
Artemisia ludoviciana
Artemisia frigida
Artemisia frigida
Artemisia annua
Artemisia annua

Les premières traces de l’utilisation de l’Armoise annuelle, appelée Gin Ghao, furent découvertes dans une tombe de la dynastie Han où un manuscrit, datant de 168 avant notre ère, expose son utilisation pour guérir une cinquantaine de maladies. Elle fut mentionnée pour la première fois dans le traitement des fièvres dans “Le traité de prescriptions urgentes”, de Ge Hong, en 340.

L'Artemisia annua peut atteindre plus de 2 m de haut
L’Artemisia annua peut atteindre plus de 2 m de haut

La médecine traditionnelle Chinoise l’utilise pour soigner, entre autres, les fièvres et les infections parasitaires. En Grèce, certaines espèces étaient, quant à elles, employées comme plantes abortives et antiparasitaires. L’armée française, lors de la colonisation d’Algérie, prescrivait de l’absinthe à ses troupes afin de lutter contre la malaria. Nous vous invitons à parcourir la bibliographie pour plus de précisions et d’investigations.

L’armoise annuelle, Artemisia annua, est originaire des hauts plateaux de Chine où elle pousse dans une végétation de steppe à une altitude de 1000 – 1500 mètres. Cette herbacée annuelle, de la Famille des Asteraceae, atteignant environ 2 m de hauteur et offrant un parfum particulièrement intense, s’est propagée vers le sud de la Sibérie, au Vietnam et dans le nord de l’Inde, puis a été introduite en Europe de l’Est d’où elle s’est disséminée sur tous les continents. Elle pousse également sur des terrains vagues, en bordure de route, sur les berges des fleuves, etc. de quelques départements de l’hexagone.

Propriétés et vertus

L’utilisation médicinale de l’Artemisia annua a été bien établie dans la pharmacopée Chinoise, depuis 168 avant notre ère, et a obtenu une place importante parmi les thérapies à base de plantes. De nombreuses études récentes révèlent également les actions biologiques de l’Artémisia pour guérir diverses maladies. C’est une source importante en phytoconstituants actifs et plus particulièrement l’une de quelques sources en artémisinine et de nombreuses recherches se concentrent même sur ses effets anticancéreux et antiviraux : notamment pour la lutte contre le VIH.

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L'Artemisia, une plante médicinale très puissante
L’Artemisia, une plante médicinale très puissante

Cette plante médicinale possède, donc, de très nombreuses applications tant dans le traitement de maladies infectieuses graves que pour une utilisation quotidienne : elle est en effet répulsive, digestive, cicatrisante, antipyrétique, anticancéreuse, antifongique, antioxydante, anti-inflammatoire, antiparasitaire et même abortive.

Depuis des millénaires, les villageois chinois l’utilisent même, contre les moustiques, l’Artemisia annua en fumigation !
C’en est fini des spirales toxiques à l’odeur douteuse.

Lutte contre le Paludisme : en curatif ou en préventif

C’est à la suite des ravages du paludisme dans les rangs de soldats Viêt-cong que Mao Tse Tung a mis en route en 1967, en pleine révolution culturelle, un programme secret de recherche sur le traitement du paludisme, fondé sur l’étude des traitements de la médecine traditionnelle chinoise.

L’Académie de Médecine Traditionnelle Chinoise a confié cette recherche à l’un de ses membres, Tu Youyou, jeune pharmacienne, dont le nom est resté totalement ignoré jusque récemment, qui fût à l’origine de la découverte “officielle” de l’efficacité de l’artémisinine contre la malaria. Ce n’est que 9 ans plus tard, en 1981, que l’artémisinine devient connue dans le monde entier lors du IV° congrès du Groupe de travail scientifique sur la chimiothérapie du paludisme. Elle suscite l’intérêt des grandes firmes pharmaceutiques qui se mettent à fabriquer des dérivés semi-synthétiques (entre autres, à base de levure chimérique qui n’ont plus le moindre lien avec l’artémisinine “naturelle”) et déploient sur le marché, en 1986, les premiers médicaments qui n’ont eu de révolutionnaire que leur coût.

C’est cette artémisinine qui va focaliser toutes les attentions, les actions, les finances et très rapidement les résistances, car les parasites mutent et s’adaptent instantanément à la monothérapie à base d’artémisinine relayant les traitements au rang de mauvaise blague… En 2002, l’OMS incite ainsi à l’utilisation de molécules synthétiques combinées : Artemisinin-based Combination Therapy (ACT). Les ACT sont aujourd’hui encore les seuls traitements médicamenteux recommandés par l’institution pour lutter contre le paludisme, malgré un prix très couteux, alors qu’il touche principalement des populations pauvres qui ne peuvent pas se permettre d’acheter ces traitements, d’une efficacité toute relative, auprès du cartel pharmaceutique.

Une étude publiée en avril 2017 par une équipe internationale menée par Pamela Weathers a triomphalement annoncé la guérison de 18 patients soignés avec des tablettes de plantes sèches d’Artemisia annua, correspondant à une dose quotidienne de 50 mg d’artémisinine. Ces 18 patients Congolais ne pouvaient plus être soignés par la médecine conventionnelle de par la résistance du parasite aux remèdes ACT.

Pamella Weathers conclut, de toutes ces découvertes et succès, que c’est la multitude de molécules présentes dans les feuilles sèches d’Artemisia annua qui dynamise l’absorption de l’artémisinine par le flux sanguin mais, également, qui amplifie son activité antipaludique et explique la difficulté de Plasmodium falciparum, le parasite responsable de la maladie, à créer une résistance contre cette plante.

Les zones les plus impactées par le paludisme dans le monde
Les zones les plus impactées par le paludisme dans le monde

Un traitement du cancer

Il existe de nombreuses études, in vitro et in vivo, menées par une équipe de Washington et dirigées par le Pr Singh, montrant que l’artémisinine possède un effet thérapeutique efficace contre différents types de cancer. Son équipe a commencé à l’utiliser sur des malades en privilégiant de faibles doses sur des durées assez longues. Des réductions des tumeurs de l’ordre de 40 à 45 % ont ainsi été obtenues.

L’Artemisia annua est composée d’une multitude de molécules, autres que l’artémisinine, et il est raisonnable de s’attendre à ce que les feuilles sèches procurent un effet thérapeutique puissant. C’est l’étude que le Pr Pamela Weathers a menée sur des cellules d’un type de cancer du poumon (non-small-cell long cancer). Son équipe démontre l’efficacité de la plante dans tous les tests, induisant même une réduction de 50 % des tumeurs.

De plus, la plante est riche en polyphénols, connus pour être des substances aux propriétés antioxydantes puissantes, luttant ainsi contre les maladies cardio-vasculaires, contre les cancers et également contre l’ostéoporose.

Cette plante présente, donc, un incroyable potentiel thérapeutique offert par la Nature et mérite, ainsi, une place d’honneur dans nos jardins !


Calendrier des semis

Calendrier des semis d'Artemisia annua

Etapes culturales

Le semis de l’Artemisia Annua peut s’avérer délicat, car les graines, même si elles germent assez facilement, sont presqu’invisibles ! Nous conseillons de les mélanger à une pincée ou deux de sable tamisé afin que votre semis, en clayette ou en godet, soit relativement homogène sans que vous ayez à placer les semences à la pince à épiler.

Mais, avant tout, préparez votre substrat en mélangeant du terreau à semis bio avec un peu de sable ou de terre légère du jardin, puis ajoutez de l’eau progressivement jusqu’à obtenir un mélange homogène, humide sans non plus être détrempé. Vous pouvez ensuite remplir à ras vos clayettes ou vos godets.

Minuscules graines d’Artemisia annua dans la paume d’une main
Minuscules graines d’Artemisia annua dans la paume d’une main

Semez à la volée, sur le substrat, votre mélange de sable fin et de semences, tassez légèrement, mais ne recouvrez pas car les graines germeront mieux à la lumière. Durant toute la phase de levée — selon les conditions, cela peut prendre de quelques jours à plusieurs semaines — et même jusqu’aux premières feuilles, soyez particulièrement vigilants de garder votre substrat humide en brumisant régulièrement. Attention de ne pas créer de ruissellement car cela emporterait les graines.

Cultivons Nous ! #2 Faire ses semis d’Artemisia annua !

https://youtube.com/watch?v=OY3CnaH6hu0%3Ffeature%3Doembed
Boutures d'Artemisia afra
Boutures d’Artemisia afra

De 3 à 4 semaines après la germination, ou lorsque les 4 premières feuilles se sont développées, les jeunes plants peuvent être repiqués en pot individuel durant environ un mois. Lorsqu’ils atteignent une hauteur de 15 cm et que les dernières gelées sont passées, ils peuvent être transplantés en pleine terre. Pensez à humidifier abondamment la motte avant le repiquage qui s’effectue, à raison d’un plant tous les 70 cm à 1 m, dans un trou amendé en compost maison ou en feuilles d’orties broyées. 

Même si l’Artemisia annua prend rapidement sa place au jardin, nous conseillons fortement de pailler ou mulcher les plants afin d’éviter un enherbement trop important et de préserver l’humidité et la microbiologie du sol.

Pendant les premières semaines, arrosez les plants chaque jour (en fonction des pluies), sans pour autant les noyer, puis diminuez rapidement les fréquences d’arrosage afin d’inciter un développement du système racinaire de profondeur. Soyez néanmoins attentifs à la sécheresse, car l’Artemisia est sensible au stress hydrique et un manque d’eau trop important induirait une montée à graine précoce.

Cette espèce, qui affectionne les endroits ensoleillés, les sols plutôt légers et riches en substances nutritives, se plait également dans de nombreux types de sols, même argileux. L’expérience très concluante de l’année 2018, dans le sol très lourd de la ferme Kokopelli, illustre bien son pouvoir d’adaptation.

Afin de faire bon usage des qualités thérapeutiques de l’Artemisia, nous conseillons de récolter  les tiges et les feuilles, au plus tard, lors de la formation des boutons floraux, puis les laisser sécher dans un endroit sec et ventilé. Le séchage est optimal lorsque les tiges se cassent net en les pliant à angle droit.

Floraison de l'Artemisia annua
Floraison de l’Artemisia annua

N’oubliez pas de laisser sur place quelques plants pour la production de semences !

Production de semences

Capitules floraux d'Artemisia annua
Capitules floraux d’Artemisia annua

Afin de récolter les semences d’Artemisia, il est conseillé d’observer régulièrement les boutons floraux. Une fois bien secs, ils se gorgeront de semences très petites. Il faudra alors couper les tiges et les laisser sécher à l’abri de l’humidité puis recueillir les graines des boutons floraux et les trier afin de retirer les débris. Conservez-les à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’humidité.
Un gramme de semences d’Artemisia peut contenir entre 6 000 et 10 000 graines.